Par Samah.B

Les photos de Nos glorieux Martyrs sont devenues le nouvel outil pour propulser la carrières des artistes marocains, une manière de spolier l’Algérie de son patrimoine. Une opération qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie makhzenienne, soutenu par le régime sioniste de Tel Aviv.

Ainsi, Yassine Morabite, un artiste marocain de street art, se sert de la photo d’une Martyre algérienne pour peindre sa fresque à Casablanca ainsi que de nombreux autres tableaux, la photo de l’Algérienne est tirée d’une série de clichés réalisée en 1960 pour le compte de l’armée coloniale française par le photographe Marc Garanger.

Profondément anticolonialiste, le photographe lors de ses anciennes interviews affirmait avoir apporté son soutien à sa manière au peuple algérien sous le joug colonial en mettant ces personnes en lumière, il témoigna plus tard des conditions de vie de ses femmes du village de Aïn Terzine ,dévêtue et forcée de poser et soumise à la torture quotidienne, comme le montrent largement les documentaires et les écrits des historiens.

Des photos avec le regard fier, plein de défiance et accusateur de ces jeunes femmes algériennes qui rendirent le photographe célèbre.

Les Martyrs de la guerre d’Algérie ne peuvent ainsi être bafoués dans leur mémoire servant de modèles aux artistes de tout bord sans reconnaissance de leur combat, de leur identité et de leur origine comme la copie dont l’artiste marocain en tire profit !

On se demande même et en toute légitimité, combien l’artiste marocain a-t-il perçu de la marque suprême pour son plagiat? Il est également intéressant de se demander combien il continue de gagner en revendant les tableaux des martyrs algériens ?

Parmi les objectifs du Makhzen, il y a deux ambitions impériales à mettre en place via les manœuvres les plus fourbes qui puissent exister.

Inférioriser l’Algérie, diffuser cette image dans le front culturel du sens commun marocain et occidental et la seconde instiller la haine envers l’Algérie de façon insidieuse et lui donner le statut d’un pays paria et non développable et nier la profonde identité algérienne par des stratégies d’effacement ,de falsification et d’appropriation.

Mais, le principal objectif pour le régime du Makhzen demeure l’expansion territoriale, et l’annexion qui n’a rien à envier à la stratégie et eux visées de l’entité sioniste à l’égard de ses voisins arabes, Ils revendiquent des terres pour lesquelles ils ne se sont jamais battus ,des terres qui ne lui ont jamais appartenues !

Selon les disciples de Hubert Lyautey et Bernard Lugan, le « grand » Maroc s’étend de Tlemcen à Béchar, Tindouf, Adrar et jusqu’à Annaba, Une salsa hilarante de l’histoire !

Un pays qui n’a pas connu de grands révolutionnaires, ayant payé de leurs vies et sangs pour jouir de la liberté de leur terre et de leur identité ,ne peut que mettre en évidence son complexe profond en raison de sa superficie et pour se réconforter de ce mal-être historique, culturel et territorial, Ils élaborent des drôles de projets pieux maintenant soutenus et pilotés par leur semblable sioniste.

En résumé, je tiens à souligner l’innombrable réutilisation de nos archives ou tableaux représentant les Algériens,pour combler leur vide culturel, de nombreux hôtels, restaurants ou même clips marocains font la promotion du « patrimoine marocain » en exposant de très anciens tableaux représentant la splendeur de la culture algérienne !

Une façon de mettre les paillettes dans les yeux de touristes à la recherche d’authenticité.Du coup, Yassine Morabite n’est pas un cas isolé chez eux… Les rois du plagiat.