Le régime marocain poursuit son rapprochement stratégique avec l’entité sioniste « envers et contre tout », renforçant son alliance militaire avec cette entité malgré les manifestations de grande ampleur et les appels à l’abrogation de la normalisation, rapporte le journal espagnol « El Independiente ».
« Au cours des neuf derniers mois, le régime marocain a tenté envers et contre tout de préserver ses relations privilégiées avec (l’entité sioniste). L’appareil policier a réprimé les manifestations internes exigeant que Mohammed VI rompe ses liens avec cette (entité), en pleine opération militaire dans la bande de Ghaza », a-t-il écrit.
L’intensification de la coopération militaire entre le Maroc et l’entité sioniste, en dépit de l’agression génocidaire que mène l’armée sioniste contre la bande de Ghaza, s’est traduite par la conclusion d’un accord pour la livraison de deux satellites espions au profit du Maroc.
« Et l’un des fruits de cette volonté de fer pour faire prévaloir la normalisation avec (l’entité sioniste) sur toute autre préoccupation, est l’achat d’Ofek 13, un puissant satellite espion qui permettra à Rabat de garder un œil » sur ses voisins, a souligné le journal espagnol, rappelant que ce renforcement des liens s’inscrit dans la continuité d’un accord de coopération militaire signé en novembre 2021 entre les deux parties.
« Après avoir normalisé leurs relations, (l’entité sioniste) et le Maroc ont signé en 2021 un accord de défense qui couvre la coopération en matière de renseignement et d’armement. Rabat a largement utilisé d’autres outils de cybersurveillance comme Pegasus, fabriqué par la société sioniste NSO Group et qui a été utilisé pour espionner des dirigeants étrangers », a-t-il ajouté.
Le renforcement de la coopération militaire entre le régime marocain et l’entité sioniste s’est également traduit concrètement par l’autorisation accordée, en juin dernier, à un navire militaire sioniste à faire escale à Tanger pour s’approvisionner en carburant et nourriture.
Des milliers de Marocains sont, alors, sortis dans les rues pour manifester contre la normalisation des relations entre leur pays et l’entité sioniste et appeler au gel de la coopération, d’autant que l’Espagne très critique envers l’agression menée contre la bande de Ghaza, avait, quelques jours plus tôt, interdit à un bateau battant pavillon danois et transportant 27 tonnes d’explosif en provenance d’Inde destiné à l’entité sioniste de faire escale dans un de ses ports. Drapeaux palestiniens à la main, les manifestants ont protesté contre cet accueil et scandé dans les rues de Tanger « Ghaza n’est pas seule », alors que le bilan humain dans cette enclave palestinienne, en paroi à une agression génocidaire de l’armée sioniste, s’est alourdi à près de 39.000 martyrs.