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Le roi M6, héritier d’un legs colonial obsessionnel impossible.

Par Mohamed El-Abassi

La longue absence qui a suivi l’absentéisme, devenu chronique du monarque alaouite, pour cause de lassitude et d’ennui, puis de maladie, sur la scène nationale et internationale soulève des interrogations sur le devenir de la monarchie du baisemain et des courbettes.

Il est incontestablement indéniable que le Maroc va mal. Les études indépendantes, des témoignages et des analyses académiques attestent d’une situation au Maroc, tant au palais royal, qu’au sein du makhzen, pis encore, et davantage, au sein du peuple marocain, à tout le moins, catastrophique et détonante.

L’on craint des conséquences politiques et sociales d’un afflux migratoire envahissant Ceuta et Melilla, mais aussi l’ouest algérien.

La situation dans ce pays s’en est trouvée dans une évolution jusqu’au-boutiste que plus rien ne la remette dans le droit chemin de la sagesse et de la realpolitik, si chère au Maroc pour tenter le fait accompli colonial au Sahara Occidental.  Cette politique tant à l’intérieur que diplomatique jalonnée par une course en violation des  droits humains au Maroc, du droit international et de la légalité, s’agissant du conflit du Sahara Occidental,  se heurte à une fin de vie inexorable et une expiration à terme comme un produit périmé qui finit dans les poubelles de l’histoire

Dans son isolement et sa solitude diplomatique, le roi et son makhzen n’ont d’yeux que pour l’entité sioniste pour lui venir en aide afin de sauver une monarchie en décrépitude avancée qui bat de l’aile et qui perd des plumes.

Le temps de l’embellie d’une monarchie nourrie au biberon de l’aide extérieure, d’investissements  mercantilistes de certains pays complices et d’un afflux de touristes attirés par des attraits attentatoires à la dignité du peuple marocains, est terminé.

Pourquoi ?

La réponse réside justement dans cette fuite en avant, qui a fini par conduire le makhzen au pied du mur des « contemplations » et se heurter à l’une des plus honteuses postures qu’un Etat puisse connaitre. Il se tait impuissant par dépit, dans une complaisance et une soumission telle que même s’il est déçu et contrarié du sort  que lui  réserve son alliance et sa normalisation effrénée avec l’entité sioniste, il n’a de réaction qu’un silence coupable à la mesure de ses errements historiques et contemporains. Pas un mot de contestation du département de Bourita contre l’insultante réponse sioniste à sa demande de reconnaissance de la fausse thèse makhzénienne au Sahara occidental.

Se donner ainsi, pieds et poings liés, à une normalisation au détriment de la cause palestinienne poignardée dans le dos, ou encore dans la réédition d’un scénario historique inspiré d’une incessante quête de protectorat, est si indignant pour un peuple malheureusement rendu impuissant à décider de son présent et de son destin dans la liberté et la dignité.

La lunette du monarque devrait se reverser pour se revoir comme une loupe qui l’agrandirait pour réaliser sa miniature et se préoccuper, d’abord, de son « cher peuple » au lieu de menacer de conditionner ses rapports occultes avec la communauté internationale suivant leurs positions sur le droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination.

S’il est vrai qu’un héritage est normalement lourd d’un point de vue moral, celui du monarque alaouite est d’une illégitimité qui le rend insupportable devant le verdict de l’histoire et dans l’avenir d’une vérité inexorable.

 

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