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December 6, 2025

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Le système actuel des Nations unies ne condamne pas assez la pensée coloniale

L'actuel système des Nations Unies "ne condamne pas assez" le colonialisme et constitue ainsi un obstacle majeur dans l'éradication de la colonisation sévissant encore dans beaucoup de pays, ont estimé dimanche à Alger des chefs de diplomatie de plusieurs pays africains.

L’actuel système des Nations Unies “ne condamne pas assez” le colonialisme et constitue ainsi un obstacle majeur dans l’éradication de la colonisation sévissant encore dans beaucoup de pays, ont estimé dimanche à Alger des chefs de diplomatie de plusieurs pays africains.

Intervenant lors d’un panel sous le thème “la criminalisation du colonialisme en droit international”, organisé dans le cadre de la Conférence internationale sur les crimes coloniaux, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Yesslem Beisset, a indiqué que le système actuel des Nations unies n’est pas actif et n’est pas doté de moyens en mesure de sanctionner les colonisateurs.

“Les Nations unies traitent encore le colonialisme comme un phénomène. Or, il s’agit de tout un système basé sur le bradage des richesses, la voracité et la domination”, a-t-il souligné, notant que ce statut est la véritable raison de la non-inquiétude des colonisateurs quant à leur politique colonialiste.

Affirmant, dans le même sens, que l’obtention par de grandes puissances mondiales des sièges permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU est, pour beaucoup, dans le maintien de ce statut, le ministre sahraoui a appelé à des réformes en profondeur concernant la charte des Nations unies.

Abondant, dans le même sens, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a relevé la faiblesse du système actuel des Nations unies qui, a-t-il dit, ne demande pas aux pays colonisateurs de compenser leurs préjudices dans leurs anciennes colonies.

Pour le ministre tunisien, cet état de fait condamne les pays colonisés, une fois indépendants, à se développer lentement, compte tenu des dommages et des destructions massives occasionnées.

Il a, appelé, à cet égard, les gouvernements des pays africains et ceux d’autres pays dans d’autres continents victimes de colonisation dans le passé, à s’organiser en vue de lancer une campagne de sensibilisation internationale s’agissant de l’impératif de réclamer des réparations de la part de leurs anciens colonisateurs.

Partageant les constats de ses homologues sahraoui et tunisien, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Komlan Edo Dussey, a évoqué le statut inefficace des Nations unies à ce sujet, appelant les pays africains à plus de mobilisation pour dénoncer cette situation. Les pays africains à l’instar d’autres pays dans le monde ayant subi le dictat du colonialisme doivent se mobiliser et être à l’avant-garde concernant les revendications portant réforme du statut des institutions internationales, dont l’ONU et le Conseil de sécurité.

De leur côté, les chefs de la diplomatie rwandaise et namibienne, respectivement, Olivier Nduhingireche et Selma Ashlpala, ont plaidé pour la réforme du système éducatif et l’investissement dans les jeunes, en introduisant dans les programmes scolaires des cours mettant en évidence la condamnation des crimes coloniaux et l’importance de la mobilisation contre les injustices.

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