Le retour tonitruant de l’Algérie sur la scène internationale,après de longues années de disette, a fait du redépoiement sur la scène africaine un important objectif et une première priorité. Convaincu, que la profondeur stratégique de l’Algérie est son environnement géographique, c’est à dire son continent africain, et de la nécessité de dépasser le stade des promesses et du show protocolaire et des tapages médiatiques sans lendemain, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a dès son arrivée au pouvoir ,annoncé en février 2020,la création de l’agence algérienne de coopération internationale . Une annonce faite à partir du basion de l’Union Africaine à Addis-Abeba.
” Elle sera destinée à renforcer la coopération de l’Algérie avec les pays voisins, notamment avec les pays du Sahel” indiquait le président de la république.”Cette agence aura pour principale mission « la concrétisation sur le terrain de notre volonté de renforcer l’aide, l’assistance et la solidarité avec les pays voisins, notamment les pays frères au Sahel »insistait-t-il.
A ce titre, le président Tebboune s’est engagé à suivre personnellement les programmes destinés à la concrétisation de ce nouvel élan qu’il a initié en matière de coopération avec les voisins de l’Algérie pour la paix, le developpemment et la prospérité des peuples de toute la région.
Ce jeudi, 4 septembre 2025, à l’occasion de l’ouverture de la 4e édition de l’IATF 2025,rien n’a changé dans son discours, le président Tebboune s’est montré très attaché à la nécessité de redoubler d’efforts et d’actions pour renforcer la coopération en matière d’échanges commerciaux inter-africains, et de concrétiser des projets d’infrastructures de base,indispensables pour le développement socioéconomique, la stabilisation des populations, et la mise en oeuvre d’une nouvelle ère de paix, loin de l’ingérence étrangère d’où qu’elle vient.
En février 2020 à Addis-Abeba, le président Tebboune avait indiqué que « L’Algérie ne saurait ignorer les pays frères et voisins, encore moins le continent africain dont elle est partie intégrante et le prolongement naturel. Cette africanité nous l’avons quelque peu occulté, ces dernières années, car nous étions focalisés sur nos affaires intérieures, mais nous sommes aujourd’hui résolus à y revenir, rapidement et fortement, dans le cadre renouvelé de l’Union africaine et au niveau des relations bilatérales ».
Même ton et contenu, exprimé ce jeudi 4 septembre 2025,à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’IATF 2025, suivi d’un débat fort fructuant avec les hôtes de l’Algérie et illustrant bien la détermination à garantir aux futures générations du continent africain un avenir prometteur à la hauteur des aspirations des peuples africains et àla hauteur de sa position géographique, géostraégique et de ses énomes potentialités en matière de richesses natureles et surtout de sa juvénile démographie capable de relever les défis.
En stratège, le président Tebboune a axé sa feuille de retour de redéploiement du pays sur ses voisins déterminés à assoir le bon voisinage et le développement de la coopération socioéconimique loin du joug et du diktat étranger. Le premier pas a été la signature à Alger, en avril 2024 d’un accord portant réactivation du mécanisme de concertation sur la gestion des eaux souterraines communes dans le Sahara septentrional.
Le document a été signé par le ministre algérien de l’Hydraulique, Taha Derbal, le ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati, et le vice-ministre libyen des Ressources en eau, Mohammed Faraj Qunidi.
Cet accord, intervenait deux jours après le premier sommet tripartite entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Il traduisait, « la ferme volonté de dynamiser les économies des trois pays et de relever les défis imposés par la conjoncture actuelle dans notre région ” indiquait le inistre algérien de l’Hydraulique Taha Derbal.
Même ton exprimé par le ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche,Abdelmonem Belati qui note que cet accord « ouvre de grandes perspectives de coopération régionale et contribue à renforcer la sécurité alimentaire et hydrique et, partant, la sécurité nationale des pays signataires, afin que le bassin du Sahara septentrional demeure une source de vie et de prospérité ».
De son côté, le vice-ministre libyen des Ressources en eau Mohammed Faraj Qunidi,avait mis en avant « les nombreux défis auxquels la région est confrontée » qui requièrent, a-t-il dit, un renforcement de la coopération et de la coordination entre les trois pays dans divers domaines.
La mise en oeuvre de cet important accord en matière d’exploitation des eaux de la nappe albienne, constitue une nouvelle approche en matière de concrétisation d’un nouvel ensemble maghrébin tourné vers l’authentique bon voisinage , le développement socioéconomique des peuples de la région, et bannissant toute présence étrangère.
La concrétisation des projets structurants d’infrastructures da base, comme la Transsaharienne (Alger-Lagos longue de 10000KM), et qui reliera l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria,, la Dorsale Transsaharienne ( Le projet de Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l’Algérie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Mali et la Mauritanie s’inscrit dans le cadre de l’initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique NEPAD), la voie ferrée Alger- Tamanrasset qui permettra de concrétiser le corridor économique tant attendu, l’accès à la mer pour les pays du Sahel via les ports algériens, la route Tindouf- Zouiret contribuant au développement socioéconomique algéro-mauritanien, renforçant par conséquent la mise en exploitation de la Zone de Libre-échange entre les deux pays, le gazoduc transsaharien TSGP,qui reliera le Nigeria à l’Europe via le Niger et l’Algérie et qui constituera un important levier pour l’approvisionnement de l’Europe en matière énergétique permettant à l’Afrique via ses pays que sont l’Algérie , le Nigeria t le Niger d’être des acteurs clés en matière des échanges économiques et des corridors économiques entre l’Europe et l’Afrique.
La mise en oeuvre du Plan Mattei, initié par l’Italie dont l’Algérie est le moteur-clé via le partenariat stratégique entre Rome et Alger, consolidera la présence de l’Afrique en matière du commerce international.
Par ailleurs, il faut noter que le lancement des cinq zones de libre-échange entre l’Algérie et ses voisins ( Tunisie, Libye, Maurianie, Mali et le Niger) permettra de capter d’importants investissements étrangers, dont des investissements africains, ( financement d’hommes d’affaires africains ou d’instiutions africaines comme la BAD ou l’Afeximbank) indispensable àla stabilisation des populations africaines et la réussite de projets destinés à la lutte contre la pauvreté, les maladies, l’analphabéisme, l’immigration clandesine, le trafic de la traite humaine, le trafic de drogue et d’armes, dans un cadre global du renforcement de la sécurité et de la paix de toute la région.
Le lancement des lignes maritimes reliant Alger à Nouakchott et Dakar, permettra le renforcement des échanges entre l’Algérie et l’Afrique de l’Ouest via la Mauritanie et le Sénégal, au mêm titre que l’ouverture des lignes aériennes reliant la capitale algérienne, au pays africains comme le Nigeria ( Abuja) , le Cameroun( Douala) l’Ethiopie (Addis-Abeba) la Tanzanie (Dar Esalem) et l’Afrique du Sud ( Johannesbourg), ainsi que l’ouverture d’agences bancaires en Mauritanie et Sénégal, permettront le redépoilement de l’Algérie non seulement sur le plan économique mais aussi diplomatique, politique, culturel, sportif et scientifique.
Sur ce dernier point, l’Algérie fidèle à sa tradition de terre accueillante, d’hospitalité, et fidèle à la préservation de son passé historique et révolutionnaire, et fidèle à ses engagements civilisationnels à l’égard de ses peuples frères d’Afrique, l’Algérie par la voix de son président Tebbounea annoncé ce jeudi 4 septembre, le renforcement de l’octroi de bourses au profit d’étudiants africains, en signe de conviction que seule la science et l’économie des connaissances permettront à l’Alfrique de se hisser à la place qu’elle lui sied au sein des nations huppées. L’Afrique qui dispose d’un atout de premier choix, la jeunesse de sa population.