Par Khider Mesloub
Alors que l’Occident, depuis trois ans, à la faveur de la pandémie de Covid-19 politiquement instrumentalisée, dans une atmosphère de fin du monde, s’impose régulièrement un confinement drastique pour échapper à un banal virus dont la chance de survie est estimée à plus de 99,70%, se blinde militairement pour se protéger, selon ses délires obsidionales, d’un massacre qui pourrait iminemment être perpétré par la haillonneuse armée russe, un « microbe biosocial » autrement plus réel et létal creuse la tombe de cette civilisation occidentale consumériste devenue improductive à force de dévoiements spéculatifs financiers. Une civilisation menacée réellement de disparition faute de semences de reproduction. En effet, l’Occident pourrait devenir totalement infertile dans moins de 25 ans.
Dans un livre rédigé par deux scientifiques Shanna H. Swan et Stacey Colino, ces auteurs révèlent que le nombre de spermatozoïdes produits dans les pays occidentaux a chuté de presque 60% entre 1973 et 2011. Le liquide séminal de l’homme occidental est passé de 99 millions de spermatozoïdes par millilitre en 1973 à 47 millions en 2011. À ce rythme, pronostiquent-ils, ce chiffre pourrait atteindre zéro en 2045.
Les Occidentaux sont-ils une espèce en voie d’extinction ? Après avoir détruit leurs moyens de production délocalisés vers des régions asiatiques fertiles, devenues les Ateliers du monde, les Occidentaux sont-ils conduits vers l’incapacité congénitale à se reproduire faute de ressourcement séminal ?
Une chose est sûre : la dégénérescence de production « spermatozoïdale » occidentale semble menacer la reproduction de la population. L’asséchement séminal précipite l’Occident en phase finale. Son pronostic vital est engagé.
Nul doute, « l’épidémie d’infertilité » qui frappe l’Occident, depuis plusieurs décennies, est autrement plus létale que la bénigne pandémie de Covid-19, stratégiquement instrumentalisée par les gouvernants pour pérenniser leur domination despotique par le gonflement de leurs bourses financières turgescentes de profits.
D’ores et déjà, depuis l’apparition de la pandémie, pour ne citer que le cas de la France, le taux de fécondité a considérablement baissé. Selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le nombre de naissances a fortement chuté ces deux dernières années. La baisse est évaluée à 13%. Dans un contexte de crise marquée par la détresse psychologique et l’incertitude sociale générées par la crise économique, amplifiée par une gestion délibérément chaotique de la crise sanitaire, cette tendance baissière démographique risque de s’accentuer et de s’accélérer.
Ironie du sort, le gouvernement Macron prétendait lutter contre la pandémie de Covid-19 pour éviter le décès de personnes âgées et vulnérables, cibles principales du virus, virus dont le taux de mortalité est de moins de 0,23%, avec une moyenne d’âge située autour de 82 ans – l’âge de l’espérance de vie. Or, dans le même temps, sa gestion sanitaire calamiteuse aura privé le pays de plusieurs centaines de milliers de naissances. Toujours est-il que le gouvernement Macron programme toujours l’euthanasie de la population en amont et en aval, autrement dit par le tassement délibéré des naissances et l’anéantissement intentionnel des séniors. En amont par la multiplication des pathologies chroniques, sources de tarissement de la production spermatozoïdale. En aval, par la privation de soins des séniors.
Cette chute démographique est favorisée également par la baisse et la qualité des spermatozoïdes. Dans leur étude, les deux scientifiques, Shanna H. Swan et Stacey Colino, soulignent que le nombre de spermatozoïdes produits dans les pays occidentaux a considérablement chuté.
Parmi les causes évoquées contribuant à l’altération des spermatozoïdes, les auteurs incriminent la présence dans l’organisme humain de certaines substances chimiques aux effets nocifs sur la fertilité. Pour ces deux auteurs scientifiques, ce sont les substances chimiques du quotidien existant dans les emballages alimentaires, les jouets, les cosmétiques, les pesticides qui affectent le système endocrinien. Outre les facteurs liés au stress et à l’obésité, caractéristiques pathologiques inhérentes au mode de vie occidental, ces auteurs visent principalement les perturbateurs endocriniens, ces molécules qui agissent sur l’équilibre hormonal.
À cet égard, les phtalates et le bisphénol A sont désignés comme responsables par les deux auteurs « car ils font croire au corps humain qu’il dispose de suffisamment d’hormones – testostérone ou œstrogènes – et qu’il n’a donc pas besoin d’en fabriquer davantage ». Aussi, la taille et la forme des organes génitaux seraient-elles durablement affectées.
Selon les auteurs du livre, en 2045 la plupart des couples occidentaux pourraient avoir recours à la procréation assistée pour se reproduire, du fait de la pénurie séminale. Décidément, l’Occident sénile est rentré dans l’ère des pénuries. D’une société fondée sur la factice abondance et croissance, l’Occident est passée à un modèle de vie fondé sur la réelle carence, déficience, indigence. Et, surtout, impuissance. À preuve : il ne peut même plus fertiliser son économie, ni, plus grave encore, féconder ses reproductrices du fait de la dévirilisation de sa gent masculine séminalement dévitalisée.
Dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian, l’une des deux auteurs, Shanna Swan, professeur de médecine environnementale et de santé publique à l’école de médecine Mount Sinaï de New-York, avait corroboré son étude en déclarant : « Les phtalates abaissent les taux de testostérone et ont donc une influence particulièrement mauvaise côté masculin, par exemple en provoquant la diminution du nombre de spermatozoïdes. Le bisphénol A, lui, imite les œstrogènes et est donc particulièrement nocif côté féminin, augmentant les risques de problèmes de fertilité. Mais il peut également faire chuter la qualité du sperme, la libido et provoquer des taux plus élevés de dysfonction érectile ».
Pour cette scientifique, l’exposition aux multiples substances nocives commencent avant la naissance, lors de la phase fœtale : « Une grande partie de l’exposition à ces matières se produit in utero, lorsque le fœtus se forme pour la première fois. Les effets se poursuivent ensuite pendant l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. C’est un phénomène cumulatif : un fœtus femelle, in utero, développe déjà les ovules qu’il utilisera pour avoir ses propres enfants. »
D’autres scientifiques pointent du doigt la chaleur comme facteur d’altération du spermatozoïde. En effet, la fabrication du sperme est très sensible à la température. Or, les spermatozoïdes doivent être préservés à une température entre 33-34 °C. Toute augmentation anormale de la température des testicules entraîne un ralentissement, voire un arrêt de la spermatogenèse. Et les scientifiques d’incriminer les jeans trop serrés, portés, ces dernières décennies, par la majorité des hommes, depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Par ailleurs, l’alimentation industrialisée est également un facteur de détérioration de la qualité et de baisse des spermatozoïdes. Sans oublier le tabac. Le tabagisme entraîne la dégradation des vaisseaux sanguins de l’appareil génital masculin, favorisant ainsi la destruction irréversible de la fabrication de sperme. Il faut également rajouter l’alcool. De même, la vie sédentaire, accentuée par l’usage permanent de la voiture qui obstrue, sans jeu de mot, la circulation du sang.
Nul doute, la révolution industrielle et l’industrie pétrochimique sont responsables des modifications génétiques induites par l’ingestion de nombreux composés chimiques affectant durablement les hormones, principalement les œstrogènes et la testostérone.
Selon le professeur Shanna Swan, sans changement notable du mode de vie consumériste toxique occidental, « la plupart des couples pourraient avoir recours à la procréation assistée en 2045 », pour assurer partiellement la survie de la population occidentale. À terme, sans annihilation du modèle économique capitaliste génocidaire, les pays occidentaux pourraient disparaître.
Ainsi, l’infecte économie capitaliste occidentale, après avoir anéanti de nombreuses civilisations (écologiques) millénaires par ses entreprises productivistes génocidaires, détruit la planète par ses exploitations effrénées des ressources fossiles, parachève-t-elle son « progrès civilisationnel » (syphilisationnel) par son suicide collectif (dont nous entrevoyons, depuis trois ans, les prémices avec l’euthanasie économique et humaine enclenchée à la faveur de la pandémie de Covid-19 et de la guerre d’Ukraine), autrement dit par l’anéantissement de sa source de vie, son liquide séminal tari à force de contaminations chimiques et d’altérations alimentaires, en résumé de dénaturation sociétale.
Sans conteste, la production capitaliste toxique normalisée génère plus de comorbidités et pathologies sociales, provoque plus de décès que le banal coronavirus. De toute évidence, « l’intoxidentalisation » du monde risque d’entraîner l’espèce humaine à son anéantissement.
Si l’Humanité doit œuvrer urgemment à sa vaccination comme il était recommandé par les instances médicales, c’est contre le virus du modèle morbide occidental, contaminé par le poison capitaliste létal.