Par Djeha
« Je blablate, donc je suis »
Une remise à jour du cogito ergo sum cartésien à la mode macronienne.
« Rien n’est exclu » sauf lui.
S’il avait pris la peine de consulter son voisin teuton et le patron du « monde libre », l’escalator impénitent que les Français se mordent les doigts de l’avoir renvoyé à l’Elysée, se serait épargné un laïus inutile.
Non seulement Washington et Berlin (pour le moment) n’ont pas donné leur feu vert, mais de plus personne ne lui a rien demandé, personne ne veut de ses Leclerc, de ses Rafales ou de ses Mirages.
Se faire taper sur les doigts par le big boss est non seulement humiliant, mais contreproductif au moment où les sans culottes défilent dans les rues de France.
La patronne de la BCE (qui n’est pas plus économiste que Khalti Malika était charcutière) est plus prudente : ce n’est que jeudi qu’elle rend publique les délibérations de ses banquiers centraux, donc après que le FED ait publié la sienne. La hiérarchie est respectée.
On entre au Palais Bourbon comme dans un moulin.
Les parlementaires français demandent l’ouverture d’un débat sur les livraisons d’armes à l’Ukraine.
Et Macron se permet d’inviter un non-élu à l’Elysée et l’Assemblée, précisément au moment où il y a le feu social français.
Car il faudra bien répondre à la question : au fait, qui va payer ces milliers de tonnes de matériel, militaires et civiles, envoyées en Ukraine alors que les citoyens européens ont du mal à boucler leur fin de mois ?
C’est Mme Leyen qui signe les chèques ?
Conclusion (toujours) provisoire.
Observez mes chers amis comment sous les trois derniers présidents (mais le ver était déjà dans le fruit depuis longtemps, merci Mitterrand, l’équivalent de notre Chadli à nous, certes, avec les différences que certains d’entre vous se chargeraient de souligner), la France est à peu chassée d’un peu partout où elle ne participe à aucune table ronde, aucun débat, aucun règlement, aucune négociation internationale d’importance. Qui se souvient encore du bricolage “Format Normandie”?
Expulsée d’Afrique, du Proche Orient, d’Europe centrale, d’Asie et d’Amérique Latine.
Au moment où j’écris ces mots, le chancelier allemand est en Amérique du Sud. Il est le seul encore (même coincé entre le SDP qui ne sait plus où aller, ses Verts militaristes et Washington) à espérer voir Poutine décrocher son téléphone quand il appelle.
Le Secrétaire d’Etat US est en Palestine et le débris US va bientôt atterrir en Pologne, le pays d’Europe le plus totalement asservi aux Etats-Unis, après les Rosbifs.