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TRIBUNE

Lettre ouverte à Kamal David

Pouvais-je passer cette journée du 13 novembre qui a commencé très tôt pour moi sans soulager mon âme et extirper cette boule que je traîne depuis quelques jours déjà et joindre ma voix à toutes les voix qui se sont élevées contre une imposture qui devrait désormais  se donner pour nom Kamal David 

Par: Nacer ACHOUR/

Enseignant en retraite/ écrivain poète.

Pouvais-je passer cette journée du 13 novembre qui a commencé très tôt pour moi sans soulager mon âme et extirper cette boule que je traîne depuis quelques jours déjà et joindre ma voix à toutes les voix qui se sont élevées contre une imposture qui devrait désormais  se donner pour nom Kamal David. 

Casbah 72 a ouvert la voie sur les réseaux et Rafaa El djazayri de lui emboiter le pas.

Mais ce que j’ignorais jusqu’à ce matin avant l’aube, c’est cette contribution d’Ahmed Bensaada au quotidien électronique El Khabar du 26 août 2024 et c’est notre ami Rafaa qui me l’apprend et que je remercie au passage.

J’ai toujours pris mes distances vis-à-vis de cet « écrivain » douteux sorti du chapeau tel le lapin du magicien. Je n’ai pas aimé non plus l’auteur de l’Etranger, prix Nobel de littérature qui était favorable à l’Algérie française, qui choisirait sa mère à la justice.

Le prix Nobel aurait dû être décerné au géant de la littérature mondiale, je veux parler ici de Mohammed Dib.

Mais je me sens triste !

J’écoute Fairouz qui proclame : « Li Beyrouth » avec sa voix qui vous coupe le souffle.

Connaissez-vous la grande dame de la chanson arabe monsieur l’intellectuel ? Savez-vous que votre ami et président s’est déplacé jusque chez cette femme forte, cette femme courageuse et qui disait dans l’une de ces célèbres chanson « El Qods lana ». Savez-vous qu’elle aurait accroché le portrait de Hassan Nasrallah au mur de son salon ?

Cette femme que nous sommes nombreux à admirera aujourd’hui presque l’âge de ma mère, une Moudjahida comme beaucoup d’algériennes qui ont contribué chacune à sa manière à la glorieuse révolution de novembre dont Hassiba Ben Bouali, morte en martyre en compagnie de celui[1] dont vous disiez qu’il était « proxénète, délinquant…. », alors qu’elle aurait pu être ma mère.

Le peuple et l’Etat algérien que vous insultez ainsi n’oublieront jamais.

Je suis triste pour vous oui ! Mais surtout pour le Liban que votre maman la France ne veut pas lâcher.

Je suis triste pour les femmes et les enfants du Sud Liban et de Ghaza.

Je suis triste pour tous les martyrs de la résistance et leurs familles.

Je suis triste pour Hassan Nasrallah, Yahya Sinwar, Ismaël Haniyeh et les autres chefs de la résistance lâchement assassinés.

Je suis triste mais j’accuse et je condamne.

Avez-vous accusé et condamné le génocide, l’extermination d’un peuple, le crime de guerre commis par l’entité ?

Que non évidemment ! Bien au contraire ! Je vous cite : « L’offensive sanglante du Hamas est la confirmation d’un messianisme antijuif. Désormais talibanisée, la « cause » alimente une judéophobie strictement haineuse[2] ».

(…) « Hier comme aujourd’hui : le Palestinien sert aux Iraniens, au Hezbollah, aux Égyptiens, aux Algériens, aujourd’hui au Hamas islamiste, et rarement à lui-même dans tous les cas. D’ailleurs, dans le monde dit arabe, peu s’interrogent sur le timing et sur l’identité du mécène bénéficiaire des attaques du Hamas contre Israël ».

Monsieur David

Les images des corps déchiquetés qui nous parviennent depuis, les images du sang des mères, des pères, des enfants, des grands-parents, des petits-enfants sous les bombardements, témoignent toutes de la barbarie des descendants des pères fondateurs du sionisme et de l’entité,ceux qui bombardent et qui traitent les bombardés d’animaux humains.

Monsieur le« plus Français que les Français », celui qui cherche à « ressembler de plus près au blanc», cet indigène à la peau noire et au masque blanc pour citer l’auteur et ami des dirigeants de la révolution dont vous avez profané la mémoire en assénant vos vérités mensongères.  Cet auteur du « bouleversant récit » d’une algérienne « mutilée par les islamistes durant la guerre civile », récit qui émeut particulièrement le lecteur occidental pour lequel l’auteur de Houris écrit et qui vient de décrocher le prix Goncourt 2024, aurait tout simplement été condamné par la justice algérienne pour avoir frappé son ex-femme Nadjat et avec quoi, s’il vous plaît ? Un bâton, rien que ça. ! « Jugement rendu à Oran, le 21 octobre 2019 »

Et je ne parle même pas des « femmes violées par des migrants à Cologne ». Il paraît qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une fake news. En fait, il s’agirait plutôt d’un « coup monté par l’extrême droite allemande ».

L’ami du président engagé à« lutter contre la violence faite aux femmes »joue désormais dans la cour des grands, tels le «nouveau philosophe» et les autres… ?

L’ascension fulgurante pourrait s’achever indubitablement par une descente aux enfers. Vous arrivez dans ce pays où vous êtes installé définitivement au moment où l’auteur de ces lignes décide de le quitter et définitivement, pour rentrer dans son village natal à quelques mille mètres d’altitude et où il fait si bien vivre.

Contrairement à vous, l’auteur de ces lignes qui a publié également des livres en France, a décidé de mettre fin à son « exil » et de rentrer à la maison.

Ain El Hammam

le 13 nov. 2024


[1] Ali La Pointe.

[2] Kamel Daoud : Une défaite pour la « cause palestinienne »

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