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L’expérience de Milgram illustre l’envergure de la vigueur de l’obéissance à l’autorité (I)

Par Khider Mesloub

Récemment, des scientifiques français ont réitéré la fameuse expérience de Stanley Milgram [1] élaboré en 1961, consistant, avec la caution d’une autorité scientifique, à inviter des gens normaux « à infliger à un inconnu des décharges électriques de plus en plus élevées » (à la faveur de la pandémie politiquement instrumentalisée, les gouvernants, secondés par  les scientifiques et les médias stipendiés, avaient infligé à la population de terrifiantes décharges de terreur virale de plus en plus massives, pour tester leur degré de passivité et d’obéissance).   

En effet, dans le cadre de ses recherches sur les mécanismes de la soumission à l’autorité (à l’instar de l’expérimentation d’asservissement menée par les gouvernants sur leur population au moyen des mesures de confinements totalitaires, de couvre-feu, de restrictions de liberté [2]), Stanley Milgram mit en œuvre cette expérimentation au début des années 1960. Le psychologue américain recruta des volontaires pour une étude sur l’apprentissage. Une fois arrivés au laboratoire, les volontaires rencontrèrent un scientifique et un homme qu’ils croyaient être un simple participant endossant le rôle d’apprenant. Lorsqu’il commettait une erreur durant un test d’association de mots, le sujet devait lui administrer une décharge électrique au moyen d’un générateur de chocs allant jusqu’à 450 volts par sauts de 15 volts. Et s’il hésitait, le scientifique présent lui intimait l’ordre de poursuivre l’expérience. De manière inattendue, les résultats montrèrent que la majorité des participants administraient les chocs maximaux à l’apprenant malgré ses supplications (simulées) pour que l’expérience cesse. Pour expliquer ces résultats, Milgram souligna que les individus soumis à l’autorité se comportent comme de simples agents déresponsabilisés qui exécutent aveuglément les ordres.

En tout état de cause, contre toute attente, l’expérience démontra des résultats surprenants (comme l’acceptabilité des restrictions des libertés, décrétées au nom de la prétendue lutte contre la pandémie de Covid-19, aura surpris par sa longévité : deux années de mesures liberticides acceptées avec une obéissance remarquable de servilité par plus de 4 milliards d’individus). Alors que S. Milgram s’attendit à obtenir de la désobéissance, les résultats furent totalement contre-intuitifs : 65 % des sujets de l’expérience menèrent à bonne fin leur opération, allant jusqu’à administrer des chocs de 450 volts à l’élève (comme la majorité de la population avait affiché durant deux années sa complète obéissance, avec une étonnante complaisance, devant les multiples mesures de restrictions des libertés propagées par le pouvoir comme une pandémie totalitaire).

Ainsi, des individus ordinaires purent donc obéir même à des ordres qui leur répugnent, dès lors qu’ils furent soumis à une autorité. Pis. Des individus ordinaires se comportèrent en bourreau (ou en bourreau de leur existence dès lors qu’ils sont sommés de se confiner au prétexte de la lutte contre la pandémie de Covid-19).

À l’époque, cette propension extrême des adultes à la soumission inconditionnelle aux ordres de l’autorité constitua la découverte majeure de l’étude (comme on aura découvert de nos jours, à notre grand effarement, lors de l’expérimentation du contrôle social opérée lors du PLANdémie de COVID, la propension de la population à l’obéissance, à la soumission, l’asservissement).

Il ressortit de cette expérience que l’explication du comportement fortement porté à la soumission et à l’obéissance se niche dans la relation à l’autorité et non pas dans la prégnance d’instincts agressifs car, en l’absence de toute autorité matérialisée en l’espèce par la présence de la « blouse d’autorité » (médecins, scientifiques), les sujets s’abstiennent d’administrer les chocs électriques (comme la participation des autorités médicales et scientifiques aux cérémonials de la terreur virale étatique avait favorisé la soumission de la population aux mesures de restriction des libertés, matérialisées par les confinements et les interdictions de circulation, décrétées par les gouvernements, assortis par la vaccination obligatoire acceptée avec docilité).

De manière générale, on ne peut que s’alarmer par cette étude expérimentale. Voici des individus animés d’aucune haine, d’aucun esprit vindicatif et belliciste, disposés néanmoins à se muer en bourreau dès qu’ils consentent à devenir les rouages d’une structure hiérarchique de la société (comme  les différentes instances médicales, scientifiques et médiatiques, à la faveur de la pandémie de Covid-19, en temps de paix, se muèrent en supplétifs pour s’enrôler au service des puissants dans leur guerre de classe menée contre le peuple, les travailleurs, les petits entrepreneurs, précipités dans la paupérisation, le chômage, la faillite, la détresse psychologique, le suicide, du fait de leurs mesures d’euthanasie sociale et économique).

De fait, de cette expérience il ressort une découverte capitale pour la connaissance de la psychologie sociale. Elle nous apprend que des individus sont prêts à obéir aveuglement aux injonctions d’une autorité scientifique (étatique), de se soumettre à la volonté de toute autorité, notamment patronale et gouvernementale.

Selon Stanley Milgram, l’individu est alors dans ce qu’il nomme état agentique. En effet, Milgram développe le concept d’état agentique », clé de voûte de son analyse de l’obéissance. Dans le contexte d’état agentique le sujet est l’agent de la situation, il est entièrement mis au service de la situation, même face à un ordre jugé contraire à la morale. L’individu se dépouille de ses valeurs qui agitent sa conscience. Il est agent de l’autorité et se déresponsabilise totalement. Il considère que cet acte de torture, ce n’est plus vraiment lui qui le commet, mais l’autorité à travers lui. Milgram écrit ainsi : « un individu est en état agentique quand il se définit de façon telle qu’il accepte le contrôle total d’une personne possédant un statut plus élevé. Dans ce cas, il ne s’estime plus responsable de ses actes. Il voit en lui un simple instrument destiné à exécuter les volontés d’autrui. » Aussi, par cette abdication idéologique et morale, l’individu en « état agentique » abandonne donc temporairement ses critères moraux habituels face à une figure d’autorité.

Dans la dernière expérience menée en France, les résultats ont été encore extraordinairement étonnants, voire inquiétants, car « le pourcentage d’obéissants augmente encore : sont prêts à torturer à mort un innocent, non plus les deux tiers, mais les quatre cinquièmes de nos semblables », a précisé l’étude (comme on l’avait vu, lors de la PLANdémie de COVID, avec l’implication et la collaboration de l’ensemble des classes dirigeantes à l’entreprise d’euthanasie humaine et économique perpétrée par le grand capital).

Cette expérience scientifique a été menée pour mesurer le degré d’idiotie notoire appelée « obéissance » (à la faveur de la pandémie de Covid-19, l’idiotie des individus n’était plus à démontrer, illustrée par leur obéissance servile).

Cette expérience consista à évaluer l’empathie de l’être humain, le degré du respect de l’altérité, en un mot à évaluer l’humanité de l’homme. La normalité humaine s’évalue dans la reconnaissance d’autrui comme des êtres semblables à nous, qu’on doit respecter, aimer et surtout éviter d’agresser, encore moins violenter. Pis : torturer. Tuer.

Faire preuve d’un comportement contraire est l’illustration d’un caractère pathologique, la manifestation d’une personnalité psychopathique et sadique (à l’image des gouvernants dépourvus d’empathie, toujours prompts réprimer brutalement le peuple, à le massacrer à petit feu par leurs politiques antisociales assassines, leur système économique capitaliste euthanasique).

Étant entendu que ce genre d’attitude pathologique ne relève pas de l’hérédité (il n’y a pas de « race » méchante – mais toute classe dominante est par essence méchante car elle ne peut assoir sa domination sans répression, oppression, exploitation –), force est de constater qu’il s’agit là d’un phénomène de dégénérescence sociale acquise (confirmé par la gestion criminelle de la crise sanitaire menée par les psychopathes gouvernementaux qui, sans scrupule, ont torturé psychologiquement leurs populations respectives  avec leurs mesures coercitives et restrictives, leur politique de confinement démentiel).

Ce phénomène étant massivement répandu, la conclusion nous oblige à déduire que nous avons affaire, en l’espèce, à un fléau social pathologique inquiétant. Exiger l’obéissance d’autrui (comme on l’avait vécu lors de la pandémie de Covid-19 politiquement instrumentalisée, avec l’exigence de soumission totale de la population, matérialisée par son incarcération forcée à domicile, la restriction de ses déplacements, la suspension de ses lieux de vie et de loisirs), c’est denier son humanité.

L’humain adopte un tel comportement avec l’animal, la machine. Envers son semblable, dans ses relations, l’être humain use du respect. L’homme étant doté de la parole, avec son prochain, il doit employer cet outil précieux de communication pour dialoguer avec civilité (ce n’est absolument pas ce qu’on observe avec les gouvernants contemporains dont le seul langage est la bastonnade, la matraque, la répression, la force brute).

Agir autrement, c’est rabaisser autrui à l’état animal. C’est lui dénier son humanité. Tout échange entre être-humains, dans le cadre de la vie quotidienne ou professionnelle, doit s’établir dans le respect mutuel. Tout échange, quoiqu’établi dans le cadre professionnel par une « autorité supérieure », doit s’effectuer dans le respect à l’égard de l’agent « subalterne ». Car la subordination professionnelle ne dénote pas une infériorité sociale et humaine mais seulement le positionnement de l’agent dans le classement de l’ordre hiérarchique de l’organigramme. Cela n’accorde nullement au détenteur de cette fonction supérieure (le fameux chef de service, manager ou directeur) le droit de manquer de respect à ses collègues placés à l’échelon inférieur. De torturer moralement le salarié. D’harceler psychologiquement l’employé.

Pareillement, dans le cadre de l’éducation nationale, le professeur doit scrupuleusement respecter l’élève. La transmission du savoir doit s’effectuer dans le respect mutuel. Le professeur est un modèle identificatoire pour l’élève. C’est au professeur de donner l’exemple en matière de civilité et d’éducation. L’emploi de la trique est un aveu de faiblesse, un signe de maladie mentale (l’emploi de la force par l’ensemble des États, gouvernés aujourd’hui par des psychopathes – apeurés car conscients de la vulnérabilité de leur pouvoir vacillant – est un aveu de faiblesse des classes dirigeantes en proie à la fièvre obsidionale. Une expression de leur panique générale. Un symptôme de leur dégénérescence gouvernementale avancée. Un signe de fin de règne).

Seuls les ignorants ou les psychopathes (car ils projettent sur les autres leurs propres ressentis dénués d’affect) sont persuadés de la nature malfaisante de l’homme. Pour ces individus (les dirigeants et les gouvernants) dénués d’humanité, le Mal est intrinsèque à l’homme. Ils voient le Mal partout car il est surtout ancré en eux (dans leurs institutions gouvernementales dominatrices par essence oppressives et prédatrices). Et pour combattre le Mal, ils proposent de le guérir par la contrainte, la violence, la soumission, l’obéissance (comme la gouvernance despotique contemporaine le prouve, dans tous les pays : pour guérir la dynamique de révoltes sociales – assimilée au Mal par les classes régnantes – en  pleine expansion ces dernières années, les États, de façon concertée, ont décidé d’enrayer le virus des contestations sociales par l’instauration de mesures de restriction des libertés individuelles et collectives, et par la répression, voire par la terreur).

Ce remède est pire que la prétendue maladie. On l’oublie souvent : la contrainte est la mère de la méchanceté, et l’obéissance, le père des bourreaux. Ces enfants de la contrainte violente et de l’obéissance servile, représentant la majorité de la population dite « gens normaux », constitue de futurs bourreaux, pervers narcissiques, disposés à semer la terreur et la mort si quelque autorité l’exige (les populations actuelles, tétanisées et paupérisées depuis la crise sanitaire, constituent probablement les troupes supplétives qui opéreront au service des régimes fascistes et dans les guerres imminentes).

Revenons à cette douce expérience scientifique dévoilant l’humanité profonde de nos contemporains. Au cours des décharges électriques, comment expliquer que ces cobayes (cowboys ?) se montrèrent aussi insensibles aux cris de douleur émis par les personnes en situation de torture ? (Comme les gouvernants sont insensibles devant la détresse psychologique et sociale des populations, engendrée par leur politique destructrice de l’économie).

En effet, en dépit des suppliques du complice réclamant la cessation de l’expérience du fait de l’insupportable douleur (feinte) endurée, le volontaire poursuit l’application des décharges de 450 volts jusqu’au bout, encouragé par le scientifique. Ainsi, une personne normalement constituée, sans aucune prédisposition sadique, peut manifester une totale obéissance face à une autorité jugée légitime.

D’autant que l’expérience inclut un feed-back émotionnel dont on pourrait penser qu’il devrait inciter les sujets de l’expérience à refuser de poursuivre. En fait, en individus dociles et soumis, ayant intégré les mécanismes de la torture sociétale et de la souffrance pathologique intériorisée, tolérée et acceptée, ces gens agissent en criminels et assassins car ils sont au plan éducatif et social « normaux », à l’image de la société autoritaire qui les a façonnés, embrigadés, fabriqués en vue de leur obéissance (comme l’expérience grande nature contemporaine nous l’avait prouvé amplement, où la majorité de la population, lors de la pandémie politiquement instrumentalisée, s’était pliée avec abnégation à l’obéissance).

 

[1] Stanley Milgram (1933-1984 à New York) est un psychologue social américain. Il est principalement connu pour l’expérience de Milgram (sur la soumission à l’autorité, l’objectif étant d’évaluer l’influence que peut exercer un scientifique – une autorité – sur le comportement d’un individu) et l’expérience du petit monde. Il est considéré comme l’un des psychologues les plus importants du XXème siècle.

[2] Lire notre article La propagande : entreprise de fabrication du consentement et d’enrégimentement, publié dans Algérie54 les 22/23 juin 2023.

 

 

 

 

 

 

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