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Une attaque terroriste déjouée et la mise en place d’un secrétariat tripartite (Niger Mali Burkina Faso) 

Par Nedjma Baya Merabet
Ce samedi 26 août, le CNSP a diffusé un communiqué datant de la veille, et qui fait état d’une vigoureuse intervention le 22 août dernier des forces de défense et de sécurité (FDS), suite à la tentative d’attaque par un groupe terroriste sur les localités de Banibangou et Abala.
Ces lieux dits se situent au nord de la région de Tillabéri (sud-ouest du Niger), c’est-à-dire non loin de la frontière avec le Mali voisin.
L’opération réussie des forces de défense et de sécurité a du coordonner l’action terrestre et aérienne pour neutraliser ces forces terroristes composées de plusieurs dizaines de personnes sans déplorer aucune perte humaine côté armée nigérienne.
 Le bilan du communiqué fait état de l’arrestation de nombreux chefs terroristes, dont l’Emir Moussa Damoudou dit Moussa MNLA (Emir de la zone d’Aderamboukane au Mali) ; Amadou Bissaw (chef terroriste de l’EIGS état islamique au grand sahara) ; Mahamadou Diallo (chef terroriste de l’EIGS) ; Ali SAP (cadre terroriste d’Inaraban/Mali) ; Bi Bobal, Bi Djého ; Abu Chaibou (marabout natif de la région de Macina).
Dans le bilan matériel on dénombre plus de 200 motos et 5 véhicules détruits. Selon certaines sources, Moussa MNLA ayant rejoint les groupes terroristes de l’EIGS (affilié à Daesh), ces derniers se déplaçaient entre Anderamboukane au Mali et Banibangou au Niger.  D’où probablement la nécessité de l’utilisation coordonnée des forces aériennes et terrestres pour parvenir à les paralyser.Depuis le coup d’état, les attaques terroristes connaissent un regain d’intensité coïncidant avec les pressions que le Niger subit. Le mois d’août le bilan fut terrible pour l’armée nigérienne qui semble parvenir à entamer un bouleversement du rapport des forces malgré les sanctions financières et économiques qui pèsent lourd sur ce pays appauvri et en proie à des luttes sur tous les fronts. Une opération qui consacre donc une victoire pour les forces de défense et de sécurité du Niger, qui avancent à grands pas dans le processus de redressement de la situation sécuritaire. 

Le 24 août dernier, soit deux jours après l’opération réussie, Le Niger le Mali et le Burkina Faso signent un accord actant de la mise en place d’un secrétariat conjoint tripartite de coordination des actions des trois pays. Si le secrétariat couvre de larges domaines (politique, économique, culturel .. ) l’urgence sécuritaire implique de « s’accorder des facilités d’assistance mutuelle en matière de défense et de sécurité en cas d’agression ou d’attaque terroriste ». Une initiative qui fait écho à l’impératif soulevé par le général Tiani dans son discours d’annonce de prise de pouvoir. Ce dernier avait insisté sur l’urgence vitale de la prise en main sérieuse de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui ne peut se faire sans coopération avec les pays voisins. Dans ce gigantesque désert les groupes armés terroristes se déplacent avec une facilité déconcertante étant donné que les forces armées régulières  avaient jusque là les mains liées non seulement par un équipement dérisoire, mais également par des manœuvres et écueils politiques de toutes sortes à l’origine du blocage de leurs mouvements.

Nedjma Baya Merabet

 

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