L’armée française annonce ce mardi son départ de Tombouctou après Kidal et Tessalit. Un retrait à haute valeur symbolique : c’est dans cette ville que l’ex-président François Hollande avait officialisé, en grande pompe et dans l’émoi général, le début de l’intervention française au Mali, huit ans plus tôt, dans le cadre de l’opération »Serval ».
Un sentiment hostile à la France
Le retrait militaire français des trois bases du nord du Mali, coïncide avec un sentiment anti-français non seulement au Mali mais aussi des les autres pays du Sahel, que sont le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Des manifestations quotidiennes hostiles à la France, sont organisées pour revendiquer le départ militaire de la France et la fin du diktat de Paris sur les richesses des pays du Sahel. Une hostilité que résume le sergent français Mathieu »à l’époque, « la population nous acclamait quand on est arrivés », aujourd’hui, « ce n’est plus pareil, même si l’ambiance n’est pas non plus hostile ».
« Certains au Mali et dans la région ne comprennent pas que les armées françaises n’arrivent pas à pacifier le Sahel »,reconnaît le général Laurent Michon
« Je les comprends. Mais c’est juste impossible avec les moyens dont on dispose » confirme le général français au sujet de l’impuissance de l’armée française.
