Le président français Emmanuel Macron toute honte bue, vient d’annoncer qu’il se rendra lundi prochain à Bamako, pour y rencontrer le président de la transition Assimi Goita, moins d’une semaine après le retrait des troupes françaises de la base de Tombouctou, survenu après ceux de Kidal et Tessalit au nord du Mali.
Macron a-t-il consommé sa défaite au Mali ?
Qui pensait que le président français qui qualifiait l’arrivée au pouvoir de Assimi Goita, d’illégitime survenu suite à un « putsch », allait se rendre à Bamako, pour le rencontrer ?
Ce revirement était inenvisageable ; il y a quelques semaines, comme l’illustrent ses attaquent à l’égard des dirigeants maliens. « C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement » issu de « deux coups d’État », avait déclaré le chef de l’État français.
Entre-temps, le premier ministre malien Choguel Maïga, choisit le 30 septembre dernier,la tribune de l’assemblée générale de l’ONU pour lâcher une bombe, en qualifiant la fin de l’opération Barkhane d’un « abandon en plein vol » de la France
Les propos du premier ministre malien font rapidement réagir le locataire du palais de l’Élysée. «J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables » dira Macron.
Et conclura « C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement » issu de « deux coups d’État » . Les péripéties citées, témoignent bien l’absence de visibilité de Macron, et l’hypocrisie de la France en matière de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Choguel Maiga, l’avait clairement souligné en déclarant que la France soutient les groupes terroristes. Une vision que partage l’Algérie qui ne cesse de dénoncer le recours par la France au paiement des rançons au profit des groupes terroristes, en violation de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, dont la France est membre permanent.
La France face au sursaut du panafricanisme
La présence française dans ses anciennes colonies est de plus en plus décriée, comme l’attestent les manifestations quasi-quotidiennes tenues au Mali , Niger et Burkina Faso, concernés par l’opération Barkhane. D’ailleurs, des maliens, nigériens et burkinabés avaient il y a quelques jours, bloqué le passage des convois militaires français, en signe d’hostilité des populations de ces pays du Sahel.
