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En réponse aux sanctions françaises:Le Mali ferme son espace aérien aux avions français

Le Mali a accusé officiellement la France d’avoir violé son espace aérien et a décidé de l’interdire aux avions français, selon un communiqué du gouvernement malien de Transition.« Le Mali a dénoncé une violation de son espace auprès de la France, liée à la fermeture de ses frontières en représailles à des sanctions régionales ».

Selon le gouvernement malien, le blocus aérien, terrestre et naval du Mali est un bluff tout comme la rupture des liaisons aériennes d’Air France à destination du Mali. C’est le Mali qui a bloqué la France d’agir librement sur le territoire malien, insistent des responsables maliens décidés plus que jamais à chasser la France du Mali. Sur ce registre, les responsables maliens ne comptent pas se plier aux sanctions de la France et des pays de la CEDEAO, qui se sont mis au service des desseins de l’ancien colonisateur

« Gel des avoirs, interdiction des transactions financières, blocus des frontières sauf pour les produits essentiels et les produits pharmaceutiques, le Mali est sous le coup de sanctions aussi dures qu’inédites. Dans le pays, certains voient avec inquiétude la situation économique se dégrader rapidement, tandis que d’autres réfléchissent à la façon de contourner légalement l’embargo de la CEDEAO » souligne Radio France Internationale RFI, résumant la position française.

Et RFI d’ajouter : « Depuis lundi 10 janvier, l’État du Mali n’a plus accès à la Banque centrale de l’Uemoa ni à ses propres avoirs qui y sont conservés. Dans le pays, les banques n’ont plus la possibilité de demander des financements à la Banque centrale comme elles le font quotidiennement. « Aujourd’hui, les banques ne sont approvisionnées que lorsqu’elles justifient que le décaissement demandé à la BCEAO est destiné à financer les exceptions édictées dans les sanctions de la BCEAO », explique Étienne Fakaba Sissoko, économiste au Centre de recherche, d’analyses politiques, économiques et sociales du Mali, le Crapes.

Même si le Trésor malien a constitué des réserves de guerre, le pays ne tiendra pas longtemps en autarcie financière. « Nous avons la possibilité d’un point de vue des liquidités de tenir un mois. Au-delà de deux, c’est intenable », ajoute-t-il.

 

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