Le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga n’a pas mâché ses mots en accusant la France d’avoir œuvré à la répartition de son pays, lors d’une rencontre avec des diplomates tenue ce lundi à Bamako.
Le premier ministre malien évoquera dans ce cadre un souvenir de la Seconde Guerre mondiale : « Les Américains n’ont-ils pas libéré la France ? (…) Quand les Français ont jugé que (la présence américaine en France, ndlr) n’était plus nécessaire, ils ont dit aux Américains de partir, est-ce que les Américains se sont mis à insulter les Français ? », a-t-il dit.
La CEDEAO, instrumentalisée, selon Choguel Kokalla Maïga
Sur ce registre, il estime que la France, ex-puissance coloniale, a instrumentalisé la CEDEAO en vue « de nous présenter comme un paria, avec l’objectif inavoué et inavouable à court terme d’asphyxier l’économie afin d’aboutir pour le compte de qui l’on sait et par procuration à la déstabilisation et au renversement des institutions de la transition », ajoute Maïga.
Les dirigeants français « n’ont jamais dit à leur opinion publique, quand ils intervenaient en 2013, qu’ils allaient diviser le Mali », a-t-il dit.
« On ne peut pas nous vassaliser, on ne peut pas transformer le pays en esclave ; ça, c’est terminé », a-t-il poursuivi en référence à la colonisation.
Le correspondant de Jeune Afrique, expulsé
Nous avons appris qu’un journaliste et correspondant de Jeune Afrique, a été expulsé ce mardi du territoire malien, quelques heures après son arrivée à Bamako.