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Mali: les 46 soldats ivoiriens appartenaient à la légion étrangère?

Les 46 soldats ivoiriens emprisonnés au Mali, depuis le 10 juillet dernier, appartenaient-t-ils à la légion étrangère? C’est ce que laissent entendre certaines sources maliennes, se référant aux aveux des soldats ivoiriens. Ces derniers auraient même demandé l’asile politique aux autorités maliennes. les 46 soldats « ivoiriens » préfèrent être jugés et condamnés au Mali plutôt que de se faire rapatrier à Abidjan, où il n’est pas exclu qu’ils seront exécutés.

Par ailleurs, il faut noter que les autorités maliennes avaient révélé que sur les 46 mercenaires emprisonnés, on y retrouve 16 ivoiriens, 4 Sierra-Léonais, 5 Sud-Africains, 4 Ghanéens et des Togolais, tous issus de la Légion étrangère française. Les 3 femmes étaient des dames d’honneur, qui ne sont pas membres des forces armées, mais qui avaient d’autres rôles et d’autres missions à jouer à Bamako dans le cadre de cette opération en pleine Tabaski. Raison pour laquelle le colonel Assimi Goita, président de la transition, a été clément avec elles, d’où le jargon militaire de « titre humanitaire » pour masquer l’obligation diplomatique de les libérer.

Depuis la visite des envoyés spéciaux de la mission de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jeudi dernier, aucun chef d’État africain n’a prononcé un seul mot pour demander la libération des 46 mercenaires ivoiriens emprisonnés à Bamako, pas un seul communiqué de l’organisation de la CEDEAO.

Par ailleurs, Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien et Oumarou Emballo, président , président Equato-Guinéen  et président en exercice de la CEDEAO se sont rendus à Paris pour rendre compte à Emanuel Macron de l’humiliation subie par leurs émissaires à Bamako, des nouvelles révélations sur ce dossier mal ficelé et de la nouvelle stratégie pour empêcher tout procès dans cette affaire de complot d’État.

Pour rappel, la CEDEAO avait décidé le 22 septembre à New York en marge de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies de dépêcher trois chefs d’État à Bamako pour faire pression sur le colonel Assimi Goïta afin qu’il libère les 46 mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali le 10 juillet 2022 avec des armes de guerre.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, le président gambien Adama Barrow et le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey sont arrivés à Bamako jeudi dernier. Les présidents Macky Sall et Faure, connaissant les dessous sombres de cette affaire de déstabilisation de la transition malienne, ont poliment décliné l’invitation.

Après une réunion de plus de six heures, les autorités maliennes, selon des indiscrétions, ont mis fin aux spéculations sur ce complot contre le Mali en mettant des preuves tangibles et irréfutables sur la table des émissaires de la CEDEAO.

 

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