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Transition au Mali : le gouvernement revoit son chronogramme de 3 ans à 24 mois

Les autorités maliennes ont proposé à la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) un chronogramme de transition révisé de 36 à 24 mois, mais qui n’a pas été accepté par le médiateur, indique le gouvernement.

Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement de transition malien a fait le point sur les échanges qu’il a eus avec la délégation de la CEDEAO, vendredi et samedi derniers à Bamako.

Dans ce communiqué signé par Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, également porte-parole du gouvernement malien, les dirigeants de la transition révèlent les concessions faites, mais qui n’ont pas été approuvées par le médiateur de la CEDEAO.

Selon le communiqué, le gouvernement a proposé à la médiation de la CEDEAO un chronogramme révisé de 36 mois pour l’organisation des élections, puis revu à 29 mois avant d’être ramené à 24 mois par le président de la transition, Assimi Goïta. Mais «ce nouveau délai incompressible aux yeux des autorités du Mali n’a pas reçu l’assentiment du médiateur de la CEDEAO et de sa délégation qui sont restés sur leur position».

Il est indiqué dans le même document que «le gouvernement du Mali regrette cette absence de compromis à ce stade pour une transition dont l’objectif est de poser les jalons de la refondation du Mali, puis de mettre en place un nouvel ordre constitutionnel, gage de paix, de stabilité durable et de bonne gouvernance. Manifestement, la CEDEAO n’a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté et les aspirations profondes de son peuple, déterminé à prendre son destin en main».

Réaffirmant leur engagement à poursuivre le dialogue et trouver une solution avec la CEDEAO et la communauté internationale, les dirigeants de la transition déplorent la proposition de la CEDEAO tenant sur un délai de 12 à 16 mois.

«Cette proposition est essentiellement électoraliste et ne prend pas en compte les aspirations légitimes de réformes politiques et institutionnelles exprimées par le peuple malien», relève le communiqué qui rappelle les conclusions d’une mission ministérielle de la CEDEAO faisant suite à la crise ayant émaillé les élections présidentielles de 2018 et qui stipulait qu’il «est impératif que le gouvernement et tous les acteurs sociopolitiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la Constitution de février 1992, et du système électoral avant de s’engager dans des prochaines échéances électorales que compte mener le pays».

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