Des milliers de nigériens sont sortis ce dimanche 20 août, dans les rues de Niamey porter leur soutien aux nouveaux dirigeants du pays, au lendemain de la visite de la délégation de la CEDEAO, et de l’annonce du retour à l’ordre constitutionnel dans un délai ne dépassant pas les trois années, annoncé samedi soir par l’homme fort du pays Abdourahmane Tchiani.
A l’occasion de ce rendrez- vous organisé par le mouvement de la conscience nationale, les manifestants brandissaient des drapeaux nigériens et russes, et scandaient des slogans hostiles à la France et la CEDEAO, favorables à une intervention militaire au Niger, pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président.
Selon l’agence américaine Associated Press AP, les entretiens tenus ce samedi 19 août par la délégation de la CEDEAO, avec les nouveaux dirigeants nigériens dont, le général Tchiani n’ont rien abouti.
Selon la même source, l’homme fort au Niger a appelé la CEDEAO à lever les sanctions imposées, mais n’a rien offert en retour. Malgré un « ton conciliant », les représentants des militaires ont toujours refusé de libérer le Président renversé Bazoum.
« Tchiani a également exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant au fait que la France – qui compte quelque 1.500 soldats dans le pays, qui avait fourni des formations et mené des opérations conjointes avec l’armée nigérienne – prépare une attaque », écrit Associated Press.
« Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir », a déclaré le général Tiani. La durée de la transition « ne saurait aller au-delà de trois ans ». Il a convoqué un « dialogue national » qui devra formuler des « propositions concrètes » sous 30 jours, afin de poser « les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle », a-t-il lu dans une allocution télévisée.
Par ailleurs, il faut noter que des jeunes nigériens se mobilisent davantage pour faire face à toute intervention militaire étrangère.
Samedi matin, des milliers de nigériens se sont rendus devant le stade Seyni Kountché dans le centre-ville de la capitale, Niamey pour s’inscrire comme combattants volontaires. Ces hommes, qui répondent à un appel de plusieurs organisations, seront éventuellement mobilisés en tant qu’auxiliaires civils de soutien aux forces armées.