Les médias ibériques confirment ce lundi 26 mai que la société émiratie Taqa et sa filiale marocaine viennent de jeter l’éponge au sujet de la réactivation de l’opération d’achat d’actifs au sein de la société énergétique espagnole Naturgy.

Selon Invertia, Steve Ridlington, le directeur financier de Taqa , a démenti les informations sur une éventuelle réactivation de l’opération chez Naturgy, assurant que « ce n’est pas dans nos plans actuels de réactiver ces conversations » .

La compagnie énergétique émiratie exclut toute négociation avec CriteriaCaixa et affirme que Naturgy n’est pas sur son radar stratégique, malgré les récentes spéculations.

« Nous l’avons analysé l’année dernière, cela n’a pas fonctionné et nous n’envisageons pas actuellement de relancer ces conversations », a déclaré le directeur financier lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe.

 Le projet, initié en 2024 pour acquérir les participations de CVC et BlackRock dans Naturgy, a été contrecarré par des désaccords sur le contrôle de l’entreprise, le prix et les prétendues menaces d’Alger révélées par des sources médiatiques occidentales.

Francisco Reynés, PDG, de Naturgy s’était rendu à Alger il y a moins d’un mois à Alger et a été reçu par le PDG de la Sonatrach, Rachid Hachichi.

avec laquelle il a examiné les voies et moyens de renforcer la coopération dans le domaine de la commercialisation du gaz naturel, indique un communiqué du groupe.

Naturgy avait observé le silence et entretenu le flou. CriteriaCaixa détient la plus grande participation, avec 26,7 %, suivie de CVC avec 20,7 % et de GIP avec 20,6 %. Ils sont rejoints par IFM, qui détient 16,9% des actions de la compagnie gazière. CriteriaCaixa a également refusé de commenter le désengagement apparent de Taqa de l’acquisition d’une partie de ses actions.

Même si les Algériens ne cachent pas leurs profondes suspicions à l’égard du fonctionnement d’un pays, les Emirats arabes unis, qu’ils considèrent comme hostile.Les Algériens sont convaincus que les liens stratégiques des EAU avec l’entité sioniste et le régime fonctionnel du Maroc, constituent un élément perturbateur partout où ils sont présents. Ils rappellent leur implication directe dans les conflits en Libye, au Soudan, au Maroc et dans la région du Sahel. La tentative d’entrée de Taqa, avait pour but de saboter les relations de l’Algérie avec l’Espagne.

A peine deux mois après la tentative de l’entreprise émiratie Taqa de relancer son intérêt pour Naturgy, malgré l’opposition claire de l’Algérie, qui a depuis échoué, l’entreprise espagnole a cherché à renforcer ses liens avec Sonatrach.

L’Algérie, principal partenaire gazier de l’Espagne, a maintenu l’opposition qu’elle avait exprimée lors de l’échec de l’OPA de Taqa l’année dernière. Suite à ce fiasco, Taqa a de nouveau contacté il y a quelques mois CriteriaCaixa, principal actionnaire de Naturgy avec 26,7% du capital, pour « réactiver » son offre de 24 milliards d’euros sur l’énergéticien espagnol.

En février dernier, l’Algérie était le deuxième pays d’origine du gaz naturel importé par l’Espagne (34,9% du total), légèrement dépassée par les Etats-Unis (35,2%).

Les contrats actuellement en vigueur entre Naturgy et Sonatrach ont été signés il y a plus de 20 ans et sont valables jusqu’en 2030 pour un volume annuel d’environ 5 milliards de mètres cubes. Sonatrach et Naturgy entretiennent d’étroites relations commerciales, industrielles et financières, le premier contrat entre les deux parties remontant à 1965.

L’Algérie a augmenté ses exportations de 7% en février, dans un contexte d’amélioration des relations diplomatiques et de rétablissement des échanges commerciaux après la crise qui a déclenché il y a trois ans le changement historique de position de Pedro Sanchez sur le conflit du Sahara Occidental, s’alignant sur le Maroc, en violation du droit international et les résolutions du CS de l’ONU, favorables àla tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui.

Par ailleurs, il faut noter que Sonatrach détient 4,1% des actions de Naturgy. L’Algérie, premier exportateur de gaz du continent africain et cinquième mondial en termes de réserves, n’a pas révélé si elle pourrait profiter de la situation pour augmenter sa participation dans Naturgy.

D’autre part, il fau préciser que lasociété émiratie Taqa maintient son intérêt pour le marché espagnol à travers sa filiale Masdar, avec des investissements importants dans les énergies renouvelables tels que l’achat d’actifs solaires d’Endesa et de Saeta Yield, ainsi que des négociations avancées pour acquérir GS Inima, selon Invertia .