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December 6, 2025

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Maroc: Dénigrement et campagne haineuse contre le PP espagnol

Défendant crânementle retour de l'Espagne à sa position historique de neutralité dans le conflit du Sahara Occidental, le Parti du Peuple espagnol PP, est devenu la cible de la propagande du régime du Makhzen qui le qualifie d'anti-marocain, après sa son invitation adressée au Front Polisario pour assister à son dernier congrès tenu en été dernier etaprès sa réussie à faire adopter par le Confrès des députés une résolution non conraignante appelant l'actuel gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez à renoncer à son alignement sur laposition de l'occupant marocain, tenu en 2022, en violation du droit international.

Défendant crânementle retour de l’Espagne à sa position historique de neutralité dans le conflit du Sahara Occidental, le Parti du Peuple espagnol PP, est devenu la cible de la propagande du régime du Makhzen qui le qualifie d’anti-marocain, après sa son invitation adressée au Front Polisario pour assister à son dernier congrès tenu en été dernier etaprès sa réussie à faire adopter par le Congrès des députés une résolution non conraignante appelant l’actuel gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez à renoncer à son alignement sur laposition de l’occupant marocain, tenu en 2022, en violation du droit international.

L’acharnement de la machine propagandiste du régime du Makhzen s’illustre par cette campagne menée par le journal en ligne Le360 , propriété de Mohamed Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI.

Avec une véhémence inhabituelle, le média propagandiste du Makhzen, accuse le PP espagnol de comportement”colonial”, qu’il considère comme provocateur.

La machine propagande du Makhzen qualifie la résolution du PP, appelant le gouvernement Sanchez à renoncer à son aligneent sur la position de Rabat, d’attitude visant la position officielle de l’Etat espagnol. L’ article de Le360 accuse le PP d’une « stratégie de confrontation » mêlant « agitation souverainiste autour de Ceuta et Melilla », « instrumentalisation humanitaire » ou pressions économiques, pour son appel au respect des arrêts de la Cour de justice de l’UE qui ont invalidé les accords agricoles et de pêche de l’UE avec le Maroc.

Pour rappel, le PP espagnol, donné favori en cas de la tenue de nouvelles élections législatives dans les sondages ibériques, réaffirme la nécessité du respect du droit international dans le règlement du conflit au Sahara Occidental, et la condamnation des provocations répétées et du chantage exercé par le régime du Makhzen, pour ce qui est de la sécurité des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

Ce mardi 18 novembre , la commission des Affaires étrangères a voté une seconde résolution non contraignante du Parti populaire (PP) appelant à l’adoption de « mesures diplomatiques et politiques pour rétablir pleinement les relations avec l’Algérie », qui se sont détériorées depuis que Pedro Sánchez s’est rallié à la position de l’occupant marocain en 2022, sur la question du Sahara Occidental

La résolution du PP , adoptée ce mardi par le Congrès des députés exhorte le gouvernement dirigé par Pedro Sanchez à « rétablir le dialogue politique avec l’Algérie et à renforcer les contacts diplomatiques à tous les niveaux » ; à « rétablir la position historique de neutralité active de l’Espagne sur la question du Sahara Occidental » ; à « soutenir activement le travail de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) » ; et à « promouvoir la réactivation du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Algérie, en favorisant la coopération économique, énergétique et sécuritaire ».

« Compte tenu de l’importance de l’Algérie comme fournisseur d’énergie et de son rôle dans la stabilité régionale, l’Espagne doit œuvrer à la normalisation des relations bilatérales, au rétablissement de la confiance et à une plus grande transparence dans la prise de décision diplomatique et politique. La politique étrangère espagnole doit donner la priorité au rétablissement et au renforcement des relations avec l’Algérie , en promouvant le dialogue et la coopération pour un bénéfice mutuel », stipule le texte proposé par le Parti populaire espagnol.

Il convient de rappel, que l’un des gestes qui a suscité le plus d’irritation chez le Makhzen a été le déplacement de Alberto Núñez Feijóo, chef du PP à Melilla pour y tenir une réunion du comité directeur du parti le 10 novembre dernier. Depuis cette ville , Feijóo s’est engagé à « européaniser » Melilla et à garantir la collaboration de Frontex avec les forces de sécurité espagnoles en matière de contrôle des frontières. « Melilla est une frontière espagnole et européenne, et sa protection n’est ni optionnelle ni négociable », a-t-il affirmé.

La protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale figurait parmi les quatre engagements pris par Feijóo dans son discours. Il a souligné que « Melilla est et restera l’Espagne » et qu’elle a besoin d’une présence sécuritaire renforcée pour protéger sa population et son territoire. Feijóo a promis de consolider la présence des institutions de l’Union européenne et de l’État à Melilla et Ceuta, assimilant ces deux villes autonomes aux régions ultrapériphériques en les reconnaissant comme « territoires prioritaires » afin qu’elles puissent gérer les fonds de cohésion. « Ces fonds, judicieusement investis dans le cadre d’un plan stratégique à moyen et long terme, peuvent faire de Melilla une belle ville européenne », a-t-il déclaré. « Melilla sera prioritaire, comme toujours avec les gouvernements du Parti populaire (PP), comme avec Aznar et Rajoy , et comme je le serai également », a-t-il ajouté.

Le Parti populaire (PP) est conscient de la colère grandissante de l’establishment marocain, qui perçoit le Makhzen – le cercle restreint du roi et véritable dirigeant du pays – à travers ses médias. Hier, Le360 a consacré son dessin quotidien à Feijóo, le représentant comme un Don Quichotte débraillé, chevauchant un âne et déféquant aux portes de la forteresse marocaine. Le titre du dessin est : « Le PP espagnol : les illusions du passé comme stratégie contre le Maroc ». En privé, des sources du PP consultées reconnaissent l’irritation à Rabat : « Ils sont très vexés. L’arrogance marocaine est très irritante. Et notre position est juste : nous n’avons rien changé. C’est juste que, parce qu’elle contraste avec le changement de cap de Sánchez, elle paraît plus dure », expliquent-elles.

La résolution non contraignante adoptée mardi 18 novembre,que le Parti populaire (PP) a défendu devant la commission des Affaires étrangères réaffirme deux lignes rouges pour Rabat : le retour à une « neutralité active » et la réactivation du traité d’amitié avec l’Algérie, suspendu en 2022 suite au virage à l’autonomie marocaine opéré par Sánchez.

Elle s’ajoute à un autre texte déjà approuvé qui exige de l’Espagne qu’elle « défende au sein de l’UE » le respect des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords agricoles et de pêche conclus entre Bruxelles et Rabat, car incluant le Sahara Occidental.

Rabat a, pour l’instant, choisi de ne pas durcir son discours au-delà de l’article. La directive – selon des sources au sein du parti Istiqlal, qui avait adressé il y a plusieurs mois une lettre à Feijóo pour l’exhorter à revenir sur sa position – est de laisser le Parti populaire (PP) « s’isoler diplomatiquement ». À Rabat, on estime que le PP ne parviendra pas à infléchir la position officielle de l’Espagne, même si ce revirement souligne à maintes reprises l’isolement parlementaire du PSOE. Son alignement sur le régime marocain est même incompréhensible pour ses propres partenaires de coalition.

Hier lundi 17 novembre, devant la commission des Affaires étrangèresespagnole, Toni Valero, du parti Sumar, a critiqué ce changement de cap du PSOE et a reconnu qu’il « complique » la résolution du conflit du Sahara Occidental, dont l’Espagne demeure la puissance administratrice de jure.

« Un engagement plus ferme est nécessaire. La réforme des accords agricoles et de pêche de l’UE avec le Maroc ne peut être acceptée sans le respect du Front Polisario, pas plus que le plan d’autonomie du Maroc. »a-t-il souligné.

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