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Maroc: Retrait en cascade des entreprises étrangères

Le retrait des entreprises étrangères du Maroc se poursuit, cette fois-ci, c’est le géant allemand Siemens qui annonce la fermeture de son unité de Tanger pour le début de l’année 2023.

L’entreprise Siemens Gamesa a confirmé la fermeture de son unité de Tanger qui fabrique des pales d’éolienne. 500 employés seront forcés au chômage dans un pays fortement affecté par la crise économique, augurant un effondrement similaire à celui vécu par le Sri Lanka. Le départ de Siemens intervient quelques semaines après l’annonce du départ de l’opérateur français  Lydec, fournisseur de l’électricité de Casablanca, la capitale économique du royaume.

Siemens ferme son usine de Tanger

Lydec est une unité de Suez, une entreprise française de services publics. Suez détient 51% des actions de Lydec, tandis que 19,75% de la société appartient à Fipar Holding, une société de capital-investissement. La valeur de l’action Lydec s’est effondrée en 2021.

Cela coïncidait avec l’annonce par le retrait de Centrale Danone à l’initiative de Compagnie Gervais Danone.

Au mois de décembre 2021, un communiqué de Centrale Danone  rendu public annonce la nouvelle. Une autre mauvaise nouvelle suivra celle du retrait de l’établissement financier et bancaire français le Crédit Agricole qui cédera sa filiale Crédit du Maroc.

Imminent effondrement de l’économie marocaine

Dans le même cadre, il n’est pas exclu que de nombreuses entreprises et établissements bancaires, emboîtent le pas à Siemens, Crédit Agricole, Gervais Danone ou Suez et quittent le royaume pour des raisons financières liées à la conjoncture internationale. Sur ce plan, Algérie54 avait déjà évoqué l’imminence de la faillite de l‘économie marocaine, en se référant aux chiffres officiels communiqués par les autorités marocaines . Au cours du premier trimestre de l’exercice en cours, le déficit commercial marocain  s’est établi à près de 91,04 milliards de dirhams , soit près de 10 milliards de dollars. Et compte tenu de la poursuite du conflit ukrainien et ses répercussions sur l’économie mondiale, la situation s’aggrave de plus en plus au Maroc, frappé par la sécheresse, et la hausse des prix énergétiques et agroalimentaires. Pour l’exercice 2022, la dette marocaine dépassera le PIB marocain estimé à 124 milliards de dollars, ouvrant la voie à la faillite, et à l’obligation de recherche de nouveaux prêts pour éviter l’inévitable cessation de paiement, synonyme d’explosion sociale et fin de règne de la dynastie du régime du Makhzen. Le Maroc est appelé à vivre le scénario sri-lankais, et sa politique de fuite en avant et d’hostilité à l’égard de ses voisins n’arrangeront nullement les affaires. La normalisation avec l’entité sioniste contribuera certainement à faire du royaume, une entité sous tutelle de l’Etat hébreu qui ne demande pas autant. La légitimation de l’acquisition des terres marocaines par les sionistes, ouvrira la voie à une nouvelle colonisation qui n’a rien à envier à celle des terres de la Palestine.
Le premier ministre marocain Aziz Akhannouch avait déjà annoncé, il y a plusieurs semaines l’éventualité de cessation de paiement.

Aujourd’hui, ceux qui se vantaient de l’attractivité du Maroc et les chiffres des IDE, restent sans voix face à la réalité économique exigeant l’encouragement de la production nationale et l’interdiction du bradage des matières premières, qui demeurent un facteur indispensable à tout développement socioéconomique. Les retombées du conflit ukrainien et les effets de la pandémie du Covid-19 confirment cette approche.

 

 

 

 

 

 

 

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