Le régime du Makhzen n’a pas chômé en matière de son soutien à l’entité sioniste et sa politique génocidaire d’extermination du peuple Palestinien.
A ce titre, il faut souligner qu’en dépit des appels de la communaué internationale pour imposer un embargo sur les armes à destination du régime d’apartheid des généraux de Tel Aviv, le commandeur des croyants et sa bande inféodée aux lobbys sionistes poursuivent la livraison d’armes à l’armée sioniste malgré la mobilisation de la rue marocaine contre toute normalisation avec ce régime génocidaire spoliateur des terres arabes en particulier palestiniennes.
Sur ce registre, il est important de souligner , que le Port de Tanger Med est devenu la plaque tournante de la livraison d’armes à l’entité sioniste, via la société danoise de transport maritime APN Terminais, filiale du groupe Maersk, malgré une vive et large mobilisation au niveau de l’enceinte portuaire, opoosée à cet acte de crime de guerre et crime contre l’humanité, selon le droit international.
Sur ce plan, au moins huit employés de cette société opérant dans le terminal portuaire ont présenté leur démission en signe de protestation contre l’implication de leur employeur dans des opérations de transfert d’armes américains à destination de l’entité sioniste
Deux autres salariés auraient quitté leurs postes dans les dernieres 48h pour les mêmes motifs où ces travailleurs dénoncent des pressions internes ainsi que des pratiques de dissimulation concernant la nature réelle des cargaisons transitant par le port de Tanger.
Ces employés, notamment des cadres ayant accès aux informations de fret ont signalé que la société aurait eu recours à des techniques de camouflages telles que la modification des numéros de série des cargaisons afin de masquer leur contenu militaire.
Il s’agit des munitions et d’armes embarqués à bord des petits navires appartenant Maersk, à destination du port de Haifa, en Palestrine occupée.
Pour rappel, ces opérations ont été entamées en novembre 2024 après que l’Espagne ait interdit aux navires transportant des armes à destination de l’entité sioniste, d’utiliser ses ports pour de telles opérations.
La mobilisation à son paroxysme
De vives mobilisations ont éclaté depuis plusieurs jours à la suite des révélations de Declassified UK et The Ditch concernant l’envoi d’une cargaison de composants d’avions de combat F-35 destinée à la base aérienne de Nevatim en territoire palestinien occupé, l’un des principaux centres de commandement de la guerre génocidaire contre Gaza, où est stationnée la flotte de F-35 de l’armée israélienne.
Parti de Houston, au Texas, le navire Detroit de la compagnie Maersk a été la cible de protestations à chacune de ses escales. À Norfolk (Virginie) d’abord, puis à Elizabeth (New Jersey), des rassemblements ont eu lieu contre la responsabilité de Maersk dans la livraison d’armes à Israël.
Au Maroc, où la cargaison devait être transférée le 22 avril vers le navire Nexoe au port de Tanger Med pour être acheminée vers le port de Haïfa, la contestation a été massive. Le vendredi 18 avril, une escale du Nexoe à Casablanca a donné lieu à un rassemblement populaire aux abords du port, suivi, le dimanche 20 avril, de manifestations simultanées à Casablanca et à Tanger. Les deux manifestations ont été violemment réprimées par les forces du régime du Makhzen, qui sont intervenues pour empêcher les milliers de manifestants d’approcher les infrastructures portuaires.
L’opposition à l’accostage de navires transportant du matériel militaire pour l’entité sionistel dans les ports marocains ne s’est pas cantonnée à la rue.
Trois syndicats marocains, dont la puissante Union Marocaine du Travail, ont demandé aux travailleurs portuaires de refuser toute opération de chargement ou de déchargement sur les « navires du génocide ». Il s’agit de la première initiative de blocage concrète lancée par les centrales syndicales depuis le début du génocide. Jusqu’alors, les directions syndicales s’étaient limitées à des déclarations de soutien à la cause palestinienne, laissant les actions de terrain émerger exclusivement de leur base militante. Sous la pression conjointe des dockers et de la rue, l’entrée du navire Nexoe dans le port de Casablanca a été retardée de près de 40 heures.
À Tanger, une large majorité de dockers a décidé de boycotter la cargaison. Certains ont même choisi de démissionner en signe de protestation contre la complicité de leur employeur APM Terminals — filiale du géant danois Maersk — dans le génocide en cours à Gaza. Confrontée à un refus massif, la direction a finalement eu recours à des ouvriers non syndiqués pour achever les opérations, évitant ainsi un blocage total. Le Nexoe a pu quitter le port dans la nuit du 23 au 24 avril.
Ce n’est pas la première fois que des navires de la compagnie Maersk transportant des armes pour l’entité sioniste se heurtent à la résistance des dockers de Tanger. En novembre dernier, les Maersk Denver et Maersk Seletar avaient été redirigés vers le port de Tanger Med, après s’être vu refuser l’accès au port espagnol d’Algésiras en raison de soupçons de violation de l’embargo sur les armes imposé par l’Espagne au régime d’apartheid de l’entité sioniste.
À Tanger, plusieurs dockers avaient refusé de manipuler la cargaison, provoquant l’inquiétude des dirigeants de Maersk. Selon l’enquête du journal danois Ekstra Bladet, l’incident avait été jugé suffisamment grave pour que le PDG de la multinationale fasse le déplacement à Tanger, mêlant opération de séduction et menaces de licenciement à l’égard des travailleurs opposés au chargement du matériel militaire.
Outre l’Espagne, plusieurs pays de l’Union Européenne ont interdit l’exportation d’armes vers Israël, faisant de Tanger Med un port désormais stratégique pour l’acheminement de matériel militaire utilisé par l’armée d’occupation. La mobilisation exemplaire des dockers marocains s’inscrit dans la continuité des actions menées par les travailleurs du port de Fos-sur-Mer qui ont imposé un contrôle du navire Nexoe avant son arrivée au Maroc, ou des dockers du Pirée, en Grèce, qui ont bloqué une cargaison de munitions destinée à l’entité sioniste.