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Un journal espagnol révèle ce lundi: nouveau scandale d’espionnage marocain en Espagne

Dans son édition de ce lundi 10 octobre 2022, le média espagnol https://www.elconfidencial.com, lève le voile sur un scandale d’espionnage, mis à nu par Le CNI ( services de renseignements espagnols) dont le commanditaire est la DGED ( services de renseignements marocains) dirigés par Abdelatif El Mansouri.
El Confidencial  indique que les services de renseignements espagnols avait mis à nu le complot d’espionnage concocté par les services du Makhzen via leur consulat à Madrid, avant la pandémie du Covid-19.
Le CNI soupçonne un employé du consulat marocain à Madrid , demandeur de la nationalité espagnole, portant le sobriquet de Don Gabriel d’activité d’espionnage au profit de l’actuel chef des services de renseignement marocains en Espagne, qui opère  depuis leur ambassade dans la Calle de Serrano à Madrid.
Don Gabriel a toujours nié « toute collaboration avec les services de renseignement marocains » et assuré que « son travail au consulat du Maroc est purement administratif et se limite à la gestion des passeports ». Il est également marié à une Espagnole d’origine marocaine, employée par une multinationale espagnole, avec qui il a deux enfants mineurs.
Selon la même source, le CNI,  a commencé à enquêter sur Don Gabriel en 2011, un an après qu’il ait commencé à travailler comme interprète au consulat du Maroc à Séville, bien avant qu’il ne soit envoyé à Madrid en 2016. Dans la colonie marocaine en Espagne, le bruit avait toujours couru que la DGED utilisait certains des employés des consulats à son service.
Un cas un peu similaire a eu lieu à Las Palmas. Fabio, un homme d’affaires marocain basé dans l’archipel, s’est vu refuser sa demande d’obtention de la nationalité espagnole pour avoir entretenu, entre 2008 et 2016, « une relation de pleine collaboration avec le renseignement étranger marocain », selon un arrêt de 2020 de la Cour nationale espagnole. Les juges ont baptisé l’homme d’affaires du nom de « Fabio » pour protéger sa véritable identité. L’homme d’affaires travaillait pour le responsable du renseignement marocain au consulat du Maroc à Las Palmas, mais, contrairement à Don Gabriel, il n’était pas un officier administratif de ces dépendances.
Jusqu’à présent, seule l’expulsion d’un espion marocain d’Espagne, Nouredine Ziani, est enregistrée en mai 2013, à la demande du général Félix Sanz Roldán, alors directeur du CNI. Basé à Barcelone, Ziani avait fondé l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne, financée par le ministère marocain dédié à l’émigration. Il finit par travailler aux côtés de Nous Catalans, une fondation créée par Artur Mas lorsqu’il dirigeait Convergència Democràtica de Catalunya, qui accablait la patience des autorités espagnoles.
En Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, les expulsions et même les procès de collaborateurs des services secrets marocains sont souvent rendus publics. Le dernier cas connu remonte à juillet 2018, celui d’une femme, Kaoutar Fal, au sujet de laquelle la Sûreté de l’Etat belge a déclaré dans un communiqué avoir été expulsée « pour ses activités d’ingérence et d’espionnage pour le compte de services de renseignement étrangers ». « Kaoutar Fal et ses organisations s’impliquent énergiquement dans des activités d’ingérence au nom du Maroc », conclut le texte.
Cette  affaire intervient quelques semaines après le scandale d’espionnage à travers le logiciel sioniste Pegasus ayant ciblé  les téléphones portables du Premier ministre, Pedro Sánchez, et de ses ministres de la Défense. , Intérieur et Affaires étrangères . Leurs appareils ont été infectés dans les mois de mai et juin 2021, au moment le plus tendu de la longue crise hispano-marocaine.
OPA de la DGED sur les mosquées en Europe
Le régime du Makhzen ne lésine pas sur les moyens pour espionner ses ressortissants et aussi les ressortissants et responsables de d’autres pays.
En décembre 2021, le média de l’hexagone Le Point révélait un nouveau scandale d’espionnage pour le Maroc après l’affaire Pegasus.

L’espion qui est un agent secret marocain du Makhzen, serait soupçonné d’avoir tenté d’influencer la pratique de l’islam en France à travers son rôle présumé d’ »agent traitant » du président du CFCM ( Conseil français du Culte musulman ).

Selon Le Point, il s’agit de Mohamed B, résidant en France depuis 2010, et qui faisait objet d’un mandat d’arrêt depuis mars 2018 pour « corruption d’agents publics en France ».

Fiché « S03 », il était soupçonné d’avoir tenté d’infiltrer plusieurs organisations islamiques françaises pour le compte des services de renseignement marocains.

Pour le média français ,  Mohamed B. est un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). Sa mission consistait à renforcer le contrôle du Makhzen sur la pratique de l’islam en Europe.

« Plus qu’un simple agent, l’homme est en réalité un rouage essentiel de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) », écrit le magazine.

D’après Le Point, l’espion fait partie du réseau marocain visant à asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises, à l’instar de ce qu’a été révélé quelques semaines auparavant  par les médias néerlandais sur le même subterfuge mis en place par le Makhzen, pour espionner les fidèles des mosquées en terre néerlandaise, dont des ressortissants marocains.

Dans le cadre de cette enquête, Le Point souligne que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui seraient directement adressées à un certain Samir X., attaché à l’ambassade du Maroc en France, mais qui en réalité serait le numéro 3 de la DGED à Paris. « Une pratique en cours depuis des années sous l’impulsion de Mohamed B. », mentionnait l’hebdomadaire.

 

 

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