Même si l’expiration de la reconduction du contrat gazier pour l’approvisionnement de l’Espagne, via le GME, transitant par le Maroc, est prévue pour le 31 octobre prochain, le régime du Makhzen ne lésine pas sur les moyens propagandistes pour diffuser des contre-vérités et ne se décourage nullement pour arriver à ses desseins.
Des désinformations sur le sujet sont diffusées par des sites propagandistes pro-Makhzen et sont malheureusement avalées comme des pilules par certains experts nationaux, qui faute de recherches approfondies, via des sources fiables et crédibles sur la scène internationale, se jettent dans les bras du Makhzen via certains sites comme Maghreb Intelligence,Afrique-l’adulte Afrik.com, Jeune Afrique ou Africa Intelligence.
Ainsi, ce dernier média, pro Makhzen, vient de publier un article intitulé « Gaz : l’Espagne surjoue l’inquiétude pour rester dans les bonnes grâces de l’Algérie »
Un article destiné à raviser la décision de l’Algérie de couper le robinet gazier au Maroc, prévu le premier novembre prochain selon Reuters, citant une source algérienne.
Africa intelligence avait annoncé que l’Espagne serait actuellement excédentaire en gaz, une information manquant de précision de date, puisque cet excédent était enregistré l’année dernière, plus précisément en été 20200, quand le prix touchait le fond avec 1.55 dollar le NBTU. Durant cette période , l’Espagne avait acheté 5,5 milliards de M3 de GNL américain, 3,5 milliards de M3 de GNL russe et entre 1,6 et 1,8 milliard de GNL qatari, à un prix oscillant entre 5 et 6 dollars le NBTU, en vue de « bluffer » les responsables algériens de la Sonatrach, en prévision de la signature de l’accord à long terme, conclu en octobre 2020, à un prix ne dépassant pas les 5 dollars selon certaines sources.
Pour mieux expliquer la désinformation du site Africa Intelligence, il faut savoir, que le gaz ne peut nullement être stocké, et que l’Espagne ne peut nullement l’acheter à un prix frôlant les 30 dollars, alors qu’elle peut avoir un gaz naturel algérien à un prix ne dépassant pas les 5 dollars. Dans le même sillage, il faut noter que le Maroc ne dispose nullement d’infrastructures gazières pour regazier le GNL, et aura d’importantes difficultés pour arriver à faire marcher ses entreprises comme ce fût avec l’approvisionnement via le GME. La désinformation concernant l’utilisation du GME via l’écoulement du Nord de l’Espagne vers le sud pour atteindre le territoire marocain, est une illusion. Le Maroc sera contraint d’aller vers le marché international pour s’approvisionner, à un prix imposé par les fluctuations du marché . la lune de miel du GME, est achevé, et la propagande mensongère ne construira pas une économie.
Pour en savoir plus sur la situation actuelle liée à la non reconduction du contrat gazier via le GME, Algérie54 a pris contact avec l’expert international en bourse et en énergie, établi en Suède, Nouredine Leghliel, connu pour l’exactitude de ses prévisions et la crédibilité de ses arguments. Notre interlocuteur estimera, que le contenu est infondé et ne se base sur aucune réalité de la situation du marché, ou de l’état réel du marché gazier en Espagne.
Pour Nouredine Leghliel, les besoins de l’Espagne sont assurés par la gaz algérien acquis au bas prix par rapport au marché international. » .Madrid est grand bénéficiaire de ce contrat à long terme, signé entre Sonatrach et Naturgy l’année dernière, un contrat qui lèse le pays et le prive de 8à 10 milliards de dollars, chaque année, si le prix persiste dans cette fourchette » dira l’expert algérien.
Sur ce registre, il convient de souligner que l’Espagne, via les visites respectives de ses ministres de l’Energie et des Affaires Etrangères, exprimait ses inquiétudes quant à la capacité de Sonatrach à réussir à atteindre le plafond de 10,5milliards de M3, en matière d’approvisionnement, à travers le gazoduc Medgaz, reliant Beni Saf à Almeria. Des inquiétudes dissipées par les algériens via les assurances du ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab et le PDG de la Sonatrach Toufik Hakkar.
Le Makhzen, n’est pas à sa première tentative
Le Makhzen n’est pas à sa première tentative en matière d’induire en erreur l’opinion publique des deux pays ( Maroc et Algérie)et même des experts nationaux qui défilent sur les tribunes des médias, sans maîtriser totalement les tenants et aboutissants des coulisses, et des fluctuations des cours du marché, et qui se contentent dans la majorité des cas et du temps, des bulletins de l’Agence Internationale de l’Énergie AIE, établie à Vienne en Autriche.
La propagande mensongère du Makhzen débutera en printemps 2020, avec leur larbin Abdou Semmar du site Algériepart, et qui annoncera que l’Espagne va faire l’impasse sur le gaz algérien au profit du gaz américain, à un moment où le cours était à son plus bas niveau avec 1.55 dollar le NBTU. Une manœuvre qui servait les intérêts espagnols au détriment de ceux de l’Algérie, dont le dessein est de conclure un contrat à long terme à bas prix, via la diffusion de Fakenews, jumelée à l’absence de maîtrise des données et de naïveté des responsables algériens. Ces derniers signèrent quelques mois plus tard un contrat, au moment où le prix du gaz était à son creux historique, c’est-à-dire à l’opposé des régles économiques connues interdisant la signature de tout contrat ou de négociation quand le prix de la matière première est en mauvaise posture mauvaise posture en matière du prix.
Pour les experts avertis dont notre l’expert Nouredine Leghliel, cette précipitation à fait perdre aujourd’hui à l’Algérie d’importants revenus qui auraient servi aujourd’hui à relancer d’importants investissements en matière d’exploration et d’exploitation des activités pétrolières et gazières surtout avec cette bonne nouvelle annoncée il y a deux jours par le Premier Ministre Aimene Benabderrahmane, faisant état de l’intention de l’État de renoncer à ses bénéfices au profit des deux géants énergétiques du pays Sonatrach et Sonelgaz, leur permettant de les réinvestir et d’élargir leurs activités.
La baisse drastique des prix du gaz que le marché mondial a connu en 2020, à une année de l’expiration du contrat d’approvisionnement de l’Espagne par le gaz algérien via le GME n’a pas échappé à la gabegie et mensonges du Makhzen, qui tentait durant cette période via ses instruments médiatiques propagandistes et des lectures inexactes de certains experts nationaux, d’exercer du chantage sur l’Algérie, pour obtenir des dividendes politiques et la fléchir sur certaines positions de principe, comme celle sur le dossier du Sahara Occidental. La conjoncture était d’ailleurs favorable au Makhzen, qui profitait de l’impact du Covid-19 sur l’économie algérienne , la baisse des revenus des hydrocarbures,et la chute des réserves de change du pays.
Le Makhzen renforcera d’ailleurs sa propagande mensongère, en annonçant tantôt des découvertes de gisements pétroliers et gaziers au large d’Agadir, tantôt avoir trouvé des fonds pour concrétiser le projet du Gazoduc Nigeria-Europe via le Maroc. Des projets « fictifs » que le Makhzen tentaient de commercialiser, en vue d’assoir l’Algérie à sa stratégie de chantage.
Algérie 54, via les analyses crédibles et fiables de l’expert international Nouredine Leghliel, mettra à nu les mensonges du Makhzen.
Le Makhzen dispose d’une centaine de sites pour véhiculer sa propagande
Le Makhzen a mis un dispositif de propagande d’une centaine de sites traitant les questions économiques du Maghreb, en s’attaquant à l’économie algérienne, tout en faisant l’éloge de l’économie marocaine. Sur ce registre, ces sites ne daignent jamais révéler que la dette publique marocaine a atteint les 70% du PIB marocain. Une situation d’une extrême gravité augurant un effondrement certain, renforcé par l’impact de la crise sanitaire, la baisse des revenus du tourisme et la baisse des revenus des transferts des avoirs de la diaspora marocaine. Par ailleurs, il faut noter, que si on enlève les écritures comptables des multinationales en activité au Maroc dont les avoirs sont transférés vers leurs pays respectifs et ne servent nullement le développement socioéconomique du Royaume, le PIB marocain ne sera nullement meilleur à ceux des pays les plus pauvres de la planète. La monarchie alaouite ne bénéficie que de 900 millions de dollars, pour facilités accordées aux multinationales en matière d’octroi de terrains au Dirham symbolique, des exonérations en matière de fiscalité et parafiscalité et main d’œuvre à bon marché.
Si l’économie algérienne dépendante des hydrocarbures, est freinée par la bureaucratie, la corruption et l’informel, ses revenus sont bien là pour être investis dans la concrétisation des infrastructures de bas et l’amélioration du cadre de vie des algériens.Sur ce plan, nos experts autoproclamés dont certains sont responsables au même titre qu’El Isaba, pour avoir cautionné depuis les années 80, la fuite en avant en faisant de l’allégeance aux politiques, plaidant au passage le démantèlement du tissu industriel pour l’offrir aux lobbys de l’import-import et l’économie de bazar, et en dernier lieu plaidant la planche à billets, et tout récemment véhiculer l’endettement extérieur, pour plaire à des officines étrangères.
Aujourd’hui, il est nécessaire d’aller vers les sources anglo-saxonnes qui maîtrisent mieux la Finance internationale et se débarrasser des recommandations des agences françaises de la finance et leurs indices.
La Sonatrach, appelée à revoir sa stratégie de communication et de marketing
Sur ce point, il est regrettable de voir un fleuron de l’industrie algérienne, source de fierté et symbole de souveraineté et d’indépendance de l’Algérie, ne dispose pas d’une agence ou à un degré moindre d’un bureau de trading défendre crânement ses intérêts.
Dans le même cadre, il est impardonnable et inconcevable de permettre encore, que la gestion du groupe demeure obsolète et otage des dernières mœurs. Le déplacement ce lundi du PDG de la Sonatrach Toufik Hakkar à Oran pour prendre une photo avec les responsables locaux, autour d’une opération de cession d’une piscine, est une illustration parfaite de l’exercice archaïque et obsolète de la gestion de ce groupe. Et pour conclure, nous nous interrogeons sur l’absence d’un représentant de la Sonatrach au sein de l’assemblée générale du groupe espagnol Naturgy, dont elle détient les 4% . A bon entendeur
