Douze semaines de grève ont bouleversé le secteur de l’éducation au Maroc et l’impact sur les enfants scolarisé est encore à venir, a prévenu mardi le Conseil national marocain des droits de l’homme (CNDH).

Le CNDH a souligné, dans son rapport annuel pour l’année 2023, qu’il suivait avec « une grande inquiétude » les grèves qui ont eu lieu dans diverses branches de l’enseignement scolaire public qui ont duré plus de 12 semaines (de mi-octobre 2023 à mi-janvier 2024).

Le Conseil a indiqué que « cette suspension a entraîné une perte importante de temps scolaire et un impact profond sur l’apprentissage des élèves, filles et garçons, qui peut être difficile à corriger compte tenu de la longue période de suspension des cours ».

Le rapport met en garde contre les effets négatifs de l’arrêt de l’école sur la qualité de l’éducation publique. Il enregistre les grandes difficultés rencontrées par l’école publique, comme en témoignent de nombreux indicateurs mesurant la qualité de l’éducation, qui restent « faibles et ne répondent pas aux aspirations des citoyens ».

Le rapport met en garde contre les défis liés à l’aggravation de la déperdition scolaire et à la baisse de la qualité de l’apprentissage, alors que les données officielles affirment le nombre croissant d’abandons du système éducatif national. Leur nombre est passé, selon la même source, de 331.558 au cours de l’année scolaire 2022/2023 à 334.664 au cours de l’année scolaire 2023/2024.