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Jeune Afrique, le pistoléro médiatique du Makhzen

Le média français inféodé totalement à la propagande du Makhzen n’a pas tardé à réagir aux aveux du terroriste Mohamed Benhalima, qui dévoila des liens entre Amir Boukhors dit Amir dz, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, émis par la justice algérienne  et un journaliste marocain dénommé Ahmed Gharabi, qui serait employé par le média dirigé par François Soudan.

Le Jeune Afrique se donnant une image d’un média crédible s’est attaqué à l’APS, faute d’arguments pour répondre aux aveux du terroriste Mohamed Benhalima. Sur ce registre, il est clair que Jeune Afrique ne s’était pas trompé de cible dans la mesure ou l’APS se positionne depuis quelques temps comme un média nationaliste et patriotique, au service de l’Etat-nation, avec une nouvelle vision orientée vers l’offensive médiatique pour la défense des intérêts suprêmes de la Nation, mettant fin à des années de disette et d’absence sur le terrain. L’APS a réussi ces derniers mois à tisser des partenariats avec des agences connues du pourtour méditerranéen comme l’agence italienne d’information ANSA, réputée pour sa crédibilité qui dépasse de loin Jeune Afrique qui s’est mis au service du Makhzen depuis des lustres.

François Soudan au devant de la propagande du Makhzen

François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique s’était illustré dans les élucubrations du Makhzen, en s’attaquant au chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, au lendemain de sa déclaration annonçant la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat le 24 aout 2021. Lire:https://algerie54.dz/2021/08/31/media-7/

Le pistoléro médiatique du Makhzen dont le dernier souci est l’éthique, le professionnalisme, l’objectivité et la crédibilité s’est fait remarquer comme excellent canard des caniveaux en 2017, en allant suppléer le pardon à son Commandeur après une Une drapée  par l’emblème marocain dans lequel on pouvait distinguer les visages des terroristes être les auteurs des attentats terroristes de Barcelone, avec la mention «born in Morocco», plusieurs contrats publicitaires avaient été annulés. 200.000 euros pour chaque contrat ! Il a alors supplié le cabinet de les rétablir et a obtenu gain de cause, selon des publications confidentielles françaises

MarocLeaks exhibe la facture de 700000 euros

Selon une facture diffusée  par MarocLeaks, le Makhzen a payé, pour la période 2010-2011, le montant de 700.000 euros au magazine Jeune Afrique. Selon la même source, le Makhzen s’était engagé à verser 994.000 euros à DIFCOM, agence de communication et régie publicitaire appartenant au groupe Jeune Afrique.

Cet échéancier d’encaissement stipule que le Maroc doit s’acquitter de ce montant en trois tranches ou versements, étalés sur un an. Toutefois, les modes de règlement n’ont pas été précisés…

En contrepartie, Jeune Afrique s’attela à diffuser une série d’articles pour soigner l’image d’un roitelet, menacé par ce qui était appelé « printemps arabe ».
DIFCOM s’était engagée à assurer la publication d’une série d’articles positifs sur le Maroc tout en mettant à la disposition des services de renseignements marocains son réseau « France-Afrique »

Traitement VIP pour François Soudan au Maroc

Logé dans les meilleurs palaces, François Soudan dispose, pendant tout son séjour au Maroc, d’une voiture et d’un chauffeur 24h/24. Ce traitement VIP dont bénéficie le directeur de la rédaction de JAI au royaume fait vraisemblablement partie de ce fameux « contrat de communication ». En tout cas, François Soudan multiplie les « missions spéciales » au Maroc. Il est reçu et briefé par tous les hommes forts du pouvoir comme Fouad Ali El Himma, Hamidou Laânigri, Meziane Belfkih et André Azoulay.

Ancienne histoire d’amour

Entre le Makhzen et Jeune Afrique, il y a une une histoire d’amour qui s’éternise, comme le confirme l’ancien super ministre marocain de l’intérieur et de l’information au temps de Hassan II, en l’occurrence Driss El Basry.« Pendant plusieurs années, nous avons financièrement soutenu Jeune Afrique. Et l’on n’a pas lésiné sur les moyens pour satisfaire leurs doléances qui étaient récurrentes ».

Le soutien financier auquel fait allusion l’ancien ministre de l’Intérieur et de l’Information se répartit globalement en éditions spéciales et autre manne publicitaire des annonceurs institutionnels publics marocains, voire même privés.

Après son retrait spectaculaire de l’OUA, en 1984, Hassan II ne peut pas se permettre pour autant le luxe de la politique de la chaise vide. Il a compris que la bataille du Sahara se joue aussi dans les médias. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, en 1985, le Maroc commande à Jeune Afrique une édition spéciale de cent mille exemplaires consacrée au dossier du Sahara, en trois langues. Mais en raison d’un problème technique, la photo de Hassan II en couverture de cette édition a été déformée. Les Marocains ont demandé et obtenu son ramassage. Trois semaines plus tard, Béchir Ben Yahmed, le fondateur de JA exige et finit tout de même par être payé malgré son édition ratée. L’opération aurait coûté la bagatelle de 1 million de francs français.

 

 

 

 

 

 

 

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