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La guerre marocaine de la culture contre l’Algérie

Le régime du Makhzen ne se contente pas de mener une guerre de trafic de drogue contre l’Algérie, ou de revendication illégitime de territoires, ou de guerre médiatique, mais aussi d’une guerre d’accaparement des richesses culturelles du pays, notamment les richesses liées au terroir, comme le Rai, ou le couscous pour ce qui est de l’art culinaire.

Bien soutenus par un lobby juif en France, et la présence de la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay, juive française fille du tenant du pouvoir au Palais Royal marocain et Conseiller de sa majesté, André Azoulay, le régime du Makhzen tente de s’accaparer la paternité de la chanson Rai, connue depuis des lustres d’être algérienne et oranaise en particulier.

Profitant d’un lapsus du Roi du Rai Khaled, excellent en costume de chanteur et nul en politique, le Makhzen tente bien que mal de faire campagne pour la parrainage d’Oujda, ville située à l’Est du Royaume à la frontière avec l’Algérie, comme capitale du Rai au lieu d’Oran, capitale par prédilection de ce style de musique dont la renommée dépasse de loin les frontières de l’Algérie

Kouider Berkane remet les pendules à l’heure

Interrogé par un panel relevant de l’Institut du Monde arabe IMA,; pour donner son avis sur les revendications marocaines, le compositeur et artiste algérien Kouider Berkane remettra les pendules à l’heure, en faisant savoir  que l’identité d’un patrimoine musical est déterminé en premier lieu par son contexte géographique, citant les célèbres chansons « Saida Baida » de Cheikha Rimiti ou ( Rouhi ya wahrane ) ou par sa caractéristique linguistique qui ne peut être nullement marocaine

Pour le maestro Kouider Berkane, il s’agit tout simplement d’usurpation d’identité culturelle, favorisée par un silence des responsables de la Culture en Algérie

« Les marocains ne cessent de réclamer que les origines du  Rai sont marocaines. Mais ils oublient que l’identité d’un patrimoine musical est déterminé d’abord par son contexte géographique. ( ex.Saida bhida ) ou ( Rouhi ya wahrene ) il ne peuvent pas être marocaines .En plus il y a ce facteur linguistique dans la chanson différent de la spécificité marocaine » martèle-t-il.

Par ailleurs, il faut noter que Kouider Berkane avait été sollicitée par une instance relevant de l’IMA, pour s’exprimer au sujet de la revendication des marocains quant à l’appartenance du Rai au patrimoine marocain

 

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