L’homme d’affaires Isaad Rabrab a décidé de se débarrasser du journal Liberté, dont l’assemblée générale prévue ce mercredi ne sera qu’une formalité pour entériner cette décision.

L’appel des sympathisants du quotidien algérois n’ont pas eu raisin de l’homme d’affaires, intéressé par le business que la liberté d’expression  » chantée » par des naifs et des instrumentalisés par l’endoctrinement occidental .

La crise ukrainienne a mis à nu le discours occidental concernant la liberté d’expression, et les exemples des médias russes RT et Sputnik interdits par l’UE sans recours à la justice en est une parfaite illustration.

Sur ce registre, il est déplorable de voir des intellectuels et même une responsable d’un parti politique appeler Isaad Rabrab à revenir sur sa décision sans pour autant appeler au respect de la liberté d’expression, comme ça était le cas avec d’autres médias en difficultés financières , ou les mêmes figurent brandissaient l’argument du respect de la liberté d’expression.

Il en demeure que seuls les journalistes et employés du journal Liberté sont les perdants, malgré qu’ils se sont sacrifiés pour Rabrab, ou ils n’ont hésité un instant pour le soutenir lorsqu’il a été mis en prison en 2019 dans une affaire d’évasion fiscale et surfacturation.

Il est clair qu’Isaad Rabrab ne s’intéressait qu’à son business, et les dernières décisions des pouvoirs publics interdisant l’exportation de certains produits ont eu relativement raison de lui. Ce qui expliquerait cette décision que certains de ses proches qualifient d’irreversible.

Coincidence ou pas, le dépôt de bilan de Liberté et la décision de Rabrab de se débarrasser du média algérois coincidait avec le départ annoncé de Mohsen Belabbes, patron du RCD. Nous le saurons bientôt.