Le président de l’enclave espagnole de Melilla, Eduardo de Castro , accuse le Maroc de torpiller les relations avec l’Espagne à travers “des conflits artificiels pendant de nombreuses années “, parmi lesquels il a mentionné la fermeture unilatérale de la frontière en mars 2020, qui a rouvert en 2022. Le président de l’enclave espagnole Melilla a appelé à des relations entre les deux pays qui s’accompagnent « du respect des accords , du droit international et du respect de l’intégrité territoriale de l’autre partie. Bref, tout doit être basé sur un bon voisinage basé sur la réciprocité. Il a fait remarquer sur l’espagnolité des villes de Ceuta et Melilla qu’elle est « un fait incontestable dans chacune de ses observations : historique, juridique, culturelle, sociale et politique ».
De Castro a affirmé qu’il n’y a pas de débat qui remet en question l’appartenance des villes à l’Espagne, bien que le Maroc « régulièrement, réciproquement et même traîtreusement , plonge dans sa stratégie d’expansion territoriale avec des déclarations qui remettent en question l’intégrité et l’appartenance de Ceuta. et Melilla en Espagne ».
En ce sens, le chef de l’exécutif de l’enclave espagnole a passé en revue les arsenaux juridiques nombreux et variés , les alliances, les accords, les traités signés par l’Espagne et tous ratifient que Ceuta et Melilla “font partie intégrante, indivisible et inaliénable du territoire espagnol”.
De Castro a rappelé que, dans ses 525 ans d’espagnolité, Melilla n’a jamais été sous contrôle marocain .
Il a également souligné que l’Espagne avait eu le soutien des Nations Unies face aux demandes marocaines qui liaient Ceuta et Melilla en tant que territoires en attente de décolonisation.
Selon De Castro, la situation à Melilla invite l’État à écouter et à répondre aux demandes de Melilla et défend donc que la ville « doit obtenir une représentation institutionnelle en Europe ». De même, de Castro a jugé essentiel de faire en sorte que Ceuta et Melilla fassent partie du Comité européen des régions. Il a également évalué les options pour une plus grande intégration, comme la possibilité d’intégrer Melilla dans l’Union douanière , ce qui impliquerait un renforcement des frontières.
D’autre part, de Castro a développé que, d’un point de vue migratoire, ” cela faciliterait la pleine incorporation des deux villes dans l’espace Schengen et la présence permanente de l’agence européenne des frontières FRONTEX, dans le but d’imperméabiliser le frontière avec le Maroc et veiller au respect de la réglementation européenne.
