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18 migrants africains à l’assaut de l’enclave de Mellila, tués: La boucherie du Makhzen

18 migrants africains tentant d’atteindre  l’enclave espagnole de Mellila ont été tués vendredi matin, par les forces marocaines de sécurité. Les autorités marocaines évoquent un drame ayant fait treize morts parmi des migrants en situation irrégulière au Maroc.

Une source locale de la province de Nador évoquant dans un  premier bilan  cinq morts et 76 blessés, dont 13 grièvement, parmi les migrants. Les victimes ont trouvé la mort « dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer » qui sépare l’enclave espagnole du territoire marocain, lors d’« un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants », a précisé la même source.

Boucherie marocaine

Les médias espagnols évoquent une boucherie marocaine collective perpétrée par les forces du Makhzen à l’égard des migrants africains, aux portes de l’Espagne, faisant état de 50 victimes et près de 200 blessés, dont un nombre important dans un état critique.

Silence complice des ONG et médias occidentaux

Le génocide perpétré par les forces de répression du Makhzen, à l’égard de migrants africain est passé sous silence. A l’heure ou nous mettons en ligne, les réactions se font rares et se comptent sur les doigts, rappelant les deux poids deux mesures lorsqu’il s’agit de traiter la question des migrants syriens bloqués au Maroc à la frontière avec l’Algérie en 2017. Des migrants que l’Algérie accueillait à titre humanitaire, à l’opposé du régime du Makhzen qui les avait jeté en pleine zone isolée , privés des conditions élémentaires de la vie.

Les migrants, la carte de pression du Makhzen

Le régime du Makhzen avait autorisé, il y a plusieurs mois 8000 migrants dont un nombre important d’enfants à rallier l’Espagne via les enclaves Ceuta et Mellila, en vue de faire plier le gouvernement espagnol Pedro Sanchez, est le même qui a tabassé et réprimé les 2000 migrants, jusqu’à la mort ce vendredi, illustrant bien l’instrumentalisation de la question des migrants africains pour obtenir des concessions politiques, comme celle accordée par Pedro Sanchez qui s’aligna sur la position coloniale de Rabat sur la question du Sahara Occidental. En juillet, 238 migrants en provenance d’Afrique subsaharienne avaient réussi à franchir la haute clôture marquant la frontière entre Melilla et le Maroc, pénétrant ainsi dans l’enclave espagnole.

Le Pacte de Marrakech sur l’immigration, un mensonge

L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, appelée communément Frontex n’a pas encore réagi à cette « tuerie » confirmant l’instrumentalisation du dossier des migrants à des fins politiques. Le Maroc devenu colonie sioniste, bénéficie de l’impunité, même s’il avait été l’hôte du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, dit Pacte de Marrakech, venu dans le sillage de l’adoption à l’unanimité le 19 septembre 2016 de la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, à l’issue du débat de  l’Assemblée générale de l’ONU sur la crise migratoire.

La crise migratoire, un fonds de commerce politique et financier

Il est évident que le régime féodal du Makhzen utilisait la carte des migrants comme une carte de pression politique, qui a donné ses fruits avec le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez, et un fonds de commerce, générateur de finances, en épousant l’approche de l’Union Européenne, favorable à l’implantation de centres de rétention et d’accueil au Maghreb, pour les migrants africains, en particulier les subsahariens. A l’occasion de la tenue du Sommet de Marrakech en 2018, le régime du Makhzen avait accepté la proposition européenne, en contrepartie de dividendes financières. A l’opposé, l’Algérie a rejeté cette proposition néocolonialiste, plaidant pour une stratégie de développement des pays subsahariens, permettant de stabiliser les populations, tout en offrant les meilleures opportunités pour le développement socioéconomique des populations, incluant des programmes d’éducation et de soins.

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