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Dépôt de plainte de la Grande Mosquée de Paris contre Michel Houellebecq: rétropédalage de Hafiz Chemseddine

 Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Hafiz Chemseddine a confirmé ce jeudi 6 janvier avoir décidé de «renoncer aux poursuites judiciaires» à l’encontre de l’écrivain Michel Houellebecq pour les propos «violents» visant les musulmans, saluant notamment les «regrets» exprimés par l’auteur de Soumission.
Dans un communiqué publié au lendemain d’une rencontre entre les deux hommes, Chemseddine Hafiz indique qu’«après avoir pris connaissance des modifications» des propos incriminés «apportées par Michel Houellebecq et des regrets qu’il a exprimés, la Grande Mosquée de Paris a décidé de renoncer en cet état aux poursuites judiciaires à son encontre». Pour expliquer les motivations qui l’ont incité à rencontrer l’écrivain Michel Houellebecq, le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chemseddine Hafiz estime que suite à

une proposition publique et fraternelle du Grand Rabbin Haïm Korsia il a accepté de dialoguer avec celui dont les propos dans le hors-série de la revue Front Populaire ont gravement heurté les musulmans de France.

La semaine précédente, le recteur avait dénoncé des propos «violents» et «extrêmement graves» de l’écrivain à l’égard des musulmans parus fin novembre dans la revue Front populaire, dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray.

Chemseddine Hafiz avait ajouté qu’il portait plainte, mais la plainte n’a jamais été déposée officiellement.
Une tempête dans un verre
Il s’agit d’une tempête dans un verre, car sans se mentir le recteur de la Grande Mosquée de Paris est loin de former une force pour lutte contre l’Islamophobie, constitutionnalisée par Macron, via la loi sur le séparatisme adoptée par le parlement français le 23 juillet 2021 et validée par le Conseil Constitutionnel français le 24 août 2021. Une loi qualifiée par certains partis et personnalités françaises comme une atteinte à la laïcité de 1905 et le principe du fondement de la république. Cette loi visait essentiellement la communauté musulmane, une des composantes de la société française. Cette loi intervenait dans le sillage de la polémique pérennisée sur le port du voile. Sur ce registre, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, devrait nous expliquer sa présence lors de la conférence organisée par le CRIF le 4 décembre dernier en présence de l’ambassadrice d’Israël (qui vient de démissionner). Une présence largement critiquée en Algérie dont le Peuple et les dirigeants du pays demeurent opposés à toute normalisation avec l’entité sioniste.
 

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