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TRIBUNE

Néocolonialisme français: le président Tebboune a mis le doigt sur la plaie

L'agent diplomate français Xavier Driencourt, connu pour sa haine viscérale contre l'Algérie, a reconnu lors de son passage sur le média hexagonal Sud Radio que son pays avait été le premier à procéder à une escalade sans précédent dans ses rapports avec l'Algérie en s'alignant sur la position de l'occupant marocain, dans la question de décolonisation du Sahara Occidental.

L’agent diplomate français Xavier Driencourt, connu pour sa haine viscérale contre l’Algérie, a reconnu lors de son passage sur le média hexagonal Sud Radio que son pays avait été le premier à procéder à une escalade sans précédent dans ses rapports avec l’Algérie en s’alignant sur la position de l’occupant marocain, dans la question de décolonisation du Sahara Occidental.

Le sprinter agent- diplomate de la DGSE, qui défilent sur tous les plateaux des médias Mainstream de la France néocoloniale et aussi ceux inféodés au régime du Makhzen, avait reconnu aussi le rôle de son pays dans la destruction de l’Etat national Algérien , lors de la décennie noire et sanglante, via son soutien indéfectible au parti dissous et aux égorgeurs de l’organisation terroriste du GIA.

Les porte-voix du terrorisme visant l’Algérie bénéficiait de toutes les facilités au pays de Molière. Le terrorisme visant le pays des martyrs avait bien été pris en charge, sur le plan médiatique, politique, financier et même sur le registre des livraisons d’armes.

Et Xavier Driencourt avait joué un rôle non négligeable dans ce plan de la destruction de l’Etat Algérien, via sa mission au Quai d’Orsay, notamment lors de l’épisode du détournement de l’Airbus d’Air France le 24 décembre 1994, par l’organisation terroriste du GIA, ou il avait assurait la permanence.


Une campagne politico-médiatique coordonnée et instrumentalisée par l’Etat néocolonial

Il est clair que l’intensité et la virulence du ton de la diabolisation de l’Algérie et ses institutions, répondait à un plan concocté par l’Etat profond néocolonial et ceux qui tirent les dividendes du diktat français , non seulement en Algérie, mais en Afrique toute entière.

Le recours à un larbin incognito, et son intronisation sur les plateaux des médias français de la Mainstream ( médias complices du génocide du peuple palestinien) est une preuve inéluctable de l’instrumentalisation de cette haine viscérale et hostilité avérée des promoteurs du néocolonialisme à l’égard de l’Algérie, son peuple et ses institutions, sachant que l’Algérie n’a rien à avoir avec les influences interpellés, dont l’attitude est à condamner, et qui agissaient loin de la doctrine algérienne soutenant le discours de la paix et la non-violence .

Le président Algérien Abdelmadjid Tebboune a vu juste et a mis le doigt sur la plaie, en mesurant l’intensité de cette guerre que mène la France contre non seulement de l’Algérie, mais l’Afrique entière dont les peuples se révoltent contre la Françafrique, lors de son discours à la Nation prononcé la fin du mois de décembre dernier devant les deux chambres du parlement Algérien. Le président Tebboune a fait trembler le QG du néocolonialisme français en soutenant que la France est derrière le plan de colonisation des territoires par le régime du Makhzen, rappelant au passage que ce qui est appelé » Plan d’autonomie » au Sahara Occidental avait été concocté par l’Etat profond français, lors de la présidence de Jacques Chirac, et mis en propagande par le commandeur des croyants. En évoquant Boualem Sansal; le président Tebboune a rappelé aux promoteurs de la néocolonisation la détermination de l’Algérie sur la question de la souveraineté territoriale et l’unité du peuple algérien, chèrement acquises grâce aux sacrifices de ses dignes fils. Le président Tebboune via cette sortie alertait les pays voisins et ceux de la région du Sahel sur les intentions de Paris et son plan de déstabilisation.

Le Plan de déstabilisation annoncé par Macron

Dans son discours prononcé le lundi6 janvier 2025, à l’occasion de la Conférence des ambassadeurs tenue à l’Elysée, le président français Emmanuel Macron a dévoilé le plan de déstabilisation qu’il compte mener dans les régions de l’Afrique du Nord et du Sahel. Emmanuel Macron avait annoncé un agenda déstabilisateur intitulé un plan de redéploiement discret qui vise les pays du Mali, le Niger et le Burkina Faso. Un plan discret c’est à dire clandestin et criminel ciblant l’Afrique et visant à mettre un terme au nouveau paradigme panafricaniste mené par les forces vives du continent pour s’affranchir de la Françafrique et de l’influence de la France néocoloniale.

Imbu à sa personne, pervers, fermé aux consultations avec les diplomates chevronnés de son pays, et lunatique en ce qui concerne le vent qui tourne en Afrique au profit du panafricanisme, le président Macron dira au sujet retrait militaire français des pays africains : «Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce.» .

La réaction rapide et virulente des dirigeants tchadien et sénégalais ne s’est pas fait attendre «Je tiens à exprimer mon indignation face aux propos récents du président Macron, qui frisent le mépris envers l’Afrique et les Africains. Il se trompe d’époque», a déclaré Mahamat Idriss Déby Itno lors d’une allocution prononcée au palais présidentiel, dans le cadre des vœux de début d’année.

Pour sa part, le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko avait démenti les propos du locataire de l’Elysée «Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée,» Et de poursuivre «Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté , en tant que pays libre, indépendant et souverain,» ajoutant que «si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, allemande,» .

Silence de la Côte d’Ivoire du Gabon, le Bénin et la CEDEAO

La rapidité et la virulence des réactions des dirigeants tchadien et sénégalais conjuguées au silence de la Côte d’Ivoire, dont le président Alassane Outtara avait annoncé le retrait militaire de la France de son pays, à la veille du début de l’année en cours, et l’attitude des pays comme le Bénin et le Gabon, augurent des complicités de certains pays de la CEDEAO, dans le plan de déstabilisation français contre les pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso, et peut-être le Sénégal et le Tchad. Le Niger avait déjà dénoncé « l’incursion  » de soldat béninois sur son territoire, et avait « accusé » le Nigeria de participer à un plan visant sa souveraineté. Le partenariat « stratégique » avec le Nigeria et le Bénin évoqué par le chef d’État français confirme la véracité des propos d’Abdourahamane Tiani qui a dénoncé la volonté de Paris de déstabiliser son pays,.

Le Maroc, la fenêtre du retour de l’influence française au Sahel

Emmanuel Macron qui n’a pas cessé d’insulter les dirigeants africains refusant l’hégémonie et l’impérialisme français, a pas contre rendu hommage au régime du Makhzen et s’est félicité du partenariat « stratégique avec le Maroc, qui sans aucun doute sera un excellent sous-traitant pour le retour de la France néocoloniale. Le plan de déstabilisation de Paris compte beaucoup sur les réseaux du Makhzen, ses relais, ses entreprises, ses banques et ses compagnies spécialisées dans le blanchiment de l’argent des trafics de drogue, du terrorisme et de l’immigration clandestine, pour revenir par la fenêtre après avoir été sorti par la porte panafricaniste.

Reste à savoir si les dirigeants maliens, nigériens ,burkinabé, tchadiens et sénégalais mesurent à juste mesure le rôle que joue le régime du Makhzen, comme Etat fonctionnel et instrument de la domination occidentale, dont les pays ne s’intéressent qu’aux richesses naturelles du continent africain pour maintenir leur développement. Mohamed VI n’est pas différent de son père Hassan II , fer de lance de la Françafrique chère à Jacques Foccart, et artisan de premier plan dans le renversement des présidents panafricanistes comme la congolais Patrice Lumumba ou le burkinabé Thomas Sankara, sans oublier son rôle dans le soutien aux organisations pro- impérialistes comme l’UNITA de Jonas Savimbi en Angola.

L’histoire retiendra, que les dirigeants maliens , nigériens et burkinabé, se trompent s’ils s’allient avec le régime du Makhzen dont le Commandeur n’est intéressé que par sa vie jouissive que lui garantit les promoteurs occidentaux du néocolonialisme et du pillage des ressources du continent.

Ces dirigeants doivent revoir leurs feuilles de route et soutenir le peuple sahraoui dont les territoires demeurent la dernière colonie du continent concernée par le processus de décolonisation des Nations Unies et qui aspire au même titre que les peuples malien, nigérien et burkinabé à la souveraineté , l’émancipation et le développement.

Le Maroc, un éternel supplétif de la France néocoloniale

Aujourd’hui, le souci majeur du régime du Makhzen est de se mettre au service du néocolonialisme et du sionisme. La preuve, ce régime continue de soutenir l’agresseur et génocidaire sioniste, en lui fournissant des combattants, en approvisionnant en carburant ses navires transportant des armes pour exterminer les palestiniens et en envoyant de la main d’oeuvre à moindre prix servir la colonisation des territoires palestiniens de la Cisjordanie occupée.

Chargé par son employeur à partir de l’Elysée, le régime du Makhzen tentera bien que mal de bloquer la candidature de l’Algérie ou l’Afrique du Sud, pour le poste du siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies, en racolant et en soudoyant certains dirigeants africains, comme ça a été le cas avec les manoeuvres menées par la bande du diplomate de petit format de Bourita pour faire adhérer l’entité sioniste au sein de l’Union Africaine, avec la complicité du président de la commission de l’UA, le tchadien africain.

Le redéploiement diplomatique de l’Algérie après des décennies de disette, dans le continent africain, est un signe révélateur des convictions panafricanistes du président Tebboune, qui ne cesse de travailler d’arracher pied permettant à l’Algérie de mener la locomotive de l’Afrique dans la voie du nouveau monde multipolaire qui se dessine, avec ses pays frères, comme l’Afrique du Sud.

A l’opposé du régime du Makhzen qui ne s’identifie point aux aspirations africaines, l’Algérie revient en force , portant un projet ambitieux d’émancipation des peuples africains, et de développement , comme l’illustrent bien les projets d’intégration régionale avec ses voisins maghrébins et sahéliens, comme la route Transsaharienne, la Dorsale Transsaharienne, la voie ferrée couvrant le territoire algérien et les zones limitrophes, le projet du Gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe, via le Niger et l’Algérie, la route reliant Tindouf à Zouirette, et les zones franches de libre-échange. Tous ces projets s’inscrivent dans la politique algérienne de bon voisinage , de la stabilité politique, et de la paix , permettant aux peuples de la région de se concentrer sur les défis du développement , du progrès et de la prospérité des peuples de la région.

Ces projets rappelons- le, permettent la stabilisation des populations , via la mise en place de structures d’éducation, de soins et d’emplois et qui pourraient vaincre, la pauvreté, la précarité, les maladies, les trafics de drogue et d’armes, l’immigration clandestine et la traite des humains.

En conclusion, l’Algérie, comme l’a bien souligné le héros sud-africain, tombeur de l’Apartheid, Nelson Mandela « C’est l’Algérie qui a fait de moi un Homme » est sans aucun doute la porte- voie la mieux indiquée des peuples du continent africain. Les palestiniens en sont témoins. 

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