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« Alger, confidentiel » obéit à des schémas de déstabilisation de l’Algérie

La diffusion de la série subversive « Alger, confidentiel » par la chaîne TV franco-allemande ARTE intervient dans un contexte de guerre de 4ème génération et obéit à des schémas de déstabilisation d’une Algérie qui dérange de par son statut de « puissance régionale multidimensionnelle », son indépendance décisionnelle et son refus à toute immixtion dans ses affaires internes, ont relevé des experts.

Le contexte choisi pour la diffusion de cette mini-série, truffée de scénarios et de fictions sans aucune relation avec la réalité algérienne, n’est pas fortuit car il intervient à la veille de la Journée du Chahid, célébrée le 18 février de chaque année et à quelques jours du 3ème anniversaire du Hirak authentique et béni (22 février), ont relevé l’universitaire et politologue Mohamed Berkouk et l’expert en questions sécuritaires, Mokhtar Mediouni, lors d’une émission spéciale diffusée sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale.

Il s’agit d’une « stratégie qui vise à semer le doute autour d’un certain nombre de valeurs et repères en tentant de lancer de nouveaux faux-débats autour de questions définitivement classées par la loi, l’Histoire et tout un peuple », à savoir la thèse du « Qui tue qui », a commenté M.Berkouk, rappelant que « les Algériens, avec les institutions du pays, ont pu vaincre un terrorisme jamais connu dans le monde du fait qu’il agissait avec une complicité affirmée de l’Occident où étaient abrités les terroristes et où se développait la matrice idéologique, se finançaient et s’équipaient les groupes terroristes ».

Pour ce politologue, « l’Algérie nouvelle, de par sa stabilité systémique, l’union sacrée entre le peuple et son armée et sa volonté de créer un modèle de développement, de gouvernance et de sécurité nationale, basé sur les référents historiques, dérange ».

Il a ajouté que la mini-série « +Alger, confidentiel+ n’a pas livré de confidences, mais de fausses informations à travers lesquelles il y a une tentative de s’attaquer à trois aspects », précisant que « le premier est en relation avec l’Armée nationale populaire et les services de sécurité, ce qui n’est pas nouveau d’où le retour à la notion du +Qui tue qui+ ».

Le 2e aspect concerne « cette notion de corruption et d’absence de moralité qu’un certain nombre de lobbies anti-algériens essayent encore de provoquer », alors que le 3e aspect consiste en « le choix du domaine de la fiction, à savoir l’armement et l’Allemagne qui est un partenaire de l’Algérie ».

Soulignant que « des parties sont dérangées par l’industrie militaire algérienne », il a ajouté que « l’Algérie dérange, aussi, de par la fidélité à ses principes, à savoir la liberté, l’émancipation et le soutien aux causes justes », estimant que « l’Algérie dérange en raison de sa position de puissance régionale multidimensionnelle et sa puissance militaire composée d’éléments comparatifs avec la rive Nord de la Méditerranée ».

Argumentant davantage son analyse, M. Berkouk a indiqué que « des chaînes TV françaises continuent de verser dans la même logique paternaliste dans l’objectif d’imposer des choix contraires à la logique de l’Histoire », relevant que « la fin du colonialisme français avait commencé par la lutte armée algérienne ».

« L’Algérie n’est pas le Maroc et son rôle, qui vise à créer de nouvelles réalités géopolitiques dans la région, comme le rapprochement avec la Tunisie et la Mauritanie ainsi que son approche en matière de sécurité au Sahel, sont autant d’éléments qui dérangent les schémas français », a-t-il expliqué.

Pour sa part, M. Mokhtar Mediouni a indiqué qu’il s’attendait à la diffusion de ce genre de fiction compte tenu du contexte géopolitique actuel, faisant observer que « l’Algérie n’a pas à craindre ce genre de fiction car cela nous rend plus fort, d’autant plus que l’ANP est réputée dans le monde pour son expertise en matière de lutte antiterroriste ».

A ce propos, il a relevé que « le terrorisme en Afrique est une création des Occidentaux, lesquels n’hésitent pas à payer des rançons aux groupes terroristes, alors que l’Algérie a plaidé pour l’abolition du paiement des rançons afin de tarir les sources de financement du terrorisme ».

Relevant que l’Algérie fait face à une guerre de 4e génération, menée notamment à travers les réseaux sociaux où des millions de dollars sont injectés par le Maroc, pays entre les mains des sionistes, M. Mediouni a estimé que « l’Algérie dérange en raison du déploiement de sa diplomatie qui a fait barrage à l’État sioniste au sein de l’Union africaine ».

Il a également indiqué que les dernières mesures prises par M. le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dérangent, citant le gel de certaines taxes pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens ainsi que l’instauration d’une allocation chômage.

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