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Louisa Lugan : de la lutte des classes à la lutte des races

Par Boualem Snaoui

A chaque fois que le printemps (pas du tout coloré) pointe son nez, dans les jolies prairies fleuries, pour notre avenir, mais surtout pour la jeunesse jusque-là clochardisée par le pouvoir hexagonal,  le système (quel que soit le régime) colonial installe ses bourreaux et ses corbeaux, pour chasser les hirondelles venues rendre le sourire et même le rire au peuple, et embellir cette saison par leur chant doux, afin d’apporter la joie, la gaieté et l’espoir d’un avenir plus clair, pour l’assombrir avec des personnages d’un autre âge…

Alors que les colons ont été poussés hors d’Algérie vers la porte, par des révolutionnaires, des vrais (et pas ceux en cartons fabriqués dans le cadre de l’élevage intensif d’usines construites en série dans les laboratoires d’expédition des peuples du Sud vers les ravins du chaos de l’humanité), leurs fantômes, tout joyeux, reviennent par les fenêtres, pour nous rappeler que le temps des colonies, ainsi que la guerre d’Algérie, ne sont hélas toujours pas finis !…

Et c’est la « brune » Louisa Lugan, de son vrai nom Hanoune, l’Ogresse politique (que les parents convoquent pour faire peur à leurs enfants turbulents) intronisée par les cercles sombres « si-Reine » chez les travailleuses et les travailleurs, qui,  encore une fois,  est venue forer une brillante galerie « barbare » de l’histoire pour « les gueux », en portant la parole haut et fort du discours identitaire de Bernard (le véritable Lugan) ; ainsi que  celui du système de la « Fronce » coloniale, dans une vidéo en solo sur son plateau « indigène », relayée joyeusement par les foreurs ethniques de sa RACE. Avec cette « jaune » des travailleurs, la preuve est là du mariage entre le « rouge » et le « brun » : joli mélange de couleurs pour les spéléologues des politiques du choc des civilisations, menés par Samuel Huntington, pour lequel on serait leurs sujets d’élevage ethnique, dans les cases de leurs usines clefs en main construites pour des guerres tribales, afin de sauver le capital.

Est-elle de « gauche » cette sorcière au bois (du port d’Annaba ?) dormant d’abattage des ouvriers par les fortunés, qui touille avec son balai brun le fond de la potion magique identitaire, préparée dans le chaudron de la France à fric, pour maintenir les pauvres éternellement dans leur statut d’indigènes, de sous-hommes ?

Elle est dans le « timing », Louisa-Lugan, puisque le système colonial l’a introduite sur la scène de guerre, avec sa génétique des travailleurs, au moment où les salariés de France, rassemblés, bataillent contre son régime (qui veut nous voler encore deux ans de notre vie !). Elle vient faire barrage à la marche du sauvetage de nos retraites, en enfonçant la tête des salariés dans l’huile bouillante de la bassine des puissants ! En effet, elle nous propose une catégorisation ethnique de la classe ouvrière, en soufflant à pleins poumons l’ère Aryenne, dans les galeries du berbérisme, cette science mythologique fabriquée par les colons… Habituée des cercles de lapidation du peuple, cette « jaune-rouge-brun » vient au secours du grand « Kapital » par le canal du racisme colonial systémique appliqué aux « ratons »; c’est sa façon de contribuer à notre mort au travail, pour le plaisir des « Bourses ».

Rabatteuse professionnelle magique des travailleuses et des travailleurs, elle croit diriger le peuple d’en bas, comme des troupeaux, dans les boyaux identitaires souterrains, pour muter la lutte des classes en lutte de sa « RACE » des Basset (père et fils), dont le « panseur » moderne n’est autre que Bernard Lugan. Louisa Lugan, qui relaye les idéologies les plus sombres de l’histoire de l’humanité, va rendre fier Bernard, cet esprit profond d’extrême-droite, qui se déguisait alors, en cours, en officier du 6ème régiment des lanciers du Bengale, pour faire chanter l’hymne de l’armée coloniale à ses étudiants de l’Université Lyon-III. Cet « expert du génocide Tutsi », n’est autre que le compagnon de Jean-Pierre Stirbois, d’Alain Renault, le bras droit de François Duprat et de Bruno Gollnisch, dont le CV est consultable sur http://francegenocidetutsi.org/QuiEstBernardLugan.pdf.

Monarchiste, cet ancien de l’Action Française, défenseur de la colonisation (comme le rapporte Sophie Landin dans le journal Le Monde du 7 octobre 2001), qui déclara que « l’Afrique noire a toujours été un continent récepteur et non concepteur », fait partie de ces figures de l’extrême-droite en Europe, avec qui le royaume du Maroc entretient, à l’abri des regards, de surprenantes relations. Les thèses et les idées berbéristes « noires » de ce soutien de l’apartheid en Afrique du Sud, sont donc portées aussi par Louisa Lugan, pour canaliser les travailleuses et les travailleurs dans les galeries « brunes » en Algérie. Elle n’est pas belle la révolution de cette belle « brune » ? Elle devrait proposer sa « tronche de cake » sur les affiches publicitaires des sites matrimoniaux de race « berbéristes », qui foisonnent sur la toile, afin de convaincre les mouches et les bourdons attirés par son miel.

C’est drôle comme l’époque a changé, au point de voir des alliances (jusque là voilées) contre-nature se construire entre la Trotskyste Louisa Hanoune et Bernard Lugan, celui qui, en 1968, aurait été chargé des commissaires d’Action Française, ce service d’ordre qui menait des opérations contre les groupes d’extrême- gauche ! Contre les peuples, toutes les alliances sont possibles ! C’est ce qui donne la jolie appellation de « Louisa Lugan » qui tente d’effacer de nos mémoires le combat antiraciste de la grande Angela Davis, qui milita pour l’unité entre les travailleurs de toutes origines, et a échappé de peu à la guillotine de l’Oncle Sam en 1972.

Dans sa déclaration sonore (l’image est sur la page de sa « face de bouc ») d’attaque médiatique, puant la colonisée au service du système du FMI (France-Maroc-Israël) et de la Françalgérie, en date du 11 janvier 2023, inaugurant l’année du « Lapin d’Eau » chinois,   elle a non seulement blanchi les crimes coloniaux contre l’humanité entière, mais surtout reproduit le prêche impérialiste moderne de notre commandeur « O’Macron »   et ses compagnies de « rut » contre le peuple algérien : «  Y avait-il une nation algérienne avant la colonisation française ? ». Elle serait, comme les autres reptiles (Hnoucha – Thizermanes), actionnée par le beau régime des généraux de Tel Aviv, installés confortablement dans leur royaume enchanté du hachich et du bakchich de Momo 6, pour faire la peau au peuple algérien.

Louisa Lugan a répondu présent (et ce, depuis longtemps) à la stratégie globale de la « régression féconde » (qui a envie de féconder la politique de cette femme de Neandertal ?) de l’accidenté des sciences des « chatons de l’Atlas » (appelés les « Lions ») professeur « O’ mérite » en « Fronce », qui maîtrise à la perfection les grandeurs physiques (puisqu’il confond les volumes et les surfaces), puisqu’elle se joint avec ses faux calculs historiques en spéléologie berbériste : « il ne lui reste plus que 7 ans pour atteindre 3000, à partir de l’avance qu’elle a prise sur l’humanité-2973- dans les trous souterrains ». On ne peut pas le nier, c’est une vraie mathématicienne qui calcule avec les pieds, et à qui on peut confier les écoles de formation pour les futurs bras cassés.

D’une part, je voudrais juste lui rappeler, à cette réincarnation du führer des races, courbée vers la terre de Salluste, que le confectionneur de ce calendrier mythologique, en 1980, n’est autre que Ammar Neggadi (connu sous le nom de Amer Chaoui), un actif berbériste au sein de l’académie berbère parisienne, qui décréta la fête saisonnière de Yennayer comme étant « le nouvel an amazigh ». Cette académie, comme tout le monde le sait maintenant, est connue pour fabriquer des fakes news pour le peuple algérien, y compris en produisant la fourchetta (fourchette) de Jacques Bénet pour les déambulations des légumes. D’autre part, même si cette immensité de la démocratie sélective n’en veut pas, puisqu’elle censure ses contradicteurs sur sa « poubellication », le berbérisme est né au 19ème siècle, sous l’empereur Napoléon III, avec la politique coloniale menée par la France en Algérie. Le fondateur de sa fumeuse mythologie des races n’est autre que René Basset, qui a légué jusqu’à nos jours sa science au professeur « O’ mérite » Salem Chaker, le pote du moine Ferhat Mendel M’Henni (F2M-classé terroriste en Algérie, mais rangé dans la case démocratique en « Fronce »), en passant par l’aspirant de l’armée française Mouloud Mammeri, qui a fait des petits.

Ce n’est pas moi qui décris les membres de sa « secte berbériste », c’est Salluste :« …rudes, grossiers, nourris de la chair des fauves, mangeant de l’herbe comme des bêtes… ».

Le « Dilem » (je ne peux plus m’en séparer, il porte trop bien son nom), c’est que cette « poule » aux œufs d’or de l’impérialisme culturel, qui plaide la lutte de sa « Race », pour détourner les salariés de la lutte des classes, n’en est pas à son premier coup d’essai de braquage du peuple algérien, au profit des puissants. Elle ne pourra jamais se défaire de l’image de « complotiste » contre le peuple algérien, suite aux faits avérés sur sa participation en 2019, même si elle a été libérée sous la pression des lobbies du système du FMI. Cette proche de la famille Bouteflika, qui règne en impératrice sur le PT (Parti des Travailleurs), ne manque jamais les rendez-vous d’attaque des travailleurs par le flan gauche, et les laborieux qui ont voulu se défaire de la tyrannique mygale politique, en votant à l’Hôtel Mazafran en avril 2021 une motion de retrait de confiance à Louisa Lugan,  en ont eu pour leur engagement libertaire, pour avoir voulu sauver les meubles, puisqu’elle les a balayés d’un revers de main de la « dame de fer », tout en les qualifiant de : « ramassis de personnes » et disant que leur « action est criminelle ». Ils ne sont pas encore nés, ces travailleurs qui voulaient la faire à l’envers à la « dame de fer », l’indéboulonnable experte des complots à une échelle beaucoup plus respectable.

Dans une lettre de serveuse du grand capital, adressée à un milliardaire en Algérie (genre le Bolloré algérien) publiée le 2 avril 2022, suite à la fermeture de son canard des emmurés (appelé à l’envers « Liberté ») des indigènes de la Françalgérie, elle déroule avec professionnalisme sa soumission à la grande bourgeoisie, en le qualifiant de porte-voix des travailleurs, des retraités, des couches vulnérables, …etc.  La « dame de fer » contre les travailleurs, est tout à fait en phase avec ses convictions trotskystes de « la dictature prolétarienne », puisqu’elle collabore avec les pilleurs endogènes, au profit de la finance internationale ! Ce serait du style de voir Nathalie Arthaud ou même Arlette Laguiller écrire à Bernard Arnault pour le remercier du traitement réservé aux salariés en « Fronce ». Dommage, elle aurait dû jouer dans le film « Merci Patron » de François Ruffin !

Pour synthétiser à propos de cette femme de Neandertal, bénéficiaire dans le passé récent de la politique des quotas, et surtout descendante des colons pas guéris de Saint-Germain-des-Prés (Bint Frensa –Yelis N Frensa), c’est le personnage que l’on retrouve dans presque tous les guets-apens qu’on fabrique dans les coulisses politiques contre les peuples, depuis les années 1980. Elle se prend pour la Jeanne d’Arc des « barbares », pour commercialiser le folklore dans son épicerie « arabe », dans le cadre du projet global de la fascisation des peuples.

Elle n’est pas jolie la « brune » de « Jacques Naftali Bénet » qui se dit « rouge » ? Elle est sans doute déjà identifiée avec le code barre (QR code) du gène Halopgroupe E1b1b (Y-ADN) d’Adolph le führer, décrit spécialement pour nous dans le magazine belge néerlandophone Knack (rapporté sur le site du Daily Mail), par Jean-Paul Mudlers, associé à Marc Vermeeren, un passionné de l’histoire d’Hitler.

Tant qu’à faire, Louisa Lugan pourrait aussi proposer sa photo pour la promotion de la croix gammée, afin de voler la vedette à Adriana Karembeu, le symbole de la Croix-Rouge en France, qui fait « blondir » les donateurs.

 Maranach habsine, Ulac Smah Ulac   

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos.

 

 

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