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Netanyahu à Rome pour torpiller le partenariat gazier algéro-italien

Comme nous l’avons souligné dans nos articles  « Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière de l’Eldorado du marché européen » en date du 27 novembre 2021 et « Guerre des gazoducs »  en date du 10 mai 2022, l’entité sioniste tente bien que mal de mener une guerre énergétique à l’égard des pays fournisseurs du gaz à l’Europe comme la Russie et l’Algérie, après la découverte de gisements offshore dans les eaux territoriales de la Palestine Occupée.

En faisant partie des pays membres du Forum du gaz de la Méditerranée orientale qui regroupe l’Égypte, la Grèce, l’Italie, Chypre, Israël, la Jordanie et la Palestine, Tel-Aviv tente de concrétiser une nouvelle stratégie visant à éliminer ses ennemis, en premier lieu l’Algérie, profitant au passage des sanctions occidentales,imposées à la Russie dans la foulée du conflit ukrainien. C’est dans cette perspective que s’inscrivait la visite du premier ministre de l’entité sioniste Benjamin Netanyahu à Rome malgré la crise socio-politique qui secoue son entité.

Explicitement, Netanyahu privé de son interprète qui refusa de l’accompagner en protestation à son obstination au sujet du projet de loi de réforme judiciaire, pour sauver sa tête des poursuites judiciaires, donnait l’impression de convaincre la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, de transférer l’ambassade de son pays de Tel-Aviv vers El Qods, en jouant sur la carte de l’extrême droite, dans l’espoir de voir le Vatican suivre Rome dans cette tactique satanique. Peine perdue, puisque l’Italie ne pourrait procéder de la sorte et son gouvernement plutôt nationaliste que fasciste comme l’entendait lui coller les médias occidentaux, épargnant par voie de conséquence le gouvernement israélien d’extrême droite dirigé par Netanyahu. Ce dernier, en visite à Rome, en faisant la » guerre » gazière à distance à l’Algérie tentait de convaincre les italiens de se tourner vers le projet de EastMed, plutôt que le le nouveau gazoduc reliant l’Algérie et l’Italie, proposé par le président Tebboune et accepté par la présidente du Conseil Italien Giorgia Meloni, qui souligna lors de sa visite effectuée en janvier dernier à Alger, que le nouveau projet de gazoduc entre les deux pays revêtait « une importance extrême » et « sera réalisé en peu de temps », pour permettre à l’Algérie d’exporter outre le gaz, l’électricité, l’ammoniac et l’hydrogène.

Ce revirement ne fait nullement les affaires de l’entité sioniste qui par la voix de Netanyahu promettait d' »accroître » les exportations de gaz de son entité vers l’Italie, en évoquant dans cette optique l’option de créer un nouveau terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) à Chypre.

« Je crois que nous devrions examiner attentivement et rapidement la possibilité d’ajouter un terminal de GNL, peut-être à Chypre, pour accroître les capacités d’exportation de gaz d’Israël vers l’Italie, et de l’Italie vers l’Europe », souligna Netanyahu. « En matière de gaz, je crois qu’il existe un besoin stratégique en Italie et en Europe, et Israël est prêt à en faire davantage avec vous dans cette optique », a -t-il ajouté.

Au demeurant, les tentatives de Netanyahu ont peu de chances d’aboutir, puisque l’alternative du projet du nouveau gazoduc algérien est plus attractive que le projet EastMed développé par IGI Poseidon, un gazoduc en grande partie sous-marin de près de 1 900 km, reliant les champs gaziers offshore de l’entité sioniste avec le sud européen en passant par Chypre et la Grèce. Ce projet d’un montant de six milliards d’euros, coûteux  devrait être terminé et mis en service seulement entre 2025 et 2027.

Dans ce cadre, il faut noter que la visite en juin 2022 de l’ancien président du Conseil italien Mario Draghi à Tel Aviv, n’a pas eu l’effet escompté par l’ancien gouvernement sioniste dirigé par Naftali Bennett, dans la mesure ou Mario Draghi fera un nouveau déplacement en Algérie en juillet 2022, quelques heures avant qu’il quitte son poste, pour signer plusieurs accords avec l’Algérie. Un déplacement qui survient quelques semaines après la visite du président Tebboune à l’Italie effectuée en mai 2022.

La manœuvre  sioniste face aux traditionnels fournisseurs gaziers de l’Europe

Les manœuvres se l’entité sioniste de mener une guerre gazière contre Alger et Moscou, ont peu de chance d’aboutir, après que la Russie ait signé un accord avec la Turquie pour faire d’Ankara  un « hub gazier » de l’Europe en Turquie. Vladimir Poutine avait convaincu  Erdogan de la rentabilité la création d’un « hub gazier » en Turquie permettant « des livraisons vers d’autres pays », notamment à l’Europe.

La Turquie, en partenariat avec la Russie,l’Azerbaïdjan, un autre pays énergétique limitrophe, et dans la perspective de lancement de projets à partir de la Syrie, pourrait devenir un pays stratégique en matière d’approvisionnement en gaz à destination des pays de l’Europe de l’Est. Idem pour l’Italie qui dispose de réseaux interconnexion énergétiques aspire à devenir un hub gazier par excellence. Le renforcement de sa coopération avec son voisin du sud de la Méditerranée via la concrétisation du nouveau gazoduc reliant l’Algérie à l’île transalpine, en plus de celui du Transmed, en attente de la concrétisation d’un autre gazoduc reliant l’Afrique à l’Europe à savoir le gazoduc transsaharien TGSP reliant le Nigeria à l’Europe via le Niger et l’Algérie.

Sur ce plan, il faut noter que l’entité sioniste voit d’un mauvais œil la concrétisation de ce projet, d’ou son soutien à son allié makhzenien l’incitant à faire de la propagande autour d’un utopique de projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc et l’Europe en transitant par 14 pays africains. Un projet largement coûteux et exposé aux facteurs d’instabilité et des menaces sécuritaires, d’ou l’argument de l’impossibilité de sa réalisation à court terme. Aujourd’hui, l’entité sioniste joue la manœuvre de bloquer le projet du TGSP au Niger, en comptant sur le soutien de l’Union Européenne qui vient de conclure un accord sécuritaire avec Niamey et surtout sur l’apport des réseaux inféodés au Makhzen pour s’attaquer aux objectifs d’intégration régionale initiés  par l’Algérie au profit des pays africains limitrophes.

 

 

 

 

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