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Héros en Palestine: le judoka algérien Nourine, suspendu par la FIJ et flou au COA

Le judoka algérien Fethi Nourine, vient de faire l’objet d’une suspension de la part de la Fédération Internationale de Judo FIJ, apprend Algérie54, de source sure.
La FIJ justifie sa décision de suspension par le refus de Nourine Fethi d’affronter le judoka soudanais Mohamed Abdalrasool, après demain, lors du premier tour de la catégorie des 73kg de la compétition de judo, pour le compte des JO 2020, qui se déroulent actuelement à Tokyo au Japon, avant de croiser le fer avec le judoka de l’entité sioniste Tohar Butbul, au second tour. Un athlète sioniste que Nourine Fethi avait refusé d’affronter dans la capitale nippone au mois d’août 2018, pour le compte du championnat du monde de judo.

La FIJ estime que le retrait de Nourine Fethi est «en totale opposition à la philosophie» de l’instance et du CIO, sachant que la commission exécutive de lla FIJ avait annoncé samedi la suspension provisoire du judoka algérien et son entraineur Amar Benikhlef.

L’hypocrisie du COA

Etrange réaction du Comité Olympique Algérien COA, qui retirera l’accréditation du judoka et son entraîneur, les priant de rentrer au pays. Fethi Nourine, interrogé par la chaîne Echorouk, avait annoncé avoir fait l’objet de certains responsables du COA.Selon la Gazette des fennecs, Hassiba Boulmerka membre du COA, avait été auditionnée par le CIO, et avait noté que Nourine Fethi avait agi personnellement, signant même un document justifiant sa décision unilatérale sans aucune forme d’influence.

Le COA, doit clarifier sa position vis-à-vis de la normalisation avec l’entité sioniste

Sur ce registre, il convient de rappeler, que l’ancien président du COA, Mustapha Berraf avait démenti une vidéo diffusée le mois de février 2020, montrant ce dernier entrain de saluer l’hymne de l’entité sioniste à Paris

Cela nous autorise à s’interroger sur le flou caractérisant les sorties du COA, et s’il exprime les positions officielles et populaires de l’Algérie, hostile à toute normalisation avec l’entité sioniste, ou s’il se cache derrière les recommandations du CIO, otage des intérêts des firmes multinationales pro-sionistes, car le CIO continue d’appliquer les deux poids deux mesures concernant la Palestine et ses sportifs, victimes de la répression et des harcèlements de l’entité sioniste. Par contre, Nourine Fethi, que la Palestine considère que héros national et arabe, ne fait qu’exprimer la position du pays, à l’opposé du CIO, confiné dans un flou.

Nourine Fethi, s’inspire de la glorieuse équipe du FLN

Nourine et Benikhlef avaient posté sur leur page Facebook les badges avec le drapeau palestinien pour manifester leur soutien indéfectible pour la cause palestinienne et rappeler les actions des sélections nationales durant la guerre de libération.

Nos deux champions ont cité l’exemple de la glorieuse équipe du FLN, qui s’intéressait peu aux performances sportives par rapport à l’impact politique et diplomatique du combat du peuple algérien contre le colonialisme atroce et barbare de la France sur le plan international, sachant que cette équipe composée de talentueux joueurs comme les Mekhloufi, Zitouni, et consorts était capable de battre n’importe quelle équipe dans le monde.

D’ailleurs, la décision de Fethi Nourine a fait réagir l’ambassade de l’entité sioniste en France.« Le sport est fait pour rassembler les peuples. Ce comportement antisportif et cette décision honteuse s’inscrivent dans un boycott dont Israël fait trop souvent l’objet ». un message qui résume bien l’impact médiatique et diplomatique du boycott de l’entité sioniste, spoliatrice des droits des palestiniens.

Le COA, face à ses responsabilités historiques

Pour rafraichir la mémoire des responsables du COA, il est impératif de revenir au travail majestueux et révolutionnaire de leurs aînés, qui réussirent à chasser avec leurs homologues africains le régime de l’Apartheid des instances du sport international, allant même à boycotter les JO de Montréal au Canada en 1976. 22 nations africaines avaient boycotté les JO de Montréal pour protester contre la participation de la Nouvelle-Zélande, qui avait envoyé son équipe de rugby prendre part à un match en Afrique du Sud, pays pratiquant l’apartheid.

 

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