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December 8, 2025

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« Nos rapatriés ! » Parlons-En !

Par Dr. Benali

Quand un intello se présente plusieurs fois devant une télévision pour ne pas mâcher ses mots. Cet Intello avec de gros parebrises ronds et une corde bien soignée autour du cou, malheureusement atteint du syndrome de Pinocchio. 

Autour d’une table ronde, il prend la parole pour qualifier les nord-africains et les sub-sahariens de Racaille. Là, le silence veut dire qu’on consent.

Alors parlons-en !  Sans cette Ra-caille, ça-caille chez vous. C’est cette Racaille qui a participé à la libération de la France lors des deux guerres mondiales, c’est à partir du pays de cette Racaille qu’une plaque commémorative à l’entrée d’une ferme située au bord de la plage de Messelmoune (W. Tipaza) rappelle « Ici commence la route de la libération de la France, de l’Europe et du monde du joug nazi » et c’est dans l’Hôtel Saint-Georges  (El-Djazair ) du pays de cette Racaille que siégeait l’état-major du général Eisenhower, commandant en chef des forces alliées. Et je passe car la liste est longue.

C’est aussi, les richesses des pays de cette Racaille qui ont renfloué les caisses de votre Etat. Je n’ai rien inventé et je ne fais que rapporter une déclaration de Jacques Chirac, qu’on appelle l’Africain, qui a déclaré pour ne dire qu’à deux reprises, ce qui suit :

La première faite en marge du sommet franco-africain de Yaoundé au Cameroun en janvier 2001 : « Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi, commençât il. Ensuite, nous avons pillé ses matières premières ; après, on a dit : ‘Ils (les Africains) ne sont bons à rien.’ Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d’élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n’est pas dans un état brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après s’être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons. »

La deuxième fois après avoir quitté l’Élysée en 2007 : « On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir. »-

Outre ce monsieur atteint du syndrome de Pinocchio, on trouve d’autres suprématistes, africanophobes, islamophobes et asiophobes atteints de la glossodynie ou syndrome de la langue de feu, qui ont trouvé dans l’immigration (pour parler de nos rapatriés) un fonds de commerce, une pâte à malaxer avant de se coucher le soir ou un sac où ils déversent leurs problèmes quotidiens.

Une autre clique qui s’abreuve du populisme avance un gallicisme combiné pour dire que les maux de la France viennent des immigrés, pardon des rapatriés, dont les richesses de leurs pays ont été pillés. Cette clique ne rate aucune occasion pour nous chanter une théorie dite le « grand remplacement », une pseudo théorie avancée en 2010 par le français Renaud Camus et qui a été médiatisée par Zemmour lors de la campagne pour les élections présidentielles d’avril 2022 en France.

Le « grand remplacement » parlons-en ! Je crois que Azemmour Enagh doit certainement avoir une idée bien fixe de cette expression bricolée :

  • Primo : Contrairement aux allégations des Pinocchios et compagnies selon lesquelles les colons étaient des gens  civilisés et éduqués, je rapporte que l’expérience d’un processus du « grand remplacement », une colonisation silencieuse et organisée de l’Algérie, a été faite par une population émigrée de tout bord venant du vieux continent comme des chômeurs français, des « déportés, expulsés de Paris avec leur famille », une population mahonnaise à la recherche d’emplois, maltaise, italienne…
  • Pour revenir à cette population civilisée qui a colonisé l’Algérie, j’aimerai bien savoir ce que pensent actuellement ces Pinocchios, du menu présenté à des clients au restaurant « Café & Liqueurs », un 25 décembre 1870.-
  • Secundo : Personne de cette Racaille n’avait ou n’a dit que la France lui appartient, sauf s’il s’est inspiré du livre (publié en 1913) « A nous la France! » d’Isaac Blümchen, auteur aussi du livre « Le droit de la race supérieure » (publié en 1914).

Le « grand remplacement » et le « séparatisme » que certains-phobes veulent faire croire aux nobles français qu’ils sont l’œuvre de cette Racaille, la réponse est bien plus profonde qu’ils le pensent. Le général De Gaulle n’avait-il pas répondu un jeudi 5 mars 1959 à une question d’Alain Peyrefitte que « Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !»

Je m’arrête là pour ne pas tourner le couteau dans la plaie de celui qui a été colonisé, brutalisé et exploité.

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