L’Algérie a toujours encouragé les initiatives visant à soutenir l’accès des pays en développement à l’énergie, a affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors de la réunion de haut niveau sur l’énergie, tenue en marge de la 76ème session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
« Sur les plans international et régional, l’Algérie a toujours encouragé les initiatives visant à soutenir l’accès des pays en développement à l’énergie, à l’instar du Programme énergétique du Nouveau Partenariat pour le Développement du continent africain. Cette conviction est reflétée sur le terrain par la réalisation de différentes interconnexions énergétiques, y compris électriques, avec les pays voisins », a déclaré le ministre en présentant, au nom du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la contribution de l’Algérie à ce débat.
Il a rappelé que le secteur de l’énergie est l’un des domaines essentiels sur lequel reposait la réussite des politiques nationales de développement.
L’Algérie depuis son indépendance, a-t-il ajouté, s’est attelée à développer des politiques sociales et économiques globales pour répondre aux besoins fondamentaux du citoyen algérien, y compris la fourniture d’énergie notamment dans les zones reculées, désignées par le gouvernement comme « zones d’ombres ».
Ces efforts, qui continuent a être déployés sur le terrain ont abouti à un taux de couverture de raccordement à l’énergie de l’ordre de 98 %, soit l’équivalent de 45 millions de consommateurs, a signalé à ce propos le ministre.
En outre, l’Algérie, qui jouit d’un fort potentiel dans le domaine de l’énergie, travaille toujours pour le développement des infrastructures de base de son secteur de l’énergie.
Elle a également procédé à l’adaptation de son cadre juridique pour réaffirmer sa position de partenaire stratégique et fiable dans ce domaine, a-t-il souligné. Evoquant les efforts déployés par l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, le ministre a indiqué que le pays s’est engagé dans le cadre de l’accord de Paris à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7 % d’ici 2030, en s’appuyant sur un programme ambitieux visant, entre autres, à développer la filière des énergies renouvelables, afin d’atteindre une capacité de production d’environ 15.000 mégawatts.
M. Lamamra, a par ailleurs, précisé que le succès des politiques nationales visant à atteindre les objectifs de développement durable, y compris le septième objectif, reste tributaire d’une approche rationnelle permettant à tous les pays d’aller de l’avant pour atteindre cet objectif.
A ce titre il a souligné quelques principes devant permettre d’aborder les questions liées au domaine de l’énergie dans une perspective de développement durable, dont celui de la reconnaissance de la souveraineté des Etats sur leurs ressources naturelles pour assurer leur indépendance économique.
Le ministre a préconisé de soutenir les pays en développement dans la mise en œuvre de leurs politiques de développement durable conformément aux impératifs des exigences nationales et d’encourager les investissements dans le domaine de l’énergie, y compris ceux liés à la transition énergétique et aux énergies renouvelables.
M. Lamamra a également plaidé, au cours de cette réunion, pour l’établissement des cadres qui facilitent le transfert réel de technologies et de connaissances dans le domaine de l’énergie.