Les actions engagées pour arriver à un nouvel accord de réduction de la production de pétrole entre les pays de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et ses partenaires, à leur tête la Russie, se multiplient, afin d’enrayer la chute des prix du brut.
Lundi, le président du Fonds souverain russe, Kirill Dmitriev a déclaré à la chaîne américaine CNBC que l’Arabie saoudite et la Russie étaient « très, très proches » d’un accord sur une réduction de la production de pétrole afin de compenser la chute de la demande.
Ce responsable, présenté également comme l’un des négociateurs russes, a dit : « Je pense que le marché tout entier comprend que cet accord est important et qu’il amènera beaucoup de stabilité, une stabilité tellement importante pour le marché, et nous en sommes très proches ». L’Arabie Saoudite avait appelé jeudi dernier à une réunion « urgente » de l’Opep et d’autres pays, dont la Russie, pour parvenir à un « accord équitable qui rétablira l’équilibre des marchés pétroliers ».
Pour sa part, l’Algérie, qui assure la présidence de la Conférence de l’Opep, a appelé dimanche les producteurs de pétrole à saisir l’opportunité de la réunion prévue le 9 avril, pour « privilégier le sens de responsabilité » et aboutir à un accord sur une réduction de la production pétrolière qui soit « globale, massive et immédiate ».Cet appel a été lancé par le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab qui a affirmé que l’Algérie « œuvrera, comme par le passé, à rapprocher les points de vue, rechercher les solutions consensuelles et contribuer à tout effort qui permettra de stabiliser le marché pétrolier, pour le bénéfice des pays producteurs et des pays consommateurs ».
Ce rapprochement dans les visions sur la nécessité d’aller vers un accord portant sur une nouvelle réduction de la production intervient à la veille de la réunion des membres de l’Organisation et leurs alliés, dont la Russie.
Cette réunion, qui se tiendra par vidéo conférence, vise à enrayer l’impact de la chute des prix du but, provoquée notamment par la pandémie de COVID-19, sur l’activité économique mondiale et des mesures de confinnement prises par de nombreux pays.
Le marché de l’or noir fait face également, depuis l’échec de la dernière réunion de l’OPEP et ses alliés, à une augmentation de la production mondiale de pétrole, due à la volonté de certains pays de produire au maximum de leur capacité. Dans son dernier bulletin mensuel, l’OPEP est revenu sur les répercussions de l’épidémie du Coronavirus sur le marché pétrolier tout en affirmant que ‘’dans des moments exceptionnels comme celui-ci (chute des prix du pétrole), le dialogue régulier, la coopération et les relations de confiance prennent de la valeur.’’
Elle a ajouté que la collaboration, la discussion et le partage d’informations s’est avéré ‘’bénéfique’’ pour les pays membres, les producteurs de pétrole en général et les consommateurs qui dépendent d’une offre économique, lit-on dans la préface de document.
A signaler que le prix du panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l’Opep a terminé la semaine à 23,01 dollars, selon les données de l’Organisation publiées lundi sur son site web. L’ORB avait chuté jeudi dernier à 18,91 dollars, précise la même source.
Pour rappel, l’accord de réduction de la production de 1, 7 million de baril par jour, convenu en décembre dernier entre l’OPEP et ses allies a expiré le 31 mars dernier. Lors des dernières réunions de l’Organisation, les participants, dont, la Russie étaient d’accord pour la prolongation de cet accord mais la proposition portant sur une nouvelle baisse de 1,5 million de baril jour a fait que ces réunions se terminent sans consensus.