Par Mohamed Taleb
L’histoire récente nous dévoile…
Lors des infâmes Accords d’Oslo de 1993, le chef de l’Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat (décédé en 2004), avait reconnu le droit à l’existence de l’État d’Israël et concordé avec l’entité sioniste l’établissement d’un futur État palestinien en l’espace de 5 années. Non seulement les autorités sionistes n’ont pas respecté cet engagement et cet État palestinien n’a pas vu le jour, bien plus, elles ont entamé un nouveau processus d’occupation de terres en Cisjordanie et à Ghaza, processus auquel il faut ajouter un regain de violence brutale envers les Palestiniens aussi bien de la part des colons israéliens que de Tsahal, l’armée la plus « morale » du monde.
Quelques années plus tard, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, lâchement assassiné en Aout 2024 en Iran par les sionistes, avait envoyé une lettre en juillet 2006 au journal US le « Washington Post » (lettre publiée le 11 juillet 2006). Dans cette lettre, le défunt martyr Ismail Haniyeh dénonçait aussi bien le comportement de l’entité sioniste que celui des États-Unis sur la situation à Ghaza. Il dénonçait le siège sioniste de Ghaza accompagné de destruction par bombardement de bâtiments administratifs et autres, de centrales électriques et d’usines de distribution d’eau. L’objectif sioniste était celui de remettre en cause le résultat des élections libres et justes qui se sont tenues au début de l’année 2006 et qui ont vu le Hamas en sortir vainqueur : des mois de violence ad hoc pour convaincre la population palestinienne à se désolidariser du Hamas, de son gouvernement démocratiquement élu et d’entamer l’union entre les différents factions palestiniennes.
En même temps, Ismail Haniyeh propose une solution politique au conflit entre Israël et les Palestiniens. Une solution qui signifie une reconnaissance explicite de l’Etat d’Israël.
Haniyeh s’exprime ainsi dans sa lettre :
« … Mais il existe un remède, et même s’il n’est pas facile, il est conforme à nos convictions de longue date. Les priorités palestiniennes incluent la reconnaissance du différend fondamental sur la terre de la Palestine historique et les droits de tout son peuple ; résolution de la question des réfugiés à partir de 1948 ; récupérer toutes les terres occupées en 1967 ; et arrêter les attaques israéliennes, assassinats et expansion militaire. Contrairement aux descriptions populaires de la crise dans les médias américains, le différend ne concerne pas uniquement Gaza et la Cisjordanie ; il s’agit d’un conflit national plus vaste qui ne peut être résolu qu’en abordant toutes les dimensions des droits nationaux palestiniens de manière intégrée.
Cela signifie un État pour la Cisjordanie et Gaza, une capitale de Jérusalem-Est arabe, et une résolution équitable de la question des réfugiés palestiniens de 1948, sur la base de la légitimité internationale et du droit établi. Des négociations significatives avec un Israël non expansionniste et respectueux des lois ne pourront avoir lieu qu’une fois que ce formidable travail aura commencé… ».
Le contenu plutôt modéré et faisant référence au droit international de la lettre de Ismail Haniyeh au Washington Post est un démenti sonore pour ceux qui continuent à claironner encore de nos jours la volonté du Hamas à vouloir faire disparaitre Israël et exterminer les juifs.
La lettre d’Ismail Haniyeh a été totalement ignorée par Israël.
L’attaque du 7 octobre a fait environ 1.200 victimes israéliennes (au début il était question de plus 1.400 victimes, chiffre revu à la baisse par l’entité sioniste et ses médias) auxquelles il faudrait ajouter les quelques 240 otages aux mains du Hamas (une soixantaine ont été déjà libérés).
Peut-on comparer ces chiffres avec les millions de victimes de l’Holocauste, le crime nazi perpétré contre les juifs. Des chiffres manifestement incomparables.
Le droit à sa défense de l’entité sioniste au nom de la mémoire de l’Holocauste, élevé par ailleurs au rang de religion, est, au vu de ces chiffres, une souillure et une altération de cette même mémoire.
La soi-disant atteinte à l’humanité des juifs lors de cette attaque a été émoussée par les témoignages de certains politiques et médias israéliens (Haaretz) et autres, juste quelques jours après le 7 octobre. Les accusations de massacres de 40 bébés décapités et de viols de femmes se sont avérées fausses et ont été très vite retirées des médias israéliens et occidentaux.
Cochav Elkayam-Levy, l’avocate israélienne, récipiendaire du Prix d’Israël pour sa campagne d’accusation et ses allégations contre le Hamas d’avoir pratiqué des violences sexuelles lors de l’attaque du 7 octobre, est mise au pilori par certains médias israéliens et accusée de diffuser des informations totalement fausses.
Le journal Haaretz s’était exprimé ainsi : « …La farce du prix continue : critique de la sélection par le comité du Dr Kochav Elkayam-Levi, qui s’est distinguée par son implication dans la dénonciation des atrocités du 7 octobre. Des responsables des ministères dénoncent des « recherches inexactes », qui ont conduit à la dissociation de ses activités. – ainsi que des demandes de collecte de millions de dollars pour une “commission civique”, un organisme basé uniquement sur elle. C’est la réponse du ministère de l’Éducation… ».
Il faut souligner par ailleurs deux éléments importants concernant les victimes israéliennes :
- La mise en application de la doctrine dite « Hannibal » de l’entité sioniste qui consiste à tuer à distance les soldats israéliens avec leurs ravisseurs afin d’en empêcher la capture. Le journal Haaretz a révélé que cette méthode a été utilisée au moins six fois pendant la journée du 7 octobre.
- Parmi les « civils » israéliens victimes de l’attaque du Hamas du 7 octobre, beaucoup sinon plus de la moitié étaient armés comme d’ailleurs une partie de la population civile israélienne.
Le Hamas a rejeté l’accusation d’avoir visé intentionnellement des civils lors de cette attaque et que des maladresses ou des fautes ont pu se produire lors de la confrontation avec l’armée sioniste.
Une israélienne prise en otage, Noa Argamani par les combattants du Hamas a été libérée en juin 2024 et a apporté un témoignage qui contredit les thèses sur le mauvais traitement, elle s’exprimait en ces termes sur Instagram : “Je ne peux pas ignorer ce qui s’est passé dans les médias au cours des dernières 24 heures. Les choses ont été sorties de leur contexte. Ils ne m’ont pas battu et ne m’ont pas coupé les cheveux. J’étais dans un bâtiment qui a été détruit par l’armée de l’air.
| Civils israéliens | |
| Les civils israéliens lourdement armés et de manière ostentatoire. | |
Le site d’information Al Mayadeen rapporte à ce sujet : « Selon les journaux israéliens Yedioth Ahronoth du 10 octobre et Haaretz du 18 novembre, un hélicoptère militaire israélien a tué de nombreux colons israéliens, y compris ceux qui participaient au festival de musique Nova, près de Gaza, où 364 colons ont trouvé la mort.
Les combattants du Hamas qui n’étaient pas au courant de la tenue du festival, ont été pris pour cible par l’hélicoptère. Pour empêcher de nouvelles infiltrations depuis Gaza, les forces d’occupation israéliennes ont frappé plus de 300 cibles dans les zones environnantes ».
La question qui se pose : un festival de musique qui se tient devant une prison à ciel ouvert avec plus de deux millions de personnes, n’est-ce pas une chose un tant soit peu déplacée et à la limite de l’indécence ? Une population enfermée par un mur de fer qui souffre le martyre et des colons qui font la fête à quelques encablures du mur de fer.
Les raisons immédiates de l’opération
Le mouvement de la Résistance a expliqué qu’il y avait une multitude de raisons qui l’ont poussé à mener cette opération, notamment :
- Les plans israéliens de judaïsation de la mosquée al-Aqsa et les tentatives de la diviser.
- Les actions du gouvernement israélien extrémiste et de droite, qui prend des mesures concrètes pour usurper la totalité de la Cisjordanie et d’Al-Qods occupée, tout en prévoyant d’expulser les Palestiniens de leurs maisons.
- Les milliers de Palestiniens injustement détenus par l’occupation israélienne et privés de leurs droits les plus élémentaires dans un contexte d’agressions et d’humiliations extrêmes.
- L’injuste blocus aérien, maritime et terrestre imposé à la bande de Gaza depuis 17 ans.
- L’expansion sans précédent des colonies israéliennes en Cisjordanie.
- Les escalades et les violences quotidiennes perpétrées par les colons contre les Palestiniens.
- Les sept millions de Palestiniens déplacés qui vivent dans des conditions horribles dans des camps de réfugiés et qui souhaitent retourner sur leurs terres.
- L’incapacité de la communauté internationale à créer un État palestinien et la complicité des grandes puissances pour empêcher la création d’un tel État.
Pour les résistants palestiniens, il s’agit d’une étape nécessaire dans la lutte contre l’occupation israélienne, la récupération de leurs droits et leur indépendance.
L’arrivée au pouvoir en 2022 du gouvernement d’extrême droite radicale en Israël, sous Benjamin Netanyahou, a été quelque peu au centre de l’intérêt politique sur la scène internationale à même de détourner l’attention du conflit par Ukraine interposée entre l’Otan et la Russie.
Un projet de loi du nouveau gouvernement sioniste (le plus à droite de tous les temps), en fin 2022, qui limitait drastiquement les prérogatives de la Cour suprême israélienne et donnait pratiquement carte blanche au parlement (Knesseth) en matière de colonisation et d’occupation de territoires palestiniens, a été à l’origine du conflit intérieur israélien. Le monde occidental, soi-disant soucieux des risques qu’encourait la « seule démocratie » du Moyen-Orient, avait soutenu les manifestations qui se sont déroulées pendant le premier semestre de l’année 2023 contre le nouveau gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahou avec en son sein les factions radicales extrémistes et religieuses.
Dans ce climat de tensions internes à l’entité sioniste, les violences contre les Palestiniens font plus de 110 morts depuis le début de l’année 2023 et ont culminé, en avril 2023, avec les violences des forces israéliennes au sein même de la mosquée Al-Aqsa en pleine période de Ramadhan. Le Secrétaire général des Nations-Unie, Antonio Guttierres, s’est dit choqué et consterné par les violences et coups des forces de sécurités israéliennes.
Le statut de Jérusalem a été discipliné par la résolution 242 du Conseil de sécurité, en prévoyant la séparation entre Jérusalem-Ouest, capitale d’Israël et Jérusalem-Est capitale du futur État palestinien, conformément à la résolution 181 de 1947 relative au partage de la Palestine historique en deux États. L’entité sioniste, faisant fi du droit international, a annexé en 1980 toute la ville de Jérusalem et en a fait sa capitale, outre les spoliations et les implantations illégales créées dans Jérusalem-Est. L’esplanade des mosquées était un tant soit peu le seul endroit à Jérusalem où les Palestiniens avaient un semblant de liberté de mouvement et la pratique du culte était quelque peu tolérée par la force occupante.
Cette parenthèse d’agressivité à faible intensité a très vite laissé la place à de multiples provocations et agressions sionistes, produites de manière récurrente par les franges radicales sionistes. En premier chef celle de l’ex. Premier ministre sioniste en 2000 en pleine Intifada, Ariel Sharon, alias le boucher de Beyrouth en raison du massacre de Sabra et Chatila de 1982.
Entre janvier 2000 et septembre 2023, l’entité sioniste a fait 11.299 victimes palestiniennes et 156.768 blessés, la grande majorité d’entre eux étant des civils selon le Hamas.
| La presse occidentale pro-israélienne, à l’instar de France24, rapporte les mensonges de la police sioniste.Amnesty International parle de plus 300 manifestants palestiniens blessés lors d’un deuxième assaut à la Mosquée le 10 mai dont 250 furent hospitalisés. La tension se faisait sentir d’autant plus que des élections palestiniennes étaient programmées pour la fin mai, en Cisjordanie et à Gaza mais aussi à Jérusalem comme le souhaitaient les Palestiniens |
Le radical Itmar Ben Gvir, que même l’ancien Premier ministre sioniste Ehud Barak est arrivé à qualifier de « raciste et de suprématiste juif », récidive avec une nouvelle provocation en allant prier avec ses acolytes sur l’esplanade des mosquées. Un véritable affront envers la population palestinienne et le monde musulman en général.
Le journal Haaretz de son côté, qualifie ce dépravé mental de membre du groupe de « Juifs sans foi ni loi ».
Il faudrait rappeler également les évènements concernant les expulsions de leur maison de Palestiniens du quartier de Cheikh Djarrah à Jérusalem. Ces mesures qui concernaient près de 300 personnes et qui équivalent à la destruction d’un environnement socio-culturel, un tissu social de relations entre familles sont en contradiction avec l’article IV de la Convention de Genève du 12 août 1949 qui stipule :
« Sont protégées par la Convention les personnes qui, à un moment quelconque et de quelque manière que ce soit, se trouvent, en cas de conflit ou d’occupation, au pouvoir d’une Partie au conflit ou d’une Puissance occupante dont elles ne sont pas ressortissantes …».
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme a dénoncé ces mesures qui constituaient des violations flagrantes des obligations d’Israël en tant que puissance occupante en vertu du droit international.
D’autres agressions, telles que les bombardements à Huwara et à Djénine, faisant des dizaines de victimes, sont tombées carrément dans l’oubli.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux traitent continuellement l’entité sioniste comme un d’État au-dessus des lois, qui jouit d’une impunité totale dans sa politique d’occupation et de destruction du peuple palestinien, caractérisée par davantage d’expropriation ainsi que d’un processus de judaïsation des Lieux Saints. Une liste interminable de résolutions de l’ONU a été ignorée par l’entité sioniste grâce à la complicité des États-Unis et de ces alliés occidentaux.
Les raisons récentes de l’opération
La guerre par procuration entre les pays de l’OTAN et la Russie par Ukraine interposée qui a démarré avec l’opération spéciale russe en février 2022 et le climat marqué par la pandémie de la maladie Covid d’avant, a mené à la mise en sourdine de la question palestinienne sur la scène internationale. L’indifférence des pays occidentaux, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l’Italie, se manifestait déjà depuis un certain nombre d’années et aucune réaction de leur part n’était signalée à l’égard de dérives diverses de l’entité sioniste contre les Palestiniens. Au contraire, ils ont souscrit à la liberté de manœuvre de l’entité sioniste, arborant à tout va le droit à sa défense face aux tentatives de rébellion des Palestiniens face à l’occupation. Tout au plus il s’agit d’un appel à la désescalade mettant ainsi sur un même niveau « occupant » et « occupé », ce dernier étant à l’origine de la réaction jugée quelque peu démesurée.
Les derniers accords entre l’entité sioniste, le Maroc (2020) et le Soudan (2021) ont en fait souligné la dissolution du problème de l’occupation coloniale, du régime d’apartheid et raciste en Palestine dans une nouvelle dimension relationnelle entre certains pays arabes et l’entité sioniste dans le cadre des fameux Accords d’Abraham, une construction en définitive, pour une mainmise américaine encore plus prégnante dans la région et une acceptation de la part des Palestiniens de leur exclusion définitive de toute transaction politique.
Une rencontre, fin 2022, entre le dirigeant du Hamas, Ismail Haniyeh, et le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, eut lieu à Alger à l’occasion du soixantième anniversaire de la Révolution du 1.er Novembre. Cette rencontre a mis fin à une rupture des relations entre les deux factions qui date depuis 2007 bien qu’il y ait eu un contact entre elles en 2016 au Qatar. À Alger, il était question, de par cette nouvelle donne, d’organiser des élections législatives en Palestine occupée en l’espace d’une année.
La fermeture militaire et le blocus actuels de la bande de Ghaza par Israël représentent l’intensification de politiques décennales israéliennes qui ont fait de la fermeture un mode de vie à Ghaza : une véritable prison à ciel ouvert.
Dans le tableau ci-dessous sont décrites les restrictions introduites par l’entité sioniste à l’égard de la population palestinienne de Ghaza.
| 1991 | Introduction d’un système. Sortir de Ghaza ne peut s’effectuer qu’avec un permis | |
| 1993 | Premières fermetures massives. Le bouclage israélien devient une réalité structurelle permanente | |
| 1994 | Israël construit une clôture autour de Ghaza | |
| 1996 | L’économie de Ghaza est largement coupée de la Cisjordanie | |
| 1998 | Les permis de travail et de visites familiales deviennent rares | |
| 2000 | L’armée israélienne bombarde le port de Ghaza. Les fermetures imposées pendant la deuxième Intifada deviennent permanentes, y compris l’interdiction pour les étudiants de Ghaza d’étudier en Cisjordanie. Israël adopte des restrictions strictes sur les importations à Ghaza | La prison à ciel ouvert |
| 2001 | L’armée israélienne détruit l’aéroport de Ghaza Le seul aéroport palestinien. | |
| 2003 | Politique de séparation familiale.Les résidents de Ghaza vivant en Cisjordanie sont expulsés de force vers Ghaza, divisant les familles ; les résidents palestiniens de Cisjordanie ne peuvent se rendre ou vivre à Ghaza | |
| 2005 2006 2007 | Séparation unilatérale.Israël retire ses implantations à Ghaza et poursuit ses activités d’occupation militaire du périmètre de Ghaza. Le Premier ministre Ariel Sharon déclare : « Ghaza ne peut pas être maintenue à Jamais. Plus d’un million de Palestiniens vivent et ils doublent leur nombre à chaque génération ».Les fermetures s’intensifient En pleine période d’élections palestiniennes Imposition d’un blocus terrestre, aérien et maritime soit la fermeture la plus extrêmeVoir carte « Mur de fer » |
Tous les secteurs d’activités économiques sont touchés par ce blocus en raison de la limitation des importations et des exportations pour la production agricole, industrielle ou autre à Ghaza. Avant les Accords d’Oslo de 1993, sous occupation sioniste, la production agricole a été orientée en fonction des besoins israéliens et de la demande internationale, principalement des produits de « luxe » (fraises, etc.). Après la signature des Accords d’Oslo, l’Autorité palestinienne a poursuivi la politique agricole israélienne, sacrifiant de la sorte la production locale ghazaouie pour ses propres besoins alimentaires, une situation d’autant plus aggravée par le déficit des communications entre la Cisjordanie et Ghaza et par le conflit politique naissant entre le Hamas et le Fatah. Tous ces facteurs impactent brutalement le secteur économique de Ghaza.
Les dissensions politiques entre le Hamas (Gaza) et l’Autorité palestinienne (Cisjordanie) se répercutent au niveau de la gestion et de la répartition des revenus (recettes fiscales et aide financière internationale) au sein de l’administration des deux parties qui subissent, certes de manière asymétrique en raison du blocus israélien de Gaza, les effets de la crise mondiale et son impact en Palestine occupée. D’où une réduction sensible de postes de travail pour les fonctionnaires de Hamas et par la suite ceux de l’Autorité palestinienne.
L’aide financière a connu elle aussi une baisse importante et la réduction drastique des fonds destinés aux réfugies font grimper la courbe du taux de chômage aggravée actuellement par la pandémie de la Covid 19.
Selon la Banque mondiale, 25% de Palestiniens vivent en dessous du seuil de pauvreté (46% à Ghaza et 9% en Cisjordanie). Le chômage atteint près de 28% de la population palestinienne avec plus de 42% chez les jeunes.
L’aéroport de Ghaza sera détruit en 2001/2002 par l’aviation israélienne, au déclenchement de la deuxième Intifada. Le port de Gaza est soumis à un blocus naval depuis 2007.