Par Malika T

La ville d’Oran s’est transformée, l’espace de quelques jours, en un véritable laboratoire de la diplomatie africaine à l’occasion de la 11ème session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Cet événement, devenu une tradition institutionnelle grâce au « Processus d’Oran », réaffirme l’importance stratégique du continent dans le façonnement des grandes décisions internationales.

Une mobilisation internationale exceptionnelle

Présidée par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, la session a été marquée par la lecture d’un message du Président Abdelmadjid Tebboune, saluant les efforts africains pour affirmer une souveraineté collective face aux défis sécuritaires globaux.

Le séminaire a rassemblé un large éventail de participants, incluant des membres du Conseil de sécurité des Nations unies, les représentants du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), ainsi que des partenaires internationaux comme la République coopérative du Guyana. Cette diversité illustre le rayonnement international de cette plateforme de dialogue stratégique.

Une Afrique unie face aux défis de demain

Les travaux de cette 11ème édition se sont articulés autour de thématiques capitales pour le continent. En tête des priorités : la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, une question au cœur du « Pacte pour l’avenir », adopté par l’Assemblée générale des Nations unies. L’objectif est de renforcer la représentation africaine au sein des organes de décision mondiaux.

Autre enjeu central : la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, qui continuent de fragiliser plusieurs régions du continent. À cet effet, les participants ont souligné l’importance d’une réponse collective et intégrée, notamment à travers le renforcement des capacités du Centre africain de lutte contre le terrorisme (CACT), dont le rôle a été salué à l’occasion de son 20ème anniversaire.

L’Algérie, moteur de l’action commune africaine

En accueillant cette session, l’Algérie réaffirme son engagement historique en faveur de la solidarité africaine. En tant que membre du groupe A3 au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2024-2025, le pays joue un rôle clé dans la coordination des positions africaines au sein des grandes enceintes internationales.

Le « Processus d’Oran », désormais institutionnalisé, témoigne de cette ambition. Il offre aux diplomaties africaines un cadre structuré pour élaborer des solutions durables aux crises sécuritaires, tout en renforçant l’unité du bloc africain face aux défis mondiaux.

Un pas de plus vers une souveraineté collective

Plus qu’une simple rencontre, ce séminaire s’impose comme une véritable feuille de route pour l’Afrique. Il souligne l’urgence de renforcer les mécanismes de coopération régionale, tout en affirmant une vision commune pour garantir la paix, la stabilité et le développement.

À travers cette 11ème édition, Oran confirme son rôle de capitale stratégique de la diplomatie africaine. L’Algérie, elle, consolide sa position de leader au sein d’un continent résolument tourné vers l’avenir, fidèle aux idéaux des pères fondateurs de l’Union africaine.