Le Président de la République ordonne l’accélération du dossier sur l’ouverture du capital des banques publiques. «Une annonce très importante et rassurante pour le marché boursier », estime Yazid Benmouhoub, Directeur général de la Bourse d’Alger.
« Si cette opération se déroule à travers la Bourse, ce sera un excellent coup de starter pour le marché boursier et cela ouvre la voie aux autres établissements financiers publics et privés pour venir se coter à la Bourse d’Alger », ajoute le responsable, ce mercredi matin, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, dans l’émission l’Invité de la rédaction.
« La dernière introduction en bourse date de 2016 », relève le DG de la Bourse d’Alger. Après sept années d’immobilisme, « en plus de redynamiser la place boursière, il s’agit d’atteindre les objectifs d’inclusion financière fixés et de capter les liquidités qui circulent en dehors du marché pour qu’elles participent de manière effective au financement de l’économie», souligne le responsable. Il insiste également sur la nécessité d’accompagner ce processus par « une digitalisation devenue indispensable dans l’ensemble des réformes, notamment dans le secteur financier ».
Yazid Benmouhoub rappelle que le Gouvernement a mis en place des mesures incitatives à l’introduction en bourse : « une société qui ouvre aujourd’hui son capital en bourse va bénéficier d’une réduction de l’Impôt sur les bénéfices (IBS) à hauteur du taux d’ouverture sur une période de cinq ans, ce qui est extraordinaire ». Il relève également que « les revenus générés par les opérations boursières et les dividendes sont totalement exonérés d’impôts, ce qui est pratiquement unique dans le monde ». Le responsable appelle, de plus, à « ne pas oublier le marché ouvert en 2012, spécialement pour les PME.
Même s’il prévient que cela dépend de la taille de l’entreprise cotée, il estime que « l’opération d’ouverture de capital peut prendre entre trois et cinq mois. »