Par Ahmed Bensaada
Encore une fois, l’État hébreu montre son vrai visage : celui d’un état raciste, génocidaire et barbare. En plein Ramadhan et à quelques jours de l’Aïd, la violence de son armée a fait des centaines de blessés à Jérusalem et ses bombardements sur Gaza ont causé (à date!) la mort de vingt Palestiniens dont neuf enfants.
Cette sauvagerie confirme les récentes accusations de « crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution » contenues dans un rapport accablant contre l’entité sioniste.
Et, au milieu de ce bain de sang, une voix s’est levée pour signifier sa solidarité avec le peuple palestinien : celle de la star du football algérien et mondial, Riyad Mahrez, qui afficha son clair soutien dans un tweet explicite :
Ce message noble, juste et courageux a reçu un excellent accueil sur les médias sociaux ainsi que sur la blogosphère et de nombreux autres sportifs se sont joints à l’initiative.
Cette fierté offerte au peuple algérien par un de ses plus célèbres représentants a été malheureusement ternie par les réactions abjectes de certains saltimbanques du Hirak.
Ainsi, on a vu celui qui se fait appeler Amir Dz attaquer frontalement le footballeur algérien :
Cet individu avait déjà exposé publiquement son aversion de la cause palestinienne dans une de ses (trop) nombreuses diarrhées verbales dans le cyberespace (je m’excuse auprès de mes lecteurs de leur imposer son langage indécent):
Cliquez sur l’image pour visionner la vidéo (Regardez les 2 premières minutes)
Cette hostilité contre la Palestine et sa juste cause a aussi été étalée par une autre « figure » de ce Hirak frelaté en la personne de Ghani Mehdi, un des candidats à la dernière élection présidentielle algérienne. Dans une visite à l’État Hébreu, ce dernier s’est fendu d’un pitoyable discours sur la normalisation avec les sionistes, essayant coûte que coûte de justifier son voyage. Au lieu d’avoir honte, il s’est fait passer pour un héros, versé dans les choses religieuses, politiques et juridiques. Rien que ça.
Le gourou de Rachad, sir Zitout, a lui aussi mis son grain de sel. Comment pouvait-il s’en abstenir alors qu’il se considère comme « guide spirituel » de sa confrérie offshore? Plus encore, c’est certainement lui qui a donné le la.
Ghani Mahdi visite l’État Hébreu
Son discours sur la normalisation : à partir de la 26e minute
Et ce n’est pas tout. Khaled Drareni, le journaliste « autoproclamé » du Hirak (c’est une de ses trouvailles qui m’a été transmise ironiquement via la sulfureuse Radio M) a eu une position analogue en retweetant le post suivant :
Rappelons que Khaled Drareni est l’animateur du Café Presse Politique (CPP) sur Radio M, une émission reconnue pour être la tribune du copinage idéologique. Quant à Radio M, il a été récemment démontré qu’il s’agissait d’un média « barbouze » qui a été financé par le Quai d’Orsay via Canal France International (CFI). Précisons aussi que CFI est une filiale du groupe France Médias Monde qui regroupe France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya et qui est un des actionnaires de la chaîne francophone généraliste TV5 Monde. Et, comme par hasard, Khaled Drareni était (est?) le correspondant de TV5 Monde et a été invité, en plein Hirak, dans un forum organisé en partenariat avec le CFI pour discuter, en France, des « mutations dans les médias en Algérie »!
Khaled Drareni est aussi le correspondant de Reporters sans frontières (RSF), un organisme très louche qui prétend défendre la liberté de la presse. Le journaliste Jacques-Marie Bourget, qui connait bien les dessous de cette ONG, l’a qualifiée d’« outil de propagande atlantiste ». Maxime Vivas a, quant à lui, démontré dans un livre intitulé « La face cachée de Reporters sans frontières » (Ed. Aden, Bruxelles, 2007) qu’elle était financée par la National Endowment for Democracy (NED) et l’Open Society de G. Soros.
Il est intéressant, dans ce contexte, de ne pas oublier que RSF a été une des ONG derrière la résolution du Parlement européen contre l’Algérie.
Cette action groupée entre les démocrates ongistes et les islamawistes offshore serait-elle (encore une fois!) le fruit du hasard ou le résultat d’une alliance de circonstance comme expliqué dans mon dernier livre?
Les saltimbanques du Hirak auront peut-être compris, à leurs dépens, qu’ils ont tout faux.
Contrairement à eux, nous aimons Ryad Mahrez, nous avons la Palestine dans le cœur mais nous abhorrons les sionistes et leurs exactions.
Contrairement à eux, qui ont critiqué Ryad Mahrez mais n’ont pas condamné la barbarie de l’État hébreu, nous continuerons à scander, ne leur en déplaise : « Nous sommes avec la Palestine, dhalima aou madhlouma » (qu’elle ait raison ou non)!