Le parti socialiste espagnol PSOE , dirigé par le président du Conseil espagnol Pedro Sanchez serait à l’origine du blocage de la création de l’intergroupe sahraoui pour la nouvelle législature du Parlement européen, qui a débuté l’été dernier, accuse le représentant du Polisario à Bruxelles et ancien ministre sahraoui Omar Mansour
« Nous ne comprenons pas tant la haine, la vengeance ou le talonnement du Maroc », indique le diplomate sahraoui. La création de l’intergroupe sahraoui nécessitait l’aval de trois groupes parlementaires. Deux des trois membres réguliers, les Verts et La Gauche, ont renouvelé leur engagement, mais le bloc social-démocrate a retiré son soutien traditionnel, condamnant l’initiative à l’échec pour la première fois depuis des décennies.
« L’intergroupe existe dans ce parlement depuis plus de 20 ans. Il s’est toujours avéré être un outil utile pour le dialogue ; d’établir des contacts et de pouvoir canaliser les opinions des Sahraouis qui ne sont pas représentés. S’il n’y a pas eu d’accord cette année, c’est parce qu’il faut normalement l’aval de trois groupes. Il y a deux groupes qui ont appuyé la création de cet intergroupe à l’Assemblée législative. Le groupe socialiste qui, par la majorité, représenté par le PSOE, n’a pas apporté son soutien favorable à la création de cet intergroupe », a déploré Omar Mansour.
Ce blocage, rappelons le survient dans la foulée de l’arrêt de la CJUE, du scandale de Marocgate et de la corruption des eurodéputés, et de l’alignement de Pedro Sanchez sur la position de l’occupant marocain, dans le sillage du piratage de son téléphone portable, et de ceux de certains de ses ministres, et de hauts responsables des services de renseignements espagnols