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L’interdiction d’accès aux représentants marocains au Parlement européen discutée jeudi en commissions

La demande d’interdire l’accès aux représentants marocains au Parlement européen (PE) pendant l’enquête liée au scandale de corruption éclaboussant l’institution continentale sera discutée jeudi en commissions, rapporte le journal belge Le Soir.

La commission spéciale sur l’ingérence étrangère, ainsi que la commission des affaires étrangères et la sous-commission sécurité et défense du Parlement européen discuteront, jeudi, « des allégations de corruption et d’ingérence étrangère », selon l’agenda de l’institution.

La demande exprimée par une trentaine d’eurodéputés réclamant à la présidente du Parlement, Roberta Metsola, d’interdire aux diplomates marocains d’accéder au Parlement européen le temps que l’enquête fasse la lumière sur ce scandale sera transmise lors de cette réunion, selon le journal belge.

« Nous sommes face à un Marocgate aux racines profondes et inquiétantes. Nous avons demandé à Metsola dans une lettre (..) que la mission diplomatique marocaine soit interdite d’accès au Parlement européen pendant la durée de l’enquête liée au scandale de corruption et d’influence étrangère », a déclaré Miguel Urban, député européen (La Gauche), à l’origine de l’initiative avec Ana Miranda (Verts) et à laquelle ont répondu des eurodéputés de quatre groupes.

Lors d’une récente séance plénière du Parlement européen à Strasbourg, les eurodéputés appartenant aux différents groupes parlementaires se sont relayés pour prendre la parole et condamner le Maroc pour ses actions visant à corrompre l’institution législative européenne et « entacher sa crédibilité ».

L’eurodéputée Karima Delli, du Groupe des Verts/Alliance libre européenne, a réclamé « la suspension de tous les travaux » de partenariat avec Rabat et la mise en place d’une « haute autorité de la transparence ».

Elle a, en outre, appelé à un front commun contre ceux qui cherchent à déstabiliser l’Union européenne (UE), soulignant la nécessité de mettre fin aux groupes d’amis du Parlement européen avec les pays tiers et revoir les relations de l’UE avec le Maroc.

De son côté, son collègue autrichien Andreas Schieder, de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, a exigé d’interdire l’accès aux représentants du Maroc au Parlement européen et la révision de tous les accords conclus avec le royaume chérifien, intégrant le Sahara occidental occupé.

Une revendication réitérée par l’Italien Brando Benief et le Maltais Cyrus Engerer, qui appartiennent au même groupe politique.

Lors de son intervention, l’eurodéputée espagnole Ana Miranda a, quant à elle, évoqué la question des droits de l’Homme au Sahara occidental.

A ce titre, elle a affirmé « qu’en refusant de former des commissions d’enquête sur la torture et les violations des droits de l’Homme commis par le Maroc dans ce territoire non autonome, le Parlement européen est complice de l’occupant marocain ».

Son compatriote Jordi Canas a insisté sur le fait qu' »il ne peut y avoir d’impunité pour les corrompus, ni pour les pays derrière la corruption ».

30 eurodéputés pour le durcissement des sanctions contre Rabat

30 eurodéputés viennent de signer une lettre adressée à la présidence du Parlement Européen, et exigeant des sanctions encore plus sévères contre le Maroc.

Le Parlement Européen  est  tenu de réagir pour réhabiliter son image très affectée par le Marocgate. Certes, la résolution adoptée ce jeudi par l’institution européenne contre Rabat au sujet du respect  des droits de l’Homme et la liberté de la presse demeure salutaire depuis un quart de siècle.

Elle demeure toutefois largement insuffisante si les eurodéputés veulent battre en brèche le spectre de la suspicion qui, désormais, pèse lourdement sur eux. Pour ce faire, ils sont tenus d’adopter des résolutions contraignantes (sanctions), à l’endroit du Maroc. Le sujet phare de ces sanctions est comme de juste le Sahara Occidental.

 

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