A la une, Mondactu

Commission d’enquête sur Pegasus: Eva Kaili confirme l’espionnage du gouvernement Sánchez et du Makhzen

Dans sa seconde partie de ses aveux publiés par le journal espagnol El Mundo , l’ancienne vice-présidente du Parlement Européen Eva Kaili indique que la Commission sur Pegasus dont elle faisait partie a été sous la loup d’une action commune d’espionnage entre le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, et le régime du Makhzen

Interrogée au sujet des conséquences du scandale du logiciel espion Pegasus sur l’Espagne, Eva Kaili souligne « qu’en mars 2022, il a été démontré que ce « logiciel » était utilisé par l’Espagne et le Maroc et je pense qu’ils étaient très préoccupés par le travail de notre commission car certains pays étaient ciblés. Mais la seule préoccupation que j’avais, et celle de mes collègues aussi, était de protéger la vie privée et la liberté d’expression de nos concitoyens. Il existe des moyens d’accéder légalement aux appareils électroniques dans les enquêtes sur le terrorisme, par exemple, mais nous parlons d’utiliser Pegasus pour violer les droits des citoyens ».

Et de poursuivre « Nous savons par les employés de cette entreprise ont fourni ce système aux pays européens et que la moitié d’entre eux avaient un contrat pour l’utiliser. Nous ne savons pas à quelles fins et dans quels cas il a été utilisé, mais nous savons que les gouvernements l’ont utilisé ».
Interrogée si le Maroc est à l’origine de cette opération d’espionnage, la vice-présidente du PARLEMENT européen dira  » Je comprends qu’il y a un lien dans ce cas. Nous l’avions déjà vu dans nos travaux au sein du comité Pegasus. Nous avons vu de nombreuses références au Maroc et à Pegasus dans le dossier « .
Interrogée sur l’alignement du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez sur la position de l’occupant marocain au sujet de la question de décolonisation du Sahara Occidental, Eva Kaili se contenta d’une réponse évasive, reflétant sa fuite en avant, sachant que la position de  l’Union Européenne est conforme au droit international ordonnant via les multiples résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU, la tenue d’un référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui. Si vous suivez la piste de l’argent, du gaz et du pétrole, vous trouverez peut-être une réponse que je n’ai pas en ce moment.
La députée grecque au Parlement européen a tenu à proclamer son innocence, affirmant qu’elle n’avait jamais accepté aucun des pots-de-vin présumés que les autorités disent que des pays comme le Qatar et le Maroc ont utilisés pour influencer la machinerie de Bruxelles.

Mais elle avait aussi une histoire à raconter encore plus sombre que le Qatargate, une histoire impliquant des insinuations d’espionnage gouvernemental infâme et des suggestions selon lesquelles peut-être, juste peut-être, son emprisonnement était politiquement motivé. Son travail d’enquête sur l’utilisation illégale des logiciels espions Pegasus en Europe, a-t-elle soutenu, l’a mise dans le collimateur des gouvernements européens.

 

 

 

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires