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Gilles Devers : « tout crime perpétré dans l’Etat de Palestine relève bien de la compétence de la CPI »

Au jour d’aujourd’hui, on compte plus de 600 avocats signataires de la plainte collective contre l’entité sioniste devant la CPI (Cour pénale internationale) pour génocide contre le peuple palestinien, mais aussi des Etats comme l’Algérie, l’Afrique du Sud et la Bolivie. En outre, pas moins de 980 ONG (Organisation non gouvernementale) sont mobilisées pour mener la procédure de cette poursuite judiciaire.

C’est ce qu’a précisé, ce matin, Me Gilles Devers, avocat au Barreau de Lyon (France) et qui est à l’initiative de ladite plainte. Me Devers, qui s’exprimait à l’émission L’invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio Algérienne, a précisé qu’« en tant que personnes responsables, les événements nous obligent à agir, cette plainte rencontre un véritable écho international ».

Cependant, à ceux qui s’inquiètent du fait que l’entité sioniste ne soit pas membre de la CPI et qu’elle agit, selon certains faussaires, « en légitime défense », avec risque qu’elle ne soit pas poursuivie par la Cour pour ses interminables crimes, Me Devers répond que cet obstacle « ne tient pas la route une minute », avant de s’interroger : « Depuis quand une puissance militaire occupante est en légitime défense ? Ceci est contraire à l’idée même du droit, et la Cour internationale de justice l’a expressément jugé dans l’affaire du Mur en disant qu’il n’y a pas de légitime défense », argumente-t-il.

De plus, « la Cour avait déjà jugé que la Palestine est un Etat avec compétence sur la Cisjordanie et Jérusalem Est. Donc, tout crime perpétré sur ce territoire relève de la compétence de la Cour », précise-t-il.

Me Devers ajoute un argument de taille à ceux qui qualifient le mouvement Hamas de mouvement « terroriste ». Il précise que le mot « terrorisme » n’existe pas dans les statuts de la Cour pénale internationale, « c’est une juridiction sérieuse et ce ne sont pas les Palestiniens qui ont rédigé ses statuts ».

Me Devers explique à ce propos que « le mot terroriste fait objet de toutes sortes d’abus (…) Les résistants algériens, Nelson Mandela et bien d’autres, ont bien été qualifiés des plus grands terroristes… ».

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