Dans une interview accordée au journal transalpin, Giornale di Brescia, Giangiacomo Calovini, qui vient de séjourner en Algérie à la tête d’une délégation parlementaire représentant la Commission des Affaires étrangères et locales à la Chambre italienne des députés, a indiqué que l’Algérie représente une opportunité en or en matière d’investissement pour les opérateurs économiques italiens.
Membre de la commission et rapporteur du plan « Mattei » pour le développement en Afrique, Giangiacomo Calovini a mis l’accent sur l’importance du mégaprojet du nom du fondateur d’Eni Enrico Mattei, pour le développement d’un partenariat stratégique entre Rome et le continent africain et dont l’Algérie serait la passerelle indispensable, compte tenu de sa position géostratégique, son rôle d’acteur incontournable et d’un état-pivot dans la Méditerranée et en Afrique. Les liens historiques et stratégiques liant l’Algérie, depuis la guerre de libération dont Enrico Mattei était un acteur apprécié par les révolutionnaires algériens, joueront un rôle important pour la promotion des idéaux du héros transalpin, et pour la mise en œuvre d’un partenariat mutuellement bénéfique pour l’Italie et l’Afrique
Sous la conduite de la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, a invité les présidents algérien Abdelmadjid Tebboune, mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghezouani, kenyan Wiliam Ruto, et le chef du gouvernement tunisien Ahmed El Hachani au Sommet du G7 qui vient de se tenir en Italie; un signe non trompeur de l’intérêt particulier accordé par Rome au développement du partenariat italo-africain via le « plan Mattei ».
Le « plan Mattei » comprendra parmi ses priorités les dossiers de la sécurité méditerranéenne, de la stabilité africaine et de la lutte contre le trafic de la traite humaine. La récente visite de la délégation italienne conduite par Calvini en Algérie, et qui sera suivie par d’autres visites dans d’autres pays africains, s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par la mise en oeuvre du « plan Mattei ».
S’adressant aux opérateurs économiques de Brescia, Calvini a souligné «nous pensons qu’il peut y avoir de multiples formes de coopération et de développement de projets communs des deux côtés. Les principales macro-entreprises italiennes opèrent déjà en Algérie, mais il y a aussi de la place pour les moyennes et grandes entreprises de Brescia : en tant que parlementaire de Brescia, ce que je peux faire à la Commission des Affaires étrangères, c’est toujours m’occuper un peu des internationalisation des entreprises sur mon territoire, et en Algérie j’ai perçu un fort intérêt pour les entreprises italiennes dans de nombreux secteurs qui peuvent impliquer les nombreuses activités de Brescia ».
Avant tout, l’agriculture, les infrastructures et la formation : « L’Algérie a une agriculture florissante dans la zone qui surplombe la Méditerranée, mais la majeure partie de ce vaste pays est sablonneuse et désertique : la volonté est de trouver un moyen de rendre ces zones également cultivables, et le savoir-faire comment et les capacités de Brescia, la province italienne leader dans le domaine agricole, pourraient être les bienvenues. L’Algérie a également connu une croissance démographique importante au cours des dernières décennies : il existe un besoin en logements et en infrastructures. Il y a un besoin de ponts, d’autoroutes, de construction, d’acier et de matières premières : autant de secteurs dans lesquels les habitants de Brescia réussissent bien.
Lire aussi: Rosangela Mattei à Algérie 54: l’esprit Mattei un vecteur pour le développement du continent africain
