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La médiocratie pour sauver « la démocratie »

Dans notre eschatologie, il est raconté que vers la fin du temps, on croira les menteurs, et on se détournera des sincères, histoire des valeurs qui s’inversent.

J’ai cité cela, dans la contrainte des faits qui nous sont imposés par les promoteurs de la médiocratie au nom de la démocratie.
Aujourd’hui, et face aux défis imposés à la pérennité de l’État, les algériens assistent à un décalage dans la perception des menaces qui guettent la Nation et les moyens à entreprendre, entre deux catégories de responsables, pour ne pas dire décideurs. D’un côté, il y a une minorité, qui a mis sur rail une feuille de route pour concrétiser un réel changement, revendiqué par le peuple dans le cadre constitutionnel, et dans la stabilité indispensable à la consolidation de l’homogénéité sociale, et une catégorie opportuniste à souhait , sans scrupules, ayant pris le train à sa station du 12 décembre 2019, pour venir aujourd’hui reprendre le bâton de pèlerin de la médiocrité et le recyclage d’El Isaba.

Dans ce contexte, nous avons cru que le changement tant attendu et tant espéré, ouvrira la voie à l’émergence d’une société civile, indépendante du diktat des partis politiques et de l’administration, et qui pourrait devenir un contre-pouvoir capable d’équilibrer les rapports de force, et rapprocher le gouvernant au gouverné.
Mais, malheureusement, rien n’est survenu, sauf l’apparition de charlatans parlant au nom du président de la république, et qui n’ont rien compris de l’essence de la démarche présidentielle.
Ces charlatans de la politique, ont profité de l’absence forcée du président, pour nous gratifier de leur médiocratie, hissée en démocratie.
En écoutant ce samedi, un responsable « chantant » le rôle de la société civile, pour contrecarrer les menaces qui guettent le pays, dans un style stéréotypé de langue de bois sans saveur et son action sur le terrain, je me suis mis à l’évidence que nous nous sommes jamais débarrassés de la médiocrité des salonnards qui ont pris le pays en otage, et que les promesses du président sont restées lettres mortes.
En conclusion, j’ai donné raison au philosophe québécois Alain Deneault, qui relève que le « moyen » est devenu la norme, dans un monde , qui excelle la médiocratie

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