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De l’Egypte à l’Afrique du Sud: Washington perd

L’Égypte a catégoriquement refusé la requête américaine de fermer son espace aérien aux avions militaires russes,selon le Wall Street Journal.Pressé par Washington d’interdire son ciel aux avions russes se rendant en Syrie, Le Caire a refusé, rapporte le Wall Street Journal citant des sources gouvernementales américaines et égyptiennes.
Les États-Unis avaient déjà fait pression sur des pays comme la Turquie, la Jordanie ou l’Irak pour réduire l’accès aux avions militaires, ce qui a eu pour effet de prolonger les vols vers la Syrie.
« Des responsables américains et égyptiens ont déclaré que plusieurs responsables US avaient demandé à l’Égypte en février et mars de fermer son espace aérien à l’armée russe, ce qui bloquerait de fait pour la Russie l’accès aérien à la Syrie […] Le Caire n’a pas répondu à la demande et continue d’autoriser les vols russes », écrit ainsi le Wall Street Journal.
Ce n’est pas la première fois que l’Égypte tient tête aux pressions occidentales depuis le début du conflit en Ukraine.
Le Caire continue donc de coopérer avec Moscou dans de nombreux secteurs, comme le nucléaire. L’Egypte maintient aussi ses liaisons aériennes civiles avec la Russie, ce qui lui permet de continuer à attirer les touristes russes. Pour faciliter les achats de ces derniers, Le Caire songe d’ailleurs a adopté le système de paiement russe Mir.
Outre l’Egypte, il y a l’Afrique du Sud qui semble ignorer les accusations jugées mensongères des USA et poursuit le renforcement de sa coopération avec la Russie.
Ce vendredi 12 mai, Vladimir Poutine et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa se sont entretenus au téléphone, et ont réaffirmé  leur volonté d’accentuer leur coopération, selon le Kremlin, au moment où les Etats-Unis accusent Pretoria d’avoir fourni des armes à Moscou.
Cet entretien téléphonique intervient en pleines tensions entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis, qui accusent Pretoria d’avoir livré des armes à la Russie. Après ces accusations, formulées par l’ambassadeur américain à Pretoria, le gouvernement sud-africain a promis de mener une enquête sur ces livraisons présumées. Le sommet des BRICS de Johannesburg en vue Selon Moscou, cette conversation téléphonique a eu lieu «à l’initiative de la partie sud-africaine». Lors de l’entretien téléphonique avec Ramaphosa, Poutine s’est par ailleurs dit favorable à la «participation d’un groupe de dirigeants africains» à des discussions sur «les perspectives de résolution du conflit ukrainien», selon le Kremlin.
Dans le même cadre,l’ambassadeur US, en Afrique du Sud qui a accusé Pretoria de livrer des armes à Moscou a présenté ses excuses, a annoncé le ministère sud-africain des Affaires étrangères.

L’ambassadeur américain en Afrique du Sud, Reuben Brigety, qui avait précédemment affirmé que Pretoria avait fourni du matériel militaire à la Russie, a admis « qu’il avait franchi la ligne rouge » et présenté ses excuses, constate le gouvernement sud-africain.
Ce 11 mai, l’ambassadeur US avait déclaré que l’Afrique du Sud avait livré des armes à un navire russe qui avait était présent sur la base navale de Simon’s Town du 6 au 8 décembre.

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