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December 9, 2025

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Le sort inhumain des prisonniers palestiniens                                                                                                                        

Par Nora Abdelkrim

Hommes, femmes, enfants, nul Palestinien n’échappe à la répression sauvage et aux arrestations arbitraires par les forces israéliennes de « défense ». En toute violation des conventions internationales. En toute impunité. Dans le silence absolu des alliés occidentaux d’Israël.

Avant l’offensive du Hamas, on comptait 4650 prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes dont les tristement célèbres « camps de la mort » du désert du Neguev, dont 32 femmes et 182 mineurs. Selon la Commission chargée des Affaires de prisonniers, des dizaines de  témoignages d’enfants  mineurs  détenus dans les prisons israéliennes et les centres de détention, font état des graves sévices qu’ils ont subis pendant leur détention et leur interrogatoire. Un rapport d’Amnesty International relève la détention de 723 civils palestiniens, dont trois femmes et quatre enfants,  dans les prisons israéliennes sans avoir été jugés, sur ordres de détention administrative, pour une durée illimitée. La majorité des hommes sont détenus à Ofer,  dans le désert du Néguev, ou à Megiddo, tandis que les femmes sont incarcérées à la prison de Damon, au nord. Et ce, en violation de la quatrième Convention de Genève qui stipule que les détentions doivent se situer sur les territoires occupés.  Les détentions administratives, illégales et arbitraires au regard du droit international, sont une procédure qui permet aux forces israéliennes occupantes d’arrêter des civils sans inculpation ou jugement, aux termes de mandats d’arrêt lancés sur la base d’informations secrètes, d’interdire tout rapport des détenus avec leur avocat et d’utiliser les tortures physiques et psychologiques en toute impunité. Les raids violents menés par les forces de répression contre les prisonniers et les prisonnières sont fréquents. Entre le début de l’année 2022 et la fin du mois de septembre de la même année, 1610 décisions de détention administrative et de renouvellement ont été rendues. Le nombre le plus élevé depuis 2008 et qui a augmenté de façon importante en 2023.  Selon le Palestinian Center for Prisoners and Detainees Studies, la politique de détention administrative fait de chaque Palestinien une cible, les militants défenseurs des droits humains et les journalistes, ainsi que les acteurs des institutions civiles et communautaires en Palestine occupée étant particulièrement visés. Le 11 mai 2022, les forces israéliennes tuaient la célèbre journaliste d’Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, dans la ville palestinienne de Jenine, alors qu’elle était en reportage sur un raid militaire israélien. Pour la première fois, une plainte contre l’occupation israélienne a été déposé – « malgré la pression intense exercée par l’occupation et son influence à l’étranger » – auprès du bureau du Procureur général de la Cour pénale internationale de la Haye par sa famille, le syndicat des journalistes palestiniens (SJP) et la Fédération internationale des Journalistes (FIJ). « Personne n’a jamais été présenté à la justice, personne n’a été considéré comme responsable pour la mort de ces journalistes. Dans de nombreux cas, nous avons des preuves, des vidéos, des témoignages. La plupart des fois, il ne s’agit pas de savoir si israël a tué des journalistes ou pas, mais si c’était volontaire et si Israël est coupable », écrit le Palestinian Center dans son rapport. 

 

                                                                                                                                           

                                                                                                                                         

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